Bonjour à tous !
Après l’ouest du Laos, nous
prenons la route du sud est du pays. Nous laissons de côté tout ce qu’il y a au
milieu, faute de temps. Notre objectif, c’est de découvrir le plateau des Bolovens
et les fameuses 4000 îles sur le Mékong.
Après la sieste, on va
faire un petit tour en ville. Paksé, ça doit sûrement vouloir dire « ville
moche » en Lao, car l’endroit n’a absolument aucun charme. Il y a bien un
temple, mais bon, les temples, on en a vu beaucoup déjà et celui-là ne réussit
pas à nous motiver à dégainer l’appareil photo ! D’autant plus que, saison
des pluies oblige, il se met à pleuvoir à verses, ce qui n’arrange rien au
paysage. Notre objectif initial, c’était de partir en scooter visiter le
plateau pendant quelques jours. Manque de bol, il n’y a que des scooters semi
automatiques ou des motos ici. L’accident de Bali n’étant jamais bien loin, nous
préférons ne pas nous risquer à l’apprentissage de la moto dans une zone perdue
dans un pays dont nous ne parlons pas la langue, sur des routes pourries et
pendant la mousson… Pas terrible ça, comme idée, non ? On se rabat donc sur
un tour organisé d’une journée pour le lendemain, prêt-à-consommer. C’est loin d’être idéal, mais
bon … Les quelques touristes plus inconscients aventureux que l’on croise et qui s’essayent à la conduite de motos ne font que nous conforter
dans notre idée. Le soir, après le repas, on traine un peu avant d’aller au lit
(2048, Game of Thrones…). Le genre de truc qu’on regrette toujours le lendemain
matin quand il faut se lever tôt !
Vers 8h du matin, un minibus
vient nous chercher devant notre hôtel. Après quelques 40 minutes de route,
nous faisons un premier arrêt à Tad Fane, une cascade de 120m de haut. Du
moins, c’est ce que nous annonce le chauffeur/guide, car nous on voit rien du
tout. La cascade est complètement cachée par les nuages et la vapeur d’eau qui
remonte. De temps en temps, un coup de vent chasse quelques nuages et dégage la
vue pendant quelques secondes.
C’est mieux que rien ! D’ailleurs,
le guide nous explique qu’on peut s’estimer heureux : d’habitude pendant
la saison des pluies on ne voit rien du tout… Nous reprenons la route et nous
arrêtons un peu plus loin, dans une plantation de café, de thé et de poivre. Les
plantations sont microscopiques comparées aux plantations de thé qu’on a pu
voir en Malaisie. Ici, c’est plutôt de la plantation artisanale on dirait. Nous
goûtons le café (pas mauvais, mais pas extraordinaire non plus…), puis le guide
nous parle (très rapidement) des différences entre l’arabica et le robusta. L’arbre
du robusta peut donner des graines pendant plus de 20 ans (d’où son nom), alors
que l’arabica doit être replanté tous les 4 ou 5 ans. On comprend mieux
pourquoi c’est un peu plus cher du coup !
L’arrêt suivant est un peu
bizarre… Le chauffeur nous dépose à l’entrée d’un petit village local, puis va
nous attendre à la sortie. On a la vague impression d’être dans un zoo, à
déambuler devant les cages de la population locale, les Katous… Il n’y a pas
d’adulte dans le village, seulement des enfants qui rient aux éclats quand Lolo
les prend en photo.
Après le village, le minibus
continue jusqu’à Tad Lo, une autre cascade (Tad signifie « cascade »
en Lao). C’est la partie « sportive » de notre journée, car il faut
marcher quelques 5 minutes pour accéder au point de vue sur la cascade. On
marche ensuite jusqu’à un restaurant au bord de la rivière, avec la cascade en
ligne de mire. Beau site !
Après mangé, on va lézarder au
soleil, les pieds dans l’eau pendant une petite demi-heure. On repart ensuite pour
s’arrêter quelques kilomètres plus loin, pour voir des femmes qui tissent des
sarongs. Elles utilisent les mêmes appareils qu’en Indonésie. Malheureusement,
ces dernières s’arrêtent de tisser à notre arrivée et se mettent à nous courir
après avec leurs dernières créations dans les bras… Dommage !
