mardi 22 juillet 2014

Malaisie (2ème partie)

Bonjour à tous !
Déjà une semaine en Malaisie ! Nous quittons le Taman Negara pour découvrir d’autres aspects du pays : les Cameron Highlands et ses champs de thé, Georgestown sur l’île de Penang, et les îles Perhentian.

Après un séjour dans le Taman Negara, sous une chaleur humide épouvantable, nous optons pour un peu de fraîcheur en nous dirigeant vers les Cameron Highlands. La journée se passe de façon très monotone, avec de longues heures de bus. Le paysage jusqu’à Tanah Rata, principale ville pour visiter les collines environnantes, illustre effroyablement bien le désastre écologique de la Malaisie… Tout du long, on ne voit que des champs de palmiers à huile, à perte de vue. Le pays est tout simplement le plus gros exportateur d’huile de palme du monde (encore un record à son actif !! – cf. article précédent) avec près de 52% des exportations mondiales. Notre pot de Nutella (excellent, soit dit en passant, là n’est pas la question) se paye sur les paysages locaux, et c’est bien dommage ! Nous disions donc, avant cet aparté culturel, nous arrivons à Tanah Rata vers 16h, et sans avoir mangé (vu que le bus ne s’est pas arrêté comme nous le pensions).

Nous posons nos sacs puis nous partons faire un petit tour de la ville. Mais vraiment un petit pour le coup. Il n’y a rien à voir dans la ville même qui est microscopique. En revanche, le changement de climat est assez impressionnant : alors que le matin même nous transpirions à grosse gouttes juste en restant assis, il fait plutôt frisquet ici. On doit même ressortir nos manteaux qui étaient enfouis au fond du sac depuis la Nouvelle-Zélande. Ce n’est pas pour rien si les colons anglais ont choisi de planter du thé dans le coin après tout ! Nous clôturons la soirée par un repas indien, avec des poulets tandoori et autres naan. Miam !

Le lendemain, nous optons pour une randonnée vers le domaine Boh Tea, une plantation de thé assez réputée en Malaisie. On pourrait y aller en voiture ou en scooter, mais c’est moins marrant ! On s’enfonce donc à pied dans la jungle sur des pistes plus ou moins fraiches. Passé une première cascade, (les Robinson Falls), ça devient carrément funky d’avancer. Le trek est vraiment top, au milieu de la forêt, dans une fraîcheur toute relative (disons qu’il fait moins chaud qu’au Taman Negara quoi !). La rando se termine par un passage très difficile qui demande de bonnes chevilles (c’est tout Oliv ça !) et même de débroussailler un peu… Au final, on débouche sur une vue en hauteur des champs de légumes. Superbe !


Nous rejoignons la route et arrivons quelques kms plus loin à la plantation de thé. On commence par casser la croute, vu qu’il est déjà 13h30 et qu’on a déjà bien donné. Le repas s’accompagne de la tasse de thé local de rigueur. Pas mauvais du tout ! Après le repas, nous montons les 300 et quelques marches jusqu’à un point de vue sur la vallée. Les collines sont sculptées et offrent des nuances de vert vraiment magnifiques. Des nuages arrivent un peu plus tard et ajoutent un coté mystique au paysage.


En redescendant, nous visitons l’usine de thé, qui transforme des quantités industrielles de feuilles chaque jour. Une guide nous explique comment fonctionnent les différentes machines. Malheureusement, elle parle un anglais un peu trop « malaisien » pour nous et on ne comprend pas grand-chose à ce qu’elle dit. Heureusement qu’il y a des panneaux (et que c’est pas trop compliqué non plus). Sur le chemin du retour, nous décidons de jouer du pouce vu qu’il commence à pleuvoir. La première voiture avec deux places de libres s’arrête, avec à son bord une dame très gentille. Elle nous ramène jusqu’à notre hôtel en faisant 12 000 détours juste pour nous ! La fin de la journée est dédiée à un repos bien mérité.

