Cusco et la vallée sacrée

Bonjour à tous !

Toutes nos excuses pour le délai dans les articles. Nous sommes actuellement en Bolivie et la connexion internet est très souvent limitée … Mais voici sans plus attendre la suite de nos aventures !

Le vendredi 07 février, nous arrivons à Cusco, perché à 3400m. Cusco vient du Quechua « Qusqu » qui veut dire « Nombril ». La légende veut que la ville ait été créée par Manco Capac et Mama Ocllo, qui, émergeant du Lac Titicaca, sont envoyés par le dieu Soleil pour civiliser les hommes. Ils choisissent de s’installer ici en raison de la fertilité de la vallée.

Arrivés le matin après un voyage plus ou moins confortable (il faisait une chaleur à creuver dans le bus), on prend tout de suite la température de la ville en se faisant arnaquer par un taxi (on paie 3 fois le prix normal, mais on ne l’apprendra que plus tard…). On se dégote une auberge bien sympa où on se pose quelques heures. On en profite pour se renseigner sur les tours qui sont organisés dans la région, notamment les différentes alternatives pour atteindre le Machu Picchu. Vers midi, on sort pour aller visiter le marché de la ville. C’est pas mal, mais pas ouffissime non plus, on commence à être difficiles en termes d’artisanat local ! Et il faut dire que se faire agresser par les vendeurs ne nous incite pas à faire long feu ! Après le marché, on trouve un boui-boui pour manger un almuerzo pas cher (les prix qu’on a pu voir pour le Machu Picchu nous encouragent à faire des économies !!). Sans surprise, c’est pas bon du tout !

Après manger, on flâne en ville, en passant par la « Plaza de Armas » (la place principale) et le quartier bohème de San Blas. La ville est très agréable, très aérée et calme. La plupart des bâtiments sont construits sur des mûrs Incas ; c’est le cas notamment pour les deux églises qui se partagent la place principale. Ça serait parfait s’il n’y avait pas des rabatteurs en tout genre (tours, massages, restaurants, vendeurs…) aux techniques marketings proches du harcèlement !

En fin d’après-midi, il commence à pleuvoir. Ici le temps change super rapidement, difficile de savoir comment s’habiller… On trouve refuge dans le musée du chocolat (on aurait pu plus mal tomber ;-) ). On apprend quelques trucs sur le chocolat, notamment les étapes de fabrication ou l’utilisation qu’en faisaient les incas ou les mayas. Et naturellement, on finit par une dégustation en bonne et due forme !!! Ça fera d’ailleurs office de diner. 

Le soir se passe tranquillement à l’auberge. Le lendemain, c’est l’anniversaire d’Oliv. On décide de visiter le site de Sacsayhuaman (prononcé « sexy woman » par le français qui gère l’auberge). C’est une forteresse inca située sur les hauteurs de Cusco. Arrivés quasiment à l’entrée du site, on s’aperçoit qu’on n’a pas assez d’argent pour payer l’entrée. Il faut dire que l’entrée est incluse dans un billet touristique proche du racket… On est quitte pour redescendre jusqu’à la place principale pour retirer de l’argent. Une heure plus tard (hem !!), on arrive sur le site en lui-même. En chemin, on croise un groupe d’alpagas qui se roulent par terre en plein milieu du chemin. On est obligé de passer entre eux, en évitant les roulades. Après un point de vue sur Cusco, on atteint enfin le site archéologique. Ça monte, ça descend, et c’est vraiment creuvant ! C’est l’un des plus gros sites incas après le Machu Picchu. Il est construit avec des blocs de pierres énormes, c’est vraiment impressionnant ! Des trucs de plusieurs dizaines de tonnes, hissés ici sans même connaître la roue ! Comme dirait Obélix, ils sont fous ces incas ! Les pierres sont ajustées au millimètre près, sans jointure ni rien, ça aussi c’est balèze.

Au retour, on s’achète un « choclo con queso », un des 200 types de maïs de la région, accompagné de fromage. Le maïs sort de la marmite posée au bord de la route, et est servi à la main par la dame qui était en train de tricoter et de compter des pièces juste avant. Délicieux !! Après le repas (c’est-à-dire au milieu de l’après-midi), on rentre tranquillement à l’hôtel pour une séance lecture/blog/babyfoot. Le soir, on se fait un resto japonais pour fêter l’anniversaire d’Oliv. C’est un peu cher mais c’est super bon et puis c’est pas tous les jours son anniversaire. Et bon, soyons honnêtes, ça change du riz+frites+poulet frit !!!

La nuit ne se passe pas très bien pour Lolo qui a super mal au ventre. Le dimanche, on part faire un tour organisé dans la vallée sacrée des Incas. Dès qu’on est parti, le ventre de Lolo recommence à la lancer et elle ne va pas bien du tout. Manque de bol, on est déjà coincé dans le bus au milieu de nulle part, et c’est plus trop possible de faire demi-tour. Tant pis, on continue et advienne que pourra ! Avant d’atteindre notre première destination, nous faisons quelques arrêts pour admirer la vue magnifique sur la vallée Sacrée. C’est splendide, et comme d’habitude on a de la chance sur le temps.

 Puis nous arrivons aux ruines de Pisac : tout un village de ruines Inca. Cultures en terrasses, vestiges de murs, cimetière … La visite est très intéressante.

Nous repartons (tant bien que mal pour Lolo), et le déjeuner a lieu à Urubamba (enfin, pour ceux qui peuvent manger ;-) ). La destination suivante est Ollantaytambo : c’est un village Inca « vivant ». En effet, toutes les maisons du village actuel sont construites sur des anciens murs Incas. C’est très mignon, bien qu’un peu trop « touristique » (ça fait presque faux décor). Un peu plus loin, un nouveau site de ruines incas, encore très impressionnant.

Mais ça ne va pas mieux pour Lolo, et la fin de la journée est longue. Un dernier arrêt à Chinchero où on visite une petite église. On trouve également de nombreux magasins d’artisanat, où on achète un très beau pull en alpaga pour Olivier (il faut bien avouer qu’il était un peu jaloux du succès de celui de Lolo !!).

Retour à Cusco, et la décision est prise : il faut voir un médecin. Le manager (français) de l’hôtel nous appelle un docteur qui se déplace jusque nous. C’est une petite madame toute gentille et toute rigolote qui arrive, et en plus elle parle anglais ! Mais ce qu’elle raconte est beaucoup moins drôle : elle trouve Lolo trop déshydratée, et avec un ventre qui fait un bruit fou. Le mieux (si on peut dire), c’est de se rendre à l’hôpital pour la nuit … On rassemble rapidement quelques affaires et on part en taxi avec cette dame. Arrivés à l’hôpital, qui est en fait une clinique avec très peu de lits, spécialisée dans les maladies de touristes (on voit bien ce que ça veut dire !!), nous appelons l’assurance : toute l’hospitalisation sera prise en charge, et on n’a même pas à avancer l’argent ! La chambre est impeccable : lit pour l’accompagnant, canapé, écran plat avec le câble … Mieux que beaucoup d’hôtels !!! Prise de sang, perfusion, ainsi que les mêmes « analyses complémentaires » qu’Olivier la semaine passée (en un peu plus complet, Lolo a aussi le droit de faire pipi dans l’autre bocal !). Le verdict tombe, et Olivier est battu à plate couture : pas un, mais bien deux types de parasites, accompagnés d’une infection urinaire ! Mais les médicaments en intraveineuse sont très efficaces, et rapidement ça va mieux.

Le lendemain, journée à l’hôpital. Fort heureusement, il y a les JO à la télé ! Ca occupe bien une journée ! Et on se console comme on peut : dehors c’est la tempête, il pleut des trombes d’eau. C’est marrant, les repas sont servis pour la patiente mais aussi pour l’accompagnant !

Olivier est très patient, il va jusqu’à l’hôtel récupérer toutes nos affaires, il écoute Lolo ronchonner sur la perf qui fait mal, remet l’oreiller, la couette etc… Il a même le courage de se faire un musée : Le musée de l’Inca, où il voit notamment des momies terrifiantes ! Le docteur annonce finalement que le lendemain après le petit déj, on peut sortir ! On patiente alors sagement une nuit de plus, et c’est la délivrance.

Doucement mais surement, on se met en route. Une ambulance (!!) nous emmène à notre hôtel. Décidément ils font les choses en grand dans cet hôpital. La journée se passe sans encombre et au repos. On décide de réserver un tour de 3jours/2nuits pour aller au Machu Picchu. On est mardi, on se donne un peu de répit (mais pas trop non plus car on a du pain sur la planche !) : nous partirons le jeudi matin. Une petite frayeur quand même le mardi soir, qui n’est pas de très bonne augure : Olivier a des aigreurs dans l’estomac et va au lit sans manger ! Décidemment on n’est pas gâté…

Le mercredi, après avoir acheté des médicaments pour Olivier, ça va mieux. Ouf ! On décide courageusement de ne rien faire ce jour, et les JO nous aident grandement dans cette décision. Il faut qu’on soit frais et dispos pour l’expédition qui nous attend, c’est quand même une étape phare de notre tour du monde ! Mais ça, c’est pour le prochain article, alors encore un peu de patience ;-)

C’est tout pour aujourd’hui !

A bientôt !

L’album de l’article, c’est ici (Google +) et là (Google Photos)