On s’arrête finalement une
dernière fois à une cascade à laquelle on accède par un pont en bois. C’est
assez sympa comme endroit, mais on ne s’attarde pas trop. Au final, on a eu une
belle journée en ce qui concerne le temps. En revanche, concernant les visites
en elles-mêmes, nous sommes un peu plus mitigés… Nous voulions faire tout ça en
3 jours, ça aurait peut-être fait un peu trop long ?
Le soir, nous mangeons dans un
très bon restaurant italien, animé par le voisin qui défonce sa baie vitrée en essayant
de rentrer sa voiture dans son salon (quelle idée aussi !). Tout le
quartier vient profiter de l’animation pendant que le malheureux tente de
nettoyer et de réparer les dégâts.
Le lendemain matin, c’est le
départ pour les 4000 îles, à la frontière avec le Cambodge. Nous arrivons aux
alentours de midi au port d’embarcation. On choisit l’île de Don Det un peu au
hasard. A cet endroit, les méandres du Mékong forment les fameuses îles. On ne
les a pas comptés, mais il y en a beaucoup ! La rivière est plutôt sale,
couleur chocolat, en raison de la saison des pluies. A la belle saison, la
couleur de l’eau tire normalement plus sur du bleu-vert et c’est un peu plus
joli…
Arrivés sur l’île, on se trouve
un petit bungalow, tenu par un indien, qui, de mémoire, semble bien placé pour
la palme du logement le moins cher du voyage. L’inconvénient, c’est que c’est
un petit peu crade (on a judicieusement placé une ébauche d’explication dans la
phrase précédente, à vous de la trouver ;-)).
On choisit ensuite un restaurant
avec une belle vue sur le Mekong. Pendant l’attente de nos plats, on aperçoit
avec dépit le cuistot qui jette ses emballages vides dans la rivière… Pas
étonnant que les dauphins d’eau douce qui vivent dans le coin soient en voie de
disparition ! Après le repas, on décide de profiter du grand ciel bleu
pour louer des vélos et aller faire un tour. On pédale pas mal dans la
bouillasse, et ça glisse beaucoup !
Une fois qu’on a quitté le
village, le temps change. Ça se couvre en accéléré, comme dans les films… On se
croirait dans le Truman Show ! C’est pas ça qui va nous arrêter cela dit.
On a droit à de superbes paysages de rizières avec toutes les teintes de vert
possibles. C’est vraiment étonnant pour une petite ile perdue au milieu de la
rivière comme ça. Rapidement, il commence à pleuvoir. On continue jusqu’au pont
qui permet de rejoindre une autre île puis on décide de faire demi-tour.
Sur le chemin du retour, on
s’arrête pour regarder des gamins qui courent dans la boue de la rizière pour
attraper des poissons qui se sont aventurés par là. Les poissons ne semblent
être qu’un prétexte pour se jeter à plat ventre dans la boue à vrai dire !
La dame d’à-côté nous fait alors signe de nous approcher, et nous propose
d’essayer de planter du riz avec elle. On met donc les pieds dans la boue jusqu’à
m’immoler mi mollets, on retrousse les manches et c’est parti. La dame
va environ 10 fois plus vite que nous, et encore, parce qu’elle s’arrête régulièrement
pour voir comment on s’en sort et se moquer de nous. C’est pas facile du tout !
Après 5 minutes le dos courbé, on décide d’en rester là. Ca fait relativiser
quand on voit les hectares de rizières autour de nous et qu’on sait qu’ils font
ça deux fois par ans ! C’est sûr, on ne regarde plus le riz de la même
manière à présent !