Nos aventures dans les champs de thé ne s’arrêtent pas là. Le lendemain, nous prenons un bus local direction Sungei Palas, une autre plantation appartenant à Boh (la plantation visitée la veille). Après quelques minutes de bus, nous marchons pendant près d’une heure dans les vallées de thé. Chaque virage est l’occasion de nouveaux paysages spectaculaires, tout en nuances de vert. C’est superbe.

Nous visitons rapidement l’usine, assez similaire à celle de la veille, ainsi qu’un magasin qui présente une exposition plutôt intéressante sur l’histoire du thé dans la région et de la plantation Boh en particulier. En revanche, le restaurant est assez cher et il y a bien trop de touristes, donc nous choisissons d’aller manger ailleurs. Nous reprenons donc le chemin du retour, le pouce levé, plein d’espoir. Il ne faut pas longtemps avant qu’un couple d’Iranien particulièrement sympathique ne s’arrête. Ils nous avancent de quelques kilomètres, puis nous continuons à nouveau à pieds.


Nous faisons une courte halte au Bee Garden, où il n’y a pas grand-chose à voir. Après un repas pas folichon, on repart jusqu’à un endroit où ils vendent des fraises locales. Nous optons pour une barquette de fraises, qui s’avèrent malheureusement bien plus jolies que bonnes. Dommage. On marche beaucoup pour revenir à notre hôtel, jusqu’à ce qu’un couple, qui nous a vu marcher beaucoup plus loin sur la route, nous prenne en stop (par pitié ?).

Pour notre dernière journée dans la fraîcheur des Cameron Highlands, nous optons pour un délicieux restaurant indien, servi sur feuilles de bananes, et regardons un peu Roland Garros.

Le vendredi 6 juin, nous prenons place dans un bus super kitch, avec de la moquette partout et des rideaux à froufrous, direction l’île de Penang, au Nord-Ouest de la péninsule malaisienne. Nous descendons à Butterworth, afin d’effectuer la traversée en ferry, pour rejoindre Georgetown. De nouveau, il fait particulièrement chaud, et de nouveau, on transpire à grosses gouttes. On se dégotte un hôtel particulièrement miteux avant d’aller se promener. On fait un long tour en ville mais on n’accroche pas vraiment avec l’ambiance… Il n’y a pas grand-chose de transcendant, si ce n’est les graffitis qui eux sont superbes. Ils interagissent avec le décor environnant, c’est vraiment bien fait ! Ils sont l’œuvre d’Ernest Zacharevic, un Lithuanien. Pour le coup, ça nous a occupé un bon moment de les trouver !


Nous prenons également le temps de visiter une maison chinoise (Khoo Kongsi). Si la maison est plutôt jolie, la visite quant à elle ne présente pas beaucoup d’intérêt : ça retrace l’histoire de la dynastie Khoo depuis qu’elle a émigré de Chine, mais bon… on s’appelle pas Khoo, alors ça nous parle pas trop ! Clairement, nous ne sommes pas tombés sous le charme de la ville, et on n’a pas spécialement envie d’y rester plus longtemps. On ne tarde donc pas à réserver notre bus pour le lendemain matin 5h !

Le soir, nous mangeons au nightmarket. Il y a des stands de bouffes de partout, et des tables et chaises en plastiques au milieu. Nous goûtons des plats pas mauvais, mais rien de révolutionnaire non plus. Dommage, il paraît que Penang est la capitale gastronomique de la Malaisie… On n’a pas dû bien choisir !

Sans regrets, nous quittons donc Penang aussi vite que nous sommes venus. Après une très longue matinée dans un bus pas très confortable, nous arrivons à la jetée de Kuala Besut, au nord-est de la Malaisie. La suite est un peu brouillonne, mais toujours est-il qu’au bout d’une petite heure, on se retrouve dans un bateau en direction des îles Perhentian. Nous débarquons finalement à Coral Bay, sous un grand soleil. Le paysage est vraiment splendide !

