mercredi 26 mars 2014

Torotoro

Bonjour à tous !

Le dimanche 23 février (punaise, on a du retard sur le blog !!) on se rend au terminal de bus de la Paz pour partir pour Cochabamba. L’étape n’était pas prévue, mais puisque la forêt amazonienne n’est pas accessible (pour cause d’inondations), on décide de la rajouter. Au programme, le parc national de Torotoro.

Arrivés au terminal, sans bus de réservé, on se fait alpaguer par une dame car il y a justement un bus qui part à Cochabamba dans la minute qui vient. 20 soles, une affaire !! Dans le routard ils parlent de 80 soles ! Cool on va faire des économies ! Résultat, le bus part presque 1h plus tard, vers 12h20. On roule 10 min jusqu’à la sortie de la Paz où le bus se gare de nouveau et poireaute jusqu’à quasiment 13h en attendant que le bus se remplisse. Vive les économies ! Le trajet est très long, notamment l’arrivée à Cochabamba, car la gare routière est trop petite et on est obligé d’attendre qu’un bus s’en aille pour en faire rentrer un autre… On est dimanche soir, il est 20h passé, donc on n’est pas trop regardant sur l’hôtel qu’on prend, ni sur la bouffe : on a un peu la flemme de galérer pour trouver quelque chose qui nous plait ! On se couche pas trop tard mais on regarde Raiponce sur Disney Channel avant de s’endormir… Ouhh les sales gosses ! Et c’est là que les ennuis commencent ! Une légion de moustiques nous assaille. On tente de les ignorer dans un premier temps, mais ils ne se contentent pas de piquer, ils font leur bruit de moustique avec haut-parleurs intégré… Horrible ! La guerre est donc déclarée, de 2h à 3h du matin environ ! La lutte était terrible, et on ne voyait que des ombres, tranchant l’ennemi qui revenait toujours en surnombre. On se résout finalement à abdiquer, mais les mûrs portent encore les stigmates des pertes ennemies.

Le lendemain, après une nuit particulièrement reposante (hem…), on décide de chercher un tour pour faire le parc national de Torotoro. Départ l’après-midi même vers 16h, avec un autre français. Il fait une chaleur épouvantable dans le bus qui en plus est bondé et sent extrêmement mauvais (une odeur à vomir)! Le voyage est très long, sur de la route en terre … On arrive vers 21h dans le village. Une seule rue… déserte… On pose nos affaires à l’hôtel prévu par le tour puis on part en quête de nourriture. Au restaurant, on nous explique qu’il ne reste que des pizzas, désolé… Bon, c’est pas grave, on fera avec. Ah oui, mais seulement 2 pizzas sur les 6 à la carte. Ah bon ? Bon ben, vu qu’on a le choix… Nos pizzas arrivent, ainsi que d’autres clients qu’on invitera à notre table. Le serveur vient leur expliquer qu’ils peuvent choisir ce qu’ils veulent au menu, mais pas les pizzas, il n’y en a plus … On pense à une schizophrénie, pas vous ?

Le lendemain, on a rendez-vous avec Heber, notre guide pour la journée. Notre destination du matin : les cavernes d’Umajalanta. Après un court trajet en voiture, nous marchons pour rejoindre les grottes. En chemin, on croise des empreintes de dinosaures, figées dans la roche. Des carnivores et des herbivores, marchant, courant … C’est assez fou de voir ça ! Ensuite, on nous donne lampe frontale et casque, et on peut attaquer les cavernes. 


On descend dans le noir, ça devient de plus en plus étroit. Il faut ramper, grimper, descendre des parois en rappel … On se cogne souvent la tête, heureusement qu’on a un casque ! On visite plusieurs « salles », pleines de estalagtites et estalagmites (hein Hector). C’est plutôt sportif tout ça, on s’éclate bien. Il y a même un moment où on se retrouve à ramper dans le sable sur une quinzaine de mètres, dans un couloir tellement étroit qu’il vaut mieux ne pas avoir de kilos en trop pour passer…


On finit par sortir de la grotte, et on retourne à Torotoro pour le déjeuner au marché. L’après-midi, on part avec notre guide pour une ballade de 3h dans les montagnes environnantes. On est à 2500 m d’altitude, et pourtant les pierres regorgent de fossiles marins ! Le paysage est superbe et le guide super sympa, on apprend même quelques mots de Quechua (c’est vraiment très difficile cette langue !).


En rentrant au village, on dit au revoir au guide et on file à la rivière pour se rafraichir. On patauge dans l’eau jusqu’au soir, puis on va manger, une nouvelle fois au marché.
Le lendemain, notre nouveau guide doit nous emmener au canyon de Torotoro. Mais avant, première étape : on s’arrête dans un grand enclos avec des dizaines d’empreintes de dinosaures. C’est encore plus impressionnant que la veille, on voit vraiment leur trajectoire, la forme des pattes … C’est extrêmement bien conservé, mais comme on peut toucher les empreintes, s’assoir dedans, marcher dessus etc.. il est probable que ça ne reste pas indemne très longtemps.


Comme vous le voyez, les photos ne rendent pas très bien… Il faut donc nous croire sur parole, ou alors vous rendre sur place, pour en profiter pleinement !
Puis on commence notre randonnée en direction du canyon. On passe dans un paysage relativement irréel : on marche sur une roche colorée, où l’eau déborde de partout, et creuse même ce qu’on appelle des ponts de pierre naturels ; il y a aussi des fleurs de toutes les couleurs (roses, oranges, jaunes, violettes…).

Et finalement, on arrive au canyon. Un mirador a été construit pour bien apprécier le paysage. A cet endroit, il y a 200 m de profondeur, et le canyon est plutôt étroit. On reste un petit moment perchés ici, car c’est assez hypnotique.


L’étape suivante est la descente dans le canyon. Arrivés en bas, on saute de rochers en rochers pour traverser la rivière, qui est une succession de cascades et piscines naturelles. Enfin, on arrive à « el vergel » : la végétation est luxuriante, et l’eau dégringole de partout depuis les parois de la montagne. L’eau est glacée, mais tant pis ! On commence par une douche « Ushuaia » sous la cascade, puis on barbotte dans une piscine naturelle. Bon on s’attarde pas trop non plus, on sort avant de risquer l’hypothermie !


On fait alors tout le chemin inverse, remontée du canyon et marche jusqu’au village. Le départ pour Cochabamba est prévu à 15h, donc le minibus part à 16h, normal. Le chauffeur est un gros bourrin : alors qu’on a mis un peu plus de 5h à l’aller, là on arrive à destination à peine 3h30 après le départ ! On trouve un hôtel pas trop pourri, ce qui n’est pas évident car on dirait que Cochabamba s’est spécialisé dans les hôtels moisis et bourrés de moustiques…

Le lendemain sera une journée plutôt calme, avant de prendre un bus de nuit pour Sucre, mais ça c’est une autre histoire !

C’est tout pour aujourd’hui !
A bientôt !

L’album de l’article, c’est ici (Google +) ou (Google Photos)


3 commentaires:

  1. Quelles photos magnifiques !!!!!!!!!!
    Merci !!
    Et arretez d'écouter Manau ;)

    Lucie

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  2. Tonari no Torotoro, torotoro..... hum hum.
    Toujours aussi intéressant de vous lire :-)
    Sinon belle référence discrète à la tribu de Dana, dommage que je ne puisse dire "prem's" :-D

    Bonne chance dans votre guerre contre les moustiques!

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  3. Oh j'avais mis un commentaire et visiblement ça n'a pas marché :
    Papa aurait dit tous les 10 secondes : T'as bien fait Torototo après avoir mangé ?

    Haha bibis

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