dimanche 2 mars 2014

Le Machu Picchu

Bonjour à tous !

A la demande expresse de Kiki, voici sans plus tarder la suite du périple, avec, en point d’orgue de tout voyage au Pérou : le Machu Picchu.

C’est bien reposés, après une semaine à chier (au sens sale du terme), que nous partons le jeudi matin pour le Machu Picchu. Si le site est aussi célèbre, c’est en partie dû au fait que c’est la seule citadelle inca que les conquistadors n’ont pas découvert (et donc pas pillé). Il est perché à 2400 m d’altitude, perdu dans un décor incroyable de vallées et de montagnes embrumées.

Parmi les nombreuses options disponibles (pas merci au guide du routard pour les explications plus qu’obscures !!), on choisit de faire l’aller-retour en bus jusqu’à la centrale hydro-électrique voisine et de marcher le reste du chemin. L’agence vient donc nous chercher vers 8h devant notre hôtel et nous amène au bus qui nous conduira jusqu’à Hydro-Electrica. Manque de bol, il reste une place de libre dans le bus. Hors de question de partir comme ça, ça serait un vrai gâchis ! On poireaute donc presque une heure dans le bus le temps de trouver un passager supplémentaire… Vers 9h, on part donc de Cusco pour 6h30 de bus et quelques arrêts pipi. Ces arrêts sont les bienvenus, ils permettent de se remettre des émotions du bus, car le chauffeur est un vrai sauvage ! On passe dans des routes de montagnes défoncées à une allure absurde, sur la voie de gauche malgré l’absence totale de visibilité, la présence du ravin juste à côté, de véhicules en face et des éboulements sur la route… Rires nerveux dans le bus, et même un vomi d’une petite chilienne…

On arrive à un restaurant où l’on peut manger la traditionnelle « milanesa de pollo » servie avec le combo riz & frites. Sauf que cette fois, on a eu que la « milanesa », le poulet avait dû s’enfuir ! Après le repas, on repart pour une bonne demi-heure de trajet. Le bus ne peut pas aller jusqu’au départ du sentier pour Aguas Calientes (le village au pied du Machu Picchu) car un pont a été détruit par la violence de la rivière: 


On terminera donc le chemin à pieds (15 min de rabe). Le chemin jusqu’à Aguas Calientes nous prend environ 2h30 – 3h. On marche tantôt en longeant la voie ferrée, tantôt carrément dessus (en évitant les trains évidemment). Le temps alterne entre quelques gouttes de pluie et un ciel couvert. Finalement, coincés dans la vallée comme on est, les nuages donnent un petit côté mystique au paysage.



Vers 18h, à la nuit tombante, on arrive enfin à Aguas Calientes. On retrouve notre guide et le reste du groupe sur la place principale afin d’être dirigés vers notre hôtel. Là, c’est un beau bordel… On dirait que c’est la première fois qu’ils voient des touristes ! L’hôtel qui a été réservé n’a pas de place pour tout le monde, et les gens de l’hôtel commencent à nous parler de nous mettre en dortoir… Niet ! (on n’a rien contre les dortoirs, mais on nous a promis une chambre à nous !) Au bout de près d’une heure tout de même, ils finissent par trouver de la place pour tout le monde et on atterrit dans un autre hôtel nickel à l’autre bout de la ville, avec la rivière en fond sonore. Pas toujours facile de se faire entendre dans ce pays !

Après un apéro bien mérité, on se rend au restaurant pour le dîner avec le guide. Là encore, c’est le bazar. Il y a seulement 30 places assises, et on est au moins 45… Après un beau chahut digne des cantines d’école primaires (quelqu’un lisait la carte et il fallait choisir le plat à main levée – évidemment on ne trouve pas le bon compte et il faut le refaire 2 fois…) on finit par sortir près de 2h30 plus tard, avec les renseignements du guide et un repas au final plutôt correct (mais ô combien laborieux !!).

A l’hôtel, après avoir insisté un peu pour avoir le petit dej (censé être inclus dans le tour), ils nous préparent un casse-croûte pour le lendemain matin. Debout 4h, on entame donc la Saint Valentin par un merveilleux sandwich au fromage avant de se mettre en route. On a rendez-vous à 4h30 sur la place du village. Vu qu’il n’y a personne à 4h35, à bout de patience, on décide de partir tous seuls, lampe au front. 20 minutes plus tard, on arrive à un premier point de contrôle, au pied de la montagne. Il y a déjà beaucoup de monde qui attend l’ouverture des portes à 5h. Dès le contrôle passé, on commence l’ascension à vive allure. C’est pas facile, mais on est motivés par ce qui nous attend au sommet. On finit par arriver 50 min plus tard (un bon chrono) à l’entrée du site. Là encore, pas de traces du guide ou du reste du groupe, donc on rentre seuls dans le vif du sujet !! Il est 6h15, il n’y a pas encore (trop) de touristes, il fait beau donc on en profite pour gravir les dernières marches jusqu’à la vue splendide sur l’ensemble des ruines et prendre les photos incontournables ! C’est vraiment grandiose !! 






Au détour d’un chemin, on retrouve notre guide qui s’apprête à commencer la visite. En fait, on n’était que 3 du groupe à être montés à pieds, le reste est venu plus tard en bus. On a bien fait de ne pas attendre ! Le guide est très intéressant et nous montre toutes les beautés et histoires du site. Ça vaut vraiment le coup d’avoir un guide pour apprécier les ruines à leur juste valeur ! Heureusement que les conquistadors ne les ont jamais trouvées ! Des mûrs antisismiques aux laboratoires agricoles en passant par les systèmes d’irrigation, la visite dure près de 2h30.