Comme d’habitude, nous commençons par la recherche d’un hôtel. On se rend rapidement compte que tout affiche complet et que ça ne s’annonce pas très bien pour nous… On commence alors à s’enfoncer dans la jungle, dans l’espoir que les hôtels plus éloignés soient moins remplis. Nouvel essai infructueux dans un hôtel, perdu dans la forêt, après presque 40 min de randonnée avec nos sacs, sous une chaleur torride. On commence à être sacrément désespérés, d’autant plus que le dernier hôtel,  en plus de nous dire qu’il est complet, nous envoie plus ou moins chier quand on leur demande s’ils savent où on est susceptible de trouver un endroit pour dormir… Nous partons alors en désespoir de cause à la recherche de Sam, un gars qu’on a croisé en chemin et qui campe un peu plus loin… On marche à nouveau une bonne demi-heure pour arriver sur une sorte de campement avec quelques bungalows et des tentes. Ils sont également complets, mais ils veulent bien nous dépanner en nous louant leur hamac avec une bâche militaire au-dessus. Ca sera parfait !! Pendant que nous faisons connaissance avec les habitants du campement, notre « chambre » est  aménagée : un deuxième lit de camp est amené à côté du hamac, et une lumière est installée. Nous dormirons donc à la belle étoile, avec juste une moustiquaire au-dessus de nous ! Le luxe !


Nous partons ensuite avec Maria, Caroline et Aslan (d’autres locataires) pour le village de pécheurs voisin. Nous optons pour un buffet avec les locaux, plutôt bon. On fait un petit tour dans le village avant de rentrer tranquillement au campement. Fin d’après-midi au calme, en faisant un peu de snorkelling devant notre campement. On a de beaux poissons et des supers coraux juste devant notre « chambre », c’est cool ! Le soir, nous dinons tous ensemble un repas délicieux, cuisiné par Kerry (la gérante). L’endroit est génial, et on passe une super soirée. L’ambiance rappelle un peu celle du film La Plage (avec le requin en moins). On se couche, avec seulement le bruit des vagues pour nous bercer.

Le lendemain, on se lève avec de grands projets de treks et de snorkelling sur l’île d’en face, mais la flemme nous envahit au fur et à mesure que la chaleur monte. On choisira finalement de rester ici pour se reposer la matinée. Nous avons même droit à une séance de Xi Gong sur la plage, orchestrée par Caroline. Il s’agit d’une sorte de gymnastique traditionnelle chinoise, qui ressemble un peu à du Tai Chi. C’est sympa et ça fait plutôt du bien.


Après le repas du midi, au même village que la veille, un orage éclate au moment précis où nous rentrons au camp. Un vrai déluge. On a juste le temps de mettre nos sacs à l’abri dans la salle commune… Les lits, eux, sont trempés ! Kerry nous propose alors un lit simple à côté de la salle commune. On comprendra par la suite qu’il s’agit en fait du sien…

La pluie s’arrête rapidement. Mais le taux d’humidité est tel que tout est trempé, même ce qui n’était pas à la pluie ! On passe l’après-midi à discuter et à lire sur la plage. Le soir, on fait un BBQ, avec guitares et musique. Encore une super journée !

Le lendemain, après la désormais traditionnelle séance de xi gong, nous partons en excursion snorkelling aux ilots Rawa. Nous sommes accompagnés d’à peu près toute la pension, y compris Aslan et Zack qui ne savent pas (très bien) nager, et Maria qui ne souhaite pas se baigner. Le premier spot de snorkelling nous réconcilie avec les tours organisés de plongée. Il y a beaucoup de poissons, et le corail est splendide ! On valide !


Le deuxième spot est à la fois moins bien mais mieux. Moins bien car le corail est détruit par endroits, en raison des quelques bateaux qui viennent ici chaque jour jeter l’ancre dessus (au lieu de mettre une bouée où s’accrocher une fois pour toute) et aux touristes qui piétinent allègrement le corail à grand coups de palmes… Mais c’est également mieux car on peut apercevoir des poissons beaucoup plus gros, dont des poissons Napoléons.