On rentre enfin à l’hôtel se
poser pour lire à l’abri, en regardant la pluie tomber. Ne rien faire semble
être l’activité principale du coin. Le lendemain, c’est dimanche. On commence
par un petit déjeuner indien pour changer un peu. Un naan et un curry le matin,
ça passe mieux qu’on aurait pu s’y attendre (après tout, 2 milliards de
personnes le font chaque jour, donc ya pas de raison !). Ensuite, on loue
à nouveau des vélos et on file en direction de Don Khon. Nous traversons donc
l’île comme la veille, puis le pont. On paye le « péage » (ie : un
mec caché dans sa guitoune) pour découvrir une deuxième île. Le temps commence
déjà à se couvrir… Vive la saison des pluies !
On pédale dans les petits chemins,
jusqu’à atteindre la cascade, principale attraction de l’île. Bon en vrai, c’est
pas vraiment une cascade, plutôt un endroit avec un dénivelé dans le fleuve. En
plus, avec les grosses pluies du moment, le niveau de l’eau a monté et cache une
partie des rochers dans le fleuve. Ca reste sympa à regarder parce que le
fleuve s’étend à perte de vue en face de nous !
Lorsqu’on décide de faire demi-tour,
c’est le déluge. Tout est rapidement inondé (et nous avec) et marcher dans la
boue en claquette fait ventouse à chaque pas. La claquette de Lolo a tôt fait
de rendre l’âme. Nous attendons que ca se calme à l’abri, puis repartons à vélo
à la première accalmie. Nous pédalons jusqu’à un resto, où il recommence à
pleuvoir. La pluie s’est arrêtée quand on décide de repartir mais tout est
VRAIMENT boueux. Nous sommes obligés de passer à pieds à plusieurs reprises
pour traverser des ornières gigantesques, ce qui vaut à Oliv de casser
également une claquette… Triste journée pour les claquettes TERI…
Les paysages restent néanmoins superbes,
et c'est pieds nus que l'on continue à travers la boue et les rizières, à longer le Mékong. On finit
par arriver à un pont tout tordu. On dirait bien que le chemin
s’arrête ici !
On se perd un peu sur le chemin
du retour (alors qu’on pensait prendre le même chemin qu’à l’aller) et on se
retrouve au milieu de l’île avec des rizières de chaque côté. Splendide !
En rentrant à l’hôtel, on s’arrête
pour goûter au café d’à-côté, pendant que l’orage nous tombe à nouveau dessus. Comme
la veille, on finit notre dernière journée dans le coin en lisant à l’abri. Au final, on aura visité 2 îles sur les 4000, et encore sous la pluie la plupart du temps! Il faudra revenir !!
La journée du lendemain s’avère
très longue… Elle commence par un petit déj sur 2 qui n’arrive pas… C’est
plutôt embêtant parce qu’on monte dans un bus dans 30 min et pour plusieurs
heures de route ! Si on passe sous silence les longues attentes entre
chaque étape, notre voyage ressemble en gros à ça : on prend une pirogue
qui nous ramène sur le continent, on marche jusqu’à la gare routière puis monte
dans le bus nous emmène jusqu’à Paksé. Là, on monte dans un second bus qui nous
dépose à la frontière avec la Thaïlande. Comme décidé précédemment, nous
n’irons pas au Cambodge. Ca aurait fait trop court pour visiter le pays avant
notre départ pour le Népal, et plutôt que de passer en coup de vent, on préfère
prendre notre temps ailleurs.
A la frontière, le douanier nous
fait payer une « overtime fee ». Quand on lui demande pourquoi (nous
avions un visa de 1 mois et nous sommes restés à peine une dizaine de jours),
il nous explique que c’est parce qu’il est 16h30 !? Comme ça au moins, on
sera arrivés dans le pays avec une arnaque et on le quittera avec une
arnaque ! C’est toujours agréable !
On monte dans la foulée dans un
bus de nuit pour Bangkok. Ah, mais on mange quand dans tout ça ? Ben on
mange pas… Juste un paquet de Pringles qu’on a achété dès qu’on a pu, et un
petit bout de pain vendu par une dame à la gare… Ca fait peu ! Le bus de
nuit est carrément confortable par rapport au précédent ! On arrive à 4h30
du mat à Bangkok, mais ça, c’est une autre histoire !
Voilà, c’est tout pour
aujourd’hui !
A bientôt !
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