Vers 10h, on a rendez-vous pour grimper le Wayna Picchu. C’est la montagne que tu vois là, on en viendra à bout mon gars ! Sinon, en vrai, c’est la montagne qu’on voit derrière les ruines sur les photos et qui a l’air de grimper beaucoup. Et qui n’en n’a pas que l’air d’ailleurs ! On monte. Les marches sont super hautes, il faut souvent s’aider des mains voire de cordes. Ça fait mal qu’on n’en peut plus ! (spéciale dédicace à Bibi). On arrive enfin en haut avec une vue magnifique. On en profite pleinement ! Mais on ne s’attarde pas trop non plus, le temps commence à changer.


D’ailleurs on pose tout juste le pied sur la dernière marche du retour qu’il commence à pleuvoir. Le site disparaît dans les nuages / brouillard ce qui nous vaut une petite blague d’un gamin local : « Le Machu Picchu ? Non ça n’a jamais existé, c’est une légende ! »


A la sortie du site, on casse une petite croûte car on a déjà bien entamé nos réserves (un misérable sandwich au fromage, on le rappelle). Puis c’est la redescente, et le retour à Aguas Calientes. Là, il pleut franchement à plein temps, et on arrive bien trempés malgré nos super ponchos. On se fait un resto puis on file faire une petite sieste car on est cuit de chez cuit. On profite de la fin de l’apres-midi et de la pluie pour regarder un peu les JO. Le soir, sur la place, on assiste à un début de concert plutôt médiocre … Rien à voir avec les SB* !! On devrait penser à s’exporter au Pérou, il y a un créneau les soirs de Saint Valentin !

Le lendemain matin, on se promène dans Aguas Calientes, et on achète nos sandwichs pour la rando du midi. On part en fin de matinée pour suivre la voie ferrée comme à l’aller. On marche en alternance sous une pluie importante et un soleil de plomb. On arrive finalement au point de rendez-vous (après le pont, toujours cassé), et là le bordel recommence. Il faut caser tous les touristes des différents tours dans les minibus prévus à cet effet. On est d’accord, c’est pas censé être si compliqué que ça. Pourtant, on nous fera changer trois fois de véhicule, et il faudra plus d’une heure pour finalement nous mettre dans le bus qui nous conduira jusqu’à Cusco. A mi-parcours, une forte odeur de cramé se fait sentir … Le chauffeur ne s’en soucie pas pour autant, ou même ne ralentit son allure de dératé. Quelques minutes plus tard, c’est le drame : le pneu arrière droit a littéralement explosé. Il n’a sans doute pas supporté les dérapages dans les virages de route de montagne pendant 4h… Etonnant ! Mais le chauffeur a l’air plutôt habitué à cette situation, et change le pneu en deux temps trois mouvements, aidé par un Français dont on se doit de dire quand même quelques mots … Lui et sa compagne, assis à l’avant du bus à côté du chauffeur, se sont chargé de faire l’ambiance musicale du minibus. Au début on était content, car ça changeait de la musique traditionnelle péruvienne, carrément répétitive (pour ceux qui connaissent le folklore roumain, c’est un peu comparable, no offense Dana !). En plus ça commençait bien, avec Shaka Ponk. Mais ça s’est vite détérioré, et on a eu droit à des morceaux d’anthologie de la chanson française (en tous cas, en français !), qui parlait de chevaux par millier bien mieux que les dauphins, ou encore traitait de l’importance d’avoir du PQ pour son trou-trou…. (pour ceux que ça intrigue, les chansons sont là : les chevaux ; lePQ).

On arrive finalement à Cusco vers 21h. Le lendemain, moment épique dans l’histoire de Skype : tentative de webcam avec que du beau monde, le papa et les sœurs de Lolo, Etienne et ses parents, et les parents d’Olivier. Quel joyeux bordel ! Ensuite, le but de la journée fut juste de se remettre de nos émotions, et de partir le soir même pour un nouveau pays : la Bolivie !! Mais ça, c’est une autre histoire…

C’est tout pour aujourd’hui !
A bientôt !

L’album de l’article, c’est ici (Google Plus) ou (Google Photos)

6 commentaires:

  1. Mais c'est trop bien sexy sushi !! Je les ai vus au printemps de bourges :D
    Nan j'avoue ça devait être bien relou.

    Bibis

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  2. Non mais vous vous balladez avec un avion en mousse 1A? Z'etes restés plus "engaged" que nous ;)
    En tout cas ca fait bien rever vos photos et les petites histoires qui vont avec, merci a tous les deux!

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    1. C'est un cadeau des collègues d'Olivier, à promener partout comme le nain dans Amélie Poulain!

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  3. rahlala !!! vous avez vraiment du vous régaler !!! la chance !!!! et vous avez bien géré d'y aller hyper tôt histoire de ne pas avoir 5000 touristes. Les chauffeurs m'ont l'air très chauds en tout cas :-)
    Allez maintenant c'est la Bolivie??... ben comment dire... je vous hais !!!! ;-)

    bizzz quand même !!!
    Kiki

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  4. Cafait toujours autant rêver le Machu Pikachu. Je susi particulièrement jaloux sur ce coup la!
    Merci pour les petits conseils musicaux.

    Bises JC

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