Au 3ème spot, on aperçoit une petite tortue (à qui personne ne vient mettre de coup de bâton cette fois) et un mini requin. On profite également de la plage pour apprécier le paysage extérieur, qui est tout simplement paradisiaque ! On fait même une petite pyramide humaine sur la plage avec nos compagnons du jour, c’est marrant !


Sur le chemin du retour, on s’arrête au phare, le dernier spot de plongée. Ici, les paysages sous-marins sont encore très beaux, mais il y a énormément de monde et c’est difficile de les apprécier. D’autant plus qu’une nouvelle fois, on voit des gens qui marchent sur le corail… On essaye de les engueuler mais ça n’a pas l’air de les émouvoir des masses !

Nous allons ensuite déjeuner à Coral Bay tous ensemble. Après mangé, on se sépare du reste du groupe et traversons l’île à pied en direction de Long Beach. Nous parvenons à une grande plage avec plein de monde, des bateaux partout au bord de l’eau et des parasols sur la plage. Bof bof ! On ne s’attarde pas et prenons un taxi boat pour rentrer sur notre plage déserte ! Après une petite douche avec vue mer (c’est pas dégeu !) on s’installe dans un vrai bungalow, qui vient de se libérer. Finalement, on n’en profitera pas beaucoup car c’est déjà notre dernier jour sur l’île et en plus on se couchera tard pour une nouvelle super soirée !

Le lendemain, c’est du renforcement musculaire au lieu du Xi gong. Aie les cuisses ! On prend un dernier délicieux petit déjeuner cuisiné par Kerry (à noter, vous l’aurez compris, que Kerry cuisine super bien, mais que Sam, anglais de son état, ne voulait rien avaler d’autre que des sandwiches au fromage ! Une tranche de fromage à croque-monsieur entre deux toasts. C’est tout ! Bizarres ces anglais…) Vers 16h, on attrape un bateau en direction du continent. Partent avec nous Sam, Caroline et Maria. C’était vraiment 3 jours exceptionnels, on s’est bien marrés !


Lorsqu’on arrive à Kuala Besut, ça n’est pas possible de prendre un bus de nuit pour Kuala Lumpur. Nous nous séparons alors de nos 3 compères qui continuent jusqu’à une grosse ville voisine, tandis que nous passerons la nuit ici. Nous rentrons le lendemain matin à la première heure sur KL. Passe alors une longue journée à comater dans le bus pendant plus de 9h, avec tout le long un décor de palmiers à huile à perte de vue… A notre arrivée à KL, nous faisons la dernière piqure de vaccin contre la rage de Lolo et rentrons à l’hôtel.

Le jeudi matin, nous partons pour l’aéroport de KL, pour notre vol pour la Thaïlande. Avec les tensions au sud de la Thaïlande, nous préférons la jouer plus sûr et survoler la zone à risque plutôt que de la traverser en bus… A l’aéroport, on voudrait écouler nos derniers Ringgit (la monnaie malaisienne), et on commande deux cafés sachant qu’il nous un manque un peu. Le client d’à côté nous entend marchander et décide de nous payer le complément. Si un jour il lit ce blog, qu’il sache que nous lui sommes éternellement reconnaissants ! Notre avion décolle à 13h20, pour une arrivée à Krabi à 13h40 avec le décalage horaire, mais ça, c’est une autre histoire !
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui !

A bientôt !

L’album de l’article, c’est ici (Google +) ou (Google Photos)

2 commentaires:

  1. Pas terrible hein !
    J'ai regardé Rio ne répond plus hier, y a une scène avec des hippies sur une plage ou il font un gang bang avec Jean Dujardin. Du coup ça m'a fait penser à vous. HAHA !

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    1. A la différence près que nos anus sont restés intacts !

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