Bonjour à tous !
A la demande expresse de Kiki, voici sans plus tarder la
suite du périple, avec, en point d’orgue de tout voyage au Pérou : le
Machu Picchu.
C’est bien reposés, après une semaine à chier (au sens sale
du terme), que nous partons le jeudi matin pour le Machu Picchu. Si le site est
aussi célèbre, c’est en partie dû au fait que c’est la seule citadelle inca que
les conquistadors n’ont pas découvert (et donc pas pillé). Il est perché à 2400
m d’altitude, perdu dans un décor incroyable de vallées et de montagnes
embrumées.
Parmi les nombreuses options disponibles (pas merci au guide
du routard pour les explications plus qu’obscures !!), on choisit de faire
l’aller-retour en bus jusqu’à la centrale hydro-électrique voisine et de
marcher le reste du chemin. L’agence vient donc nous chercher vers 8h devant
notre hôtel et nous amène au bus qui nous conduira jusqu’à Hydro-Electrica. Manque
de bol, il reste une place de libre dans le bus. Hors de question de partir comme
ça, ça serait un vrai gâchis ! On poireaute donc presque une heure dans le
bus le temps de trouver un passager supplémentaire… Vers 9h, on part donc de
Cusco pour 6h30 de bus et quelques arrêts pipi. Ces arrêts sont les bienvenus,
ils permettent de se remettre des émotions du bus, car le chauffeur est un vrai
sauvage ! On passe dans des routes de montagnes défoncées à une allure
absurde, sur la voie de gauche malgré l’absence totale de visibilité, la
présence du ravin juste à côté, de véhicules en face et des éboulements sur la
route… Rires nerveux dans le bus, et même un vomi d’une petite chilienne…
On arrive à un restaurant où l’on peut manger la
traditionnelle « milanesa de pollo » servie avec le combo riz &
frites. Sauf que cette fois, on a eu que la « milanesa », le poulet
avait dû s’enfuir ! Après le repas, on repart pour une bonne demi-heure de
trajet. Le bus ne peut pas aller jusqu’au départ du sentier pour Aguas
Calientes (le village au pied du Machu Picchu) car un pont a été détruit par la
violence de la rivière:
On terminera donc le chemin à pieds (15 min de rabe). Le
chemin jusqu’à Aguas Calientes nous prend environ 2h30 – 3h. On marche tantôt
en longeant la voie ferrée, tantôt carrément dessus (en évitant les trains
évidemment). Le temps alterne entre quelques gouttes de pluie et un ciel
couvert. Finalement, coincés dans la vallée comme on est, les nuages donnent un
petit côté mystique au paysage.
Vers 18h, à la nuit tombante, on arrive enfin à Aguas
Calientes. On retrouve notre guide et le reste du groupe sur la place
principale afin d’être dirigés vers notre hôtel. Là, c’est un beau bordel… On dirait
que c’est la première fois qu’ils voient des touristes ! L’hôtel qui a été
réservé n’a pas de place pour tout le monde, et les gens de l’hôtel commencent
à nous parler de nous mettre en dortoir… Niet ! (on n’a rien contre les
dortoirs, mais on nous a promis une chambre à nous !) Au bout de près
d’une heure tout de même, ils finissent par trouver de la place pour tout le monde
et on atterrit dans un autre hôtel nickel à l’autre bout de la ville, avec la
rivière en fond sonore. Pas toujours facile de se faire entendre dans ce
pays !
Après un apéro bien mérité, on se
rend au restaurant pour le dîner avec le guide. Là encore, c’est le bazar. Il y
a seulement 30 places assises, et on est au moins 45… Après un beau chahut
digne des cantines d’école primaires (quelqu’un lisait la carte et il fallait
choisir le plat à main levée – évidemment on ne trouve pas le bon compte
et il faut le refaire 2 fois…) on finit par sortir près de 2h30 plus tard, avec
les renseignements du guide et un repas au final plutôt correct (mais ô combien
laborieux !!).
A l’hôtel, après avoir insisté un
peu pour avoir le petit dej (censé être inclus dans le tour), ils nous
préparent un casse-croûte pour le lendemain matin. Debout 4h, on entame donc la
Saint Valentin par un merveilleux sandwich au fromage avant de se mettre en
route. On a rendez-vous à 4h30 sur la place du village. Vu qu’il n’y a personne
à 4h35, à bout de patience, on décide de partir tous seuls, lampe au front. 20
minutes plus tard, on arrive à un premier point de contrôle, au pied de la
montagne. Il y a déjà beaucoup de monde qui attend l’ouverture des portes à 5h.
Dès le contrôle passé, on commence l’ascension à vive allure. C’est pas facile,
mais on est motivés par ce qui nous attend au sommet. On finit par arriver 50
min plus tard (un bon chrono) à l’entrée du site. Là encore, pas de traces du
guide ou du reste du groupe, donc on rentre seuls dans le vif du sujet !!
Il est 6h15, il n’y a pas encore (trop) de touristes, il fait beau donc on en
profite pour gravir les dernières marches jusqu’à la vue splendide sur
l’ensemble des ruines et prendre les photos incontournables ! C’est
vraiment grandiose !!
Au détour d’un chemin, on
retrouve notre guide qui s’apprête à commencer la visite. En fait, on n’était
que 3 du groupe à être montés à pieds, le reste est venu plus tard en bus. On a
bien fait de ne pas attendre ! Le guide est très intéressant et nous
montre toutes les beautés et histoires du site. Ça vaut vraiment le coup
d’avoir un guide pour apprécier les ruines à leur juste valeur ! Heureusement
que les conquistadors ne les ont jamais trouvées ! Des mûrs antisismiques
aux laboratoires agricoles en passant par les systèmes d’irrigation, la visite
dure près de 2h30.
Vers 10h, on a rendez-vous pour
grimper le Wayna Picchu. C’est la montagne que tu vois là, on en viendra à bout
mon gars ! Sinon, en vrai, c’est la montagne qu’on voit derrière les
ruines sur les photos et qui a l’air de grimper beaucoup. Et qui n’en n’a pas
que l’air d’ailleurs ! On monte. Les marches sont super hautes, il faut
souvent s’aider des mains voire de cordes. Ça fait mal qu’on n’en peut plus !
(spéciale dédicace à Bibi). On arrive enfin en haut avec une vue magnifique. On
en profite pleinement ! Mais on ne s’attarde pas trop non plus, le temps
commence à changer.
D’ailleurs on pose tout juste le
pied sur la dernière marche du retour qu’il commence à pleuvoir. Le site
disparaît dans les nuages / brouillard ce qui nous vaut une petite blague
d’un gamin local : « Le Machu Picchu ? Non ça n’a jamais existé,
c’est une légende ! »
A la sortie du site, on casse une
petite croûte car on a déjà bien entamé nos réserves (un misérable sandwich au
fromage, on le rappelle). Puis c’est la redescente, et le retour à Aguas
Calientes. Là, il pleut franchement à plein temps, et on arrive bien trempés
malgré nos super ponchos. On se fait un resto puis on file faire une petite
sieste car on est cuit de chez cuit. On profite de la fin de l’apres-midi et de
la pluie pour regarder un peu les JO. Le soir, sur la place, on assiste à un
début de concert plutôt médiocre … Rien à voir avec les SB* !! On devrait
penser à s’exporter au Pérou, il y a un créneau les soirs de Saint
Valentin !
Le lendemain matin, on se promène
dans Aguas Calientes, et on achète nos sandwichs pour la rando du midi. On part
en fin de matinée pour suivre la voie ferrée comme à l’aller. On marche en alternance
sous une pluie importante et un soleil de plomb. On arrive finalement au point
de rendez-vous (après le pont, toujours cassé), et là le bordel recommence. Il
faut caser tous les touristes des différents tours dans les minibus prévus à
cet effet. On est d’accord, c’est pas censé être si compliqué que ça. Pourtant,
on nous fera changer trois fois de véhicule, et il faudra plus d’une heure pour
finalement nous mettre dans le bus qui nous conduira jusqu’à Cusco. A mi-parcours,
une forte odeur de cramé se fait sentir … Le chauffeur ne s’en soucie pas pour
autant, ou même ne ralentit son allure de dératé. Quelques minutes plus tard, c’est
le drame : le pneu arrière droit a littéralement explosé. Il n’a sans
doute pas supporté les dérapages dans les virages de route de montagne pendant
4h… Etonnant ! Mais le chauffeur a l’air plutôt habitué à cette situation,
et change le pneu en deux temps trois mouvements, aidé par un Français dont on
se doit de dire quand même quelques mots … Lui et sa compagne, assis à l’avant
du bus à côté du chauffeur, se sont chargé de faire l’ambiance musicale du
minibus. Au début on était content, car ça changeait de la musique
traditionnelle péruvienne, carrément répétitive (pour ceux qui connaissent le
folklore roumain, c’est un peu comparable, no offense Dana !). En plus ça
commençait bien, avec Shaka Ponk. Mais ça s’est vite détérioré, et on a eu
droit à des morceaux d’anthologie de la chanson française (en tous cas, en
français !), qui parlait de chevaux par millier bien mieux que les
dauphins, ou encore traitait de l’importance d’avoir du PQ pour son trou-trou….
(pour ceux que ça intrigue, les chansons sont là : les chevaux ; lePQ).
On arrive finalement à Cusco vers
21h. Le lendemain, moment épique dans l’histoire de Skype : tentative de
webcam avec que du beau monde, le papa et les sœurs de Lolo, Etienne et ses
parents, et les parents d’Olivier. Quel joyeux bordel ! Ensuite, le but de
la journée fut juste de se remettre de nos émotions, et de partir le soir même
pour un nouveau pays : la Bolivie !! Mais ça, c’est une autre
histoire…
C’est tout pour aujourd’hui !
A bientôt !
Mais c'est trop bien sexy sushi !! Je les ai vus au printemps de bourges :D
RépondreSupprimerNan j'avoue ça devait être bien relou.
Bibis
Elise elle est bizarre!
SupprimerNon mais vous vous balladez avec un avion en mousse 1A? Z'etes restés plus "engaged" que nous ;)
RépondreSupprimerEn tout cas ca fait bien rever vos photos et les petites histoires qui vont avec, merci a tous les deux!
C'est un cadeau des collègues d'Olivier, à promener partout comme le nain dans Amélie Poulain!
Supprimerrahlala !!! vous avez vraiment du vous régaler !!! la chance !!!! et vous avez bien géré d'y aller hyper tôt histoire de ne pas avoir 5000 touristes. Les chauffeurs m'ont l'air très chauds en tout cas :-)
RépondreSupprimerAllez maintenant c'est la Bolivie??... ben comment dire... je vous hais !!!! ;-)
bizzz quand même !!!
Kiki
Cafait toujours autant rêver le Machu Pikachu. Je susi particulièrement jaloux sur ce coup la!
RépondreSupprimerMerci pour les petits conseils musicaux.
Bises JC