mercredi 2 avril 2014

Sucre & Potosi

Bonjour à tous !


Après notre passage à Torotoro, il est prévu de faire 2 étapes, une à Sucre et une à Potosi, avant d’arriver aux légendaires Salar d’Uyuni. La journée du jeudi est passée à s’occuper du blog, à trier des photos, profitant d’un wifi à peu près clément, puis au bus pour Sucre.
 Dans le bus, on s’installe, en râlant un peu parce que les sièges ne sont pas très confortables : l’accoudoir de Laure est cassé, le siège ne se baisse pas complètement… C’est un peu gênant pour un voyage de 10h de nuit… Puis arrive une famille de 5 personnes (dont 3 jeunes enfants) qui s’installe sur les 2 sièges à côté de nous ! Gloups ! En fait, on n’est pas si mal à 1 par siège ! La dite famille traine d’ailleurs avec elle une forte odeur de caca… Sympa le voyage avec les gamins… (ou était-ce vraiment le bébé ??) Au moment du départ, alors que le bus est plein à craquer, une autre famille monte. Comme il n’y a plus de place nulle part, elle s’installe par terre dans l’allée ! Et c’est parti pour 10h de bus assis par terre, à voir le monde qui défile… Finalement, on a des places tout confort !
Bon, toujours est-il que notre trajet est particulièrement éprouvant, avec le bruit, les odeurs et les sièges super inconfortables…  On arrive donc à Sucre vers 7h le lendemain matin, après 10 ou 11h de bus, complètement cassés. On se rend à notre hôtel où on prend un petit dej buffet bien agréable avec pleins de fruits ! L’étape d’après consiste à aller voir un médecin pour Oliv qui se traine des diarrhées épouvantables depuis plusieurs jours… Quelques médicaments et des « examens » à faire (on ne reviendra pas la dessus…). On part ensuite visiter la ville. En fait de visite, il n’y a pas grand-chose à voir ou à visiter, mais l’ambiance de la ville est vraiment sympa.


D’autant que pas mal de trucs sont fermés en raison du carnaval ! Partout dans la rue, les écoles défilent en fanfare et quelques-uns sont costumés. Le gros jeu dans le coin pour le carnaval, c’est les bombes à eau ! Ca fuse de partout ! Au départ, ça ressemblait beaucoup à : on arrose ceux qui défilent à coup de bombe à eau, pistolet à eau dernière génération (réservoir de 10L, portée 20m) ou une bombe qui fait une espèce mousse blanche. Par la suite c’était plus on arrose tous ceux qui sont dans la rue…


On arrive à se promener sans trop se faire mouiller toute la matinée, puis on mange un morceau au marché. On reste intrépides malgré tout ce qui nous arrive ! Dans l’après-midi, on va chercher les premiers résultats d’analyses : Oliv a une Brucellose (bactérie dans le sang). On sera donc tous les deux mis sous traitements, au cas où… Le reste de la journée est plutôt tranquille !
Le lendemain, on fait quelques magasins d’artisanat et on continue notre visite de la ville. A la sortie d’un magasin, alors qu’on rentre à l’hôtel, un bus passe avec une fenêtre ouverte. Oliv ne se méfie pas et se retrouve couvert de mousse. On décide de rentrer rapidement à l’hôtel sans trop flaner pour poser nos affaires… En chemin, on se prend plusieurs tirs de pistolets. Qu’importe, la vengeance est un plat qui se mange froid ! Après le repas, on décide de passer à l’offensive. On achète des bombes à eau aux nombreuses vendeuses dans le centre-ville et on commence à viser un premier groupe qui nous regardait avec trop d’insistance… Et là, c’est le drame ! Les étrangers qui jouent le jeu deviennent des cibles privilégiées ! Ils criaient « Gringo ! »  et toute la place principale se retournait sur nous ! Laure fini trempée de la tête aux pieds, et couverte de mousse, et Oliv relativement épargné (soit grâce à son sens de l’esquive légendaire, soit à cause de l’appareil photo qu’il avait dans les mains…)

Une fois qu’on estime qu’on a notre compte, on rentre à l’hôtel pour aller prendre une douche, puis on part au cinéma pour voir Robocop, en espagnol s’il vous plait. Le film présente l’avantage que les dialogues ne sont pas omniprésents, mais Lolo comprend relativement bien malgré son mois et demi d’espagnol !
Le lendemain, c’est déjà le départ pour Potosi. La matinée est passée au calme, en partie pour rester au sec. En début d’aprem, on se rend à la gare routière pour trouver un bus pour Potosi. En chemin, il faut jongler avec les fenêtres pour éviter les bombes à eaux. Après quelques heures de trajet, on arrive à Potosi. On prend encore un combi qui nous amène au centre-ville avant de nous mettre en quête d’un hôtel. Potosi étant situé à 4000 m, la marche avec les sacs à dos est assez pénible, d’autant plus qu’on galère un peu à trouver un truc avec de la place… En tous cas, on n’est pas dépaysé : ici aussi il y a les fanfares et les bombes à eau. Ca va devenir dur de trouver des vêtements secs…
Le lundi matin, on part visiter Potosi. Certains bâtiments sont superbes, mais la ville est extrêmement pauvre ! On a du mal à croire que c’était une des plus grosses et plus riches villes du monde au 18ème… La ville a vécu pendant plusieurs siècles de ses réserves d’argent, exploité par des esclaves boliviens au profit des conquistadors espagnols.


On profite de notre balade pour réserver un tour dans les mines, sans grande conviction : pendant le carnaval, les mineurs préfèrent picoler que de miner pendant des heures et donc c’est pas sûr qu’on en croise beaucoup. Après avoir lutté pendant un bon moment pour trouver à manger, on se rend donc au tour. Notre premier arrêt, c’est le marché des mineurs. On achète des jus de fruits et des feuilles de coca pour offrir aux mineurs, le tout avec quelques explications du guide. On espérait voir aussi la démonstration de dynamite mais ça ne se fait plus, il paraît que c’était dangereux… Dommage. Le guide se rattrape en nous faisant goûter l’alcool des mineurs, à 96° rien que ça… Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça nettoie bien !
Au deuxième arrêt, on s’équipe de la tête aux pieds pour aller dans la mine, avec notamment un super casque qui s’avèrera bien utile ! Ensuite, on s’arrête à l’usine de raffinement du minerai. Là, l’usine est plus ou moins fermée, les ouvriers ayant déjà bien entamés leur soirée (il est 15h !). Ils nous accueillent avec un bon verre d’alcool de mineur que personne n’a le droit de refuser, et nous couvrent de confettis. Nous sommes conviés à danser, notamment Lolo qui a « la chance » d’avoir un cavalier à la dentition flamboyante ! Ceux qui ne dansent pas sont resservis toutes les 3 minutes.

Photo
Après une bonne demi-heure de fête, on jette quand même un œil à l’usine, mais on ne s’attarde pas vraiment. Enfin, on part pour les mines. On est très souvent pliés en deux, on se cogne souvent la tête (vive le casque) et on peine à croire que des gens travaillent la dedans, se trainent des kilos de minerais sur le dos… On fait quelques arrêts pour discuter avec les rares mineurs présents, ou pour les explications du guide, assez marrantes. Lui-même est un ancien mineur qui a commencé à 8 ans, en suivant son père… Les histoires sont super intéressantes et rendent l’endroit passionnant ! A un moment, on monte par une succession de 3 échelles d’environ 20 mètres. C’est un peu flippant parce que pour accéder à l’échelle suivante, il faut marcher sur une poutre sur un mètre sans vraiment pouvoir se tenir, avec 20 m de vide en dessous… Mais bon, au moins on n’a pas 20kg de minerai sur le dos !


On rencontre le « Tio », le gardien (phallique) de la mine, qui fait une apparition à la fin de la chanson « Naughty Boy » (lien ici). On reste un peu plus de 2h dans la mine, puis on va rendre les tenues et on rentre sagement à notre hôtel. La visite était un peu fatigante malgré les feuilles de coca, mais particulièrement intéressante. Les mineurs et guides sont tous supers contents d’être là en dépit de leurs conditions de travail… En fait, les mineurs gagnent plutôt bien leur vie par rapport aux gens du coin, donc ça les aide à garder le sourire !   


Le lendemain, on est coincés à Potosi pour toute la journée : le carnaval ici c’est pire qu’un dimanche de 1er mai en France ! On passe une grande partie de la journée à l’hôtel, à mettre le blog à jour, d’autant que notre seule sortie de la journée, pour manger le midi, se solde par une bonne douche ! Un 4x4 qui passait nous balance des seaux d’eau entiers à la figure, achevant de mouiller nos derniers vêtements secs… Du coup, le soir on préfère manger une pizza à l’hôtel pendant qu’on sèche tant bien que mal nos vêtements.
Le lendemain, les gens sont un peu moins saouls, on peut donc prendre notre bus pour Uyuni. Au milieu du parcours, on s’arrête parce qu’on a crevé. Personne n’a l’air de s’émouvoir, et le pneu est changé en deux temps trois mouvements. Un peu plus loin, on s’arrête de nouveau car il y a un gros bidon sur le bord de la route, et apparemment le chauffeur en a bien besoin ! Il charge donc le bidon sur le toit (avec l’aide d’Oliv) et on repart.

On arrive vers 14h à Uyuni, on mange rapidement, puis on part réserver un tour dans les fameux Salar d’Uyuni, mais ça c’est une autre histoire !
C’est tout pour aujourd’hui !

A bientôt !

L’album de l’article, c’est ici (Google +) ou (Google Photos)

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