Bonjour à tous !
Après notre passage à Torotoro, il est prévu de faire 2
étapes, une à Sucre et une à Potosi, avant d’arriver aux légendaires Salar
d’Uyuni. La journée du jeudi est passée à s’occuper du blog, à trier des
photos, profitant d’un wifi à peu près clément, puis au bus pour Sucre.
Bon, toujours est-il que notre
trajet est particulièrement éprouvant, avec le bruit, les odeurs et les sièges
super inconfortables… On arrive donc à
Sucre vers 7h le lendemain matin, après 10 ou 11h de bus, complètement cassés. On
se rend à notre hôtel où on prend un petit dej buffet bien agréable avec pleins
de fruits ! L’étape d’après consiste à aller voir un médecin pour Oliv qui
se traine des diarrhées épouvantables depuis plusieurs jours… Quelques
médicaments et des « examens » à faire (on ne reviendra pas la
dessus…). On part ensuite visiter la ville. En fait de visite, il n’y a pas
grand-chose à voir ou à visiter, mais l’ambiance de la ville est vraiment
sympa.
D’autant que pas mal de trucs
sont fermés en raison du carnaval ! Partout dans la rue, les écoles
défilent en fanfare et quelques-uns sont costumés. Le gros jeu dans le coin
pour le carnaval, c’est les bombes à eau ! Ca fuse de partout ! Au
départ, ça ressemblait beaucoup à : on arrose ceux qui défilent à coup de
bombe à eau, pistolet à eau dernière génération (réservoir de 10L, portée 20m)
ou une bombe qui fait une espèce mousse blanche. Par la suite c’était plus on
arrose tous ceux qui sont dans la rue…
On arrive à se promener sans trop
se faire mouiller toute la matinée, puis on mange un morceau au marché. On
reste intrépides malgré tout ce qui nous arrive ! Dans l’après-midi, on va
chercher les premiers résultats d’analyses : Oliv a une Brucellose
(bactérie dans le sang). On sera donc tous les deux mis sous traitements, au
cas où… Le reste de la journée est plutôt tranquille !
Le lendemain, on fait quelques
magasins d’artisanat et on continue notre visite de la ville. A la sortie d’un
magasin, alors qu’on rentre à l’hôtel, un bus passe avec une fenêtre ouverte.
Oliv ne se méfie pas et se retrouve couvert de mousse. On décide de rentrer
rapidement à l’hôtel sans trop flaner pour poser nos affaires… En chemin, on se
prend plusieurs tirs de pistolets. Qu’importe, la vengeance est un plat qui se
mange froid ! Après le repas, on décide de passer à l’offensive. On achète
des bombes à eau aux nombreuses vendeuses dans le centre-ville et on commence à
viser un premier groupe qui nous regardait avec trop d’insistance… Et là, c’est
le drame ! Les étrangers qui jouent le jeu deviennent des cibles
privilégiées ! Ils criaient « Gringo ! » et toute la place principale se retournait
sur nous ! Laure fini trempée de la tête aux pieds, et couverte de mousse,
et Oliv relativement épargné (soit grâce à son sens de l’esquive légendaire,
soit à cause de l’appareil photo qu’il avait dans les mains…)
Une fois qu’on estime qu’on a
notre compte, on rentre à l’hôtel pour aller prendre une douche, puis on part
au cinéma pour voir Robocop, en espagnol s’il vous plait. Le film présente
l’avantage que les dialogues ne sont pas omniprésents, mais Lolo comprend
relativement bien malgré son mois et demi d’espagnol !
Le lendemain, c’est déjà le
départ pour Potosi. La matinée est passée au calme, en partie pour rester au
sec. En début d’aprem, on se rend à la gare routière pour trouver un bus pour
Potosi. En chemin, il faut jongler avec les fenêtres pour éviter les bombes à
eaux. Après quelques heures de trajet, on arrive à