Le Nord du Pérou

Bonjour !

Nous en étions restés le mercredi 22 janvier, lors de notre arrivée au Pérou. Nous sommes sur la côte Pacifique, qui s’apparente en fait à un désert tellement les paysages sont arides et dépourvus de végétations. Les principales « attractions » du Nord du Pérou sont les sites archéologiques des populations précolombiennes, et même pré-incas.

Après une longue nuit de transport, nous étions finalement arrivés à Chiclayo. Le premier aperçu que nous avons eu de la ville sera aussi celui avec lequel on repartira : la ville semble sale et les routes défoncées. La ville est extrêmement bruyante, avec les gens qui conduisent comme des fous et qui klaxonnent en permanence. On serre les fesses à chaque fois qu’on doit traverser la route tellement ça roule dans tous les sens… Il est midi passé quand on arrive, donc on cherche un endroit pour manger. Dommage qu’on ne sache pas ce qui se cache derrière les noms des plats… Plat du jour : tripes ! (généreusement servi avec une boisson qui ressemble à du coca cola, mais qui a un arrière-goût de café… immonde s’il est besoin de le préciser !).

On se trouve ensuite un hôtel où on laisse les sacs puis on repart pour Lambayeque, un petit village à 10 min de bus. En fait de bus, il s’agit de ce qu’ils appellent des combis. Ce sont des mini vans avec un chauffeur qui se prend pour Schumacher (avant l’accident de ski) et un crieur qui hurle des destinations à tous les carrefours. T’as plutôt intérêt à monter vite, parce que quand tu as mis le premier pied dedans, le chauffeur démarre ! A Lambayeque, on visite le musée de la tombe du Seigneur Reales de Sipan. Les photos sont interdites, vous aurez donc seulement droit à l’extérieur du musée :

Le musée est vraiment sympa, et on apprend beaucoup de choses sur la population Moche (j’ai plein de jeux de mots pourris qui viennent en tête, pas vous ?). Les Moches vivaient donc entre les 1^er et 6^ème siècles au Nord du Pérou (il en reste pas mal dans tous les pays maintenant ;-) ). Les objets du musée ont tous été trouvés dans la tombe du seigneur Sipan donc, qui dans sa grande bonté s’est fait enterrer avec toute sa famille (les 4 femmes, le fiston, le chien et ses 2 lamas et puis un ou deux gardes pour surveiller la tombe…) C’est moche… En tous cas, c’est pas souvent qu’on fait des musées mais celui-là était vraiment très intéressant.

On rentre en taxi qu’on partage avec 2 péruviens. A l’arrivée, le taxi essaye de nous arnaquer en nous disant que le montant annoncé était par personne… On râle un peu, et on finit par lui payer 3 soles sur les 4 qu’il voulait nous faire payer. C’est un des péruviens qui finit par lui payer la 4ème sole demandée… Il nous a pris pour des touristes ou quoi ? C’est à peu près tout pour la journée. Le soir on mange un délicieux Ceviche. On est au bord de la mer donc on en profite ! Par contre, le plat est accompagné de jus de PAIC© citron immonde… Décidément, les jus de fruits équatoriens nous manquent déjà !

Le lendemain, on va visiter le marché de la ville. La ville en elle-même était bruyante, mais le marché n’est pas mal non plus. Un de ces bordels indescriptibles avec des stands qui vendent de tout, depuis le rouleau de PQ à l’antenne de télé… Ya des poulets (beaucoup, vivants ou morts…) des fruits, des fringues, des chaussures… Bref, c’est le zouk ! 

On cherche pendant un moment le coin chamanisme du marché qui est mentionné dans le Routard mais on ne le trouvera finalement pas. On rentre donc à l’hôtel pour filer à la ville suivante : Trujillo.

A peine débarqués à Trujillo, les vendeurs de tour pour les sites pré-incas avoisinant nous tombent dessus. On décline poliment, on va réfléchir toussa toussa… Après un passage à l’office du tourisme, on confirme qu’on n’a pas besoin de tour organisé pour les visites, on peut se débrouiller tout seul avec les transports locaux (les fameux combis). Pas de resto le soir : on mange à l’auberge une soupe chinoise et une mangue, le tout en buvant une bière acceptable !

Le lendemain, vendredi pour ceux qui suivent, on part donc tout d’abord réserver notre billet de bus pour Huaraz le soir même. On doit marcher pas mal pour atteindre la  gare routière, et comme il fait très chaud, on se tape une bonne suée. Cela étant fait, il s’agit maintenant de trouver un combi pour aller à Chan Chan. Plus facile à dire qu’à faire… Après quelques essais infructueux, on finit par trouver le bon qui nous dépose au bord de l’autoroute, en plein milieu du désert. Chan Chan c’est par là nous dit on… On marche alors pendant 20 – 25 min en plein soleil avant d’arriver au site de Chan Chan. Il s’agit en fait d’une cité Chimu (après les moches, les chimus, et pleins de nouveaux jeux de mots à faire !!) qui s’étend sur 20 km² et qui comprend 9 citadelles. Les Chimus c’est une population pré-inca mais post-moche. On visite seulement l’une des 9 citadelles, celle de Tschudi. On n’a pas beaucoup d’explications parce que les guides ne sont pas inclus dans la visite. On se colle un peu à un des groupe de touristes qui eux ont payé un guide pour essayer d’entendre ce qu’ils racontent, mais ça a pas l’air très fournis comme explications. Le site est immense et très impressionnant, avec des frises assez bien conservées / restaurées. 

Après la visite, on rentre à Trujillo où l’on mange (mal) puis on repart visiter les Huacas del Sol y de la Luna. Il s’agit de 2 temples moches (la population, restez concentrés !), l’un servant de centre administratif (le Huacas del Sol) et l’autre de centre religieux (l’autre donc !). Le temple de la Luna est le seul qui se visite. Il est construit en 5 niveaux, à chaque fois construits par-dessus le précédent. On ne peut voir que les niveaux 4 et 5, les autres étant enterrés. C’est encore une fois super bien conservé, avec même les couleurs sur les peintures/sculptures. Pour plaire à leur dieu décapiteur, ils pratiquaient des sacrifices humains (confirmant le vieil adage : quitte à être moche, autant être méchant).

Après la visite, on est couvert de sable à cause du vent du désert, de sueur à force de marcher sous le soleil. Ça tombe plutôt bien, on passe la nuit dans le bus et on ne sait pas quand sera la prochaine douche ! Le soir même donc, départ pour Huaraz, à 3090 m d’altitude, comme vous pourrez le lire dans le prochain article !

A bientôt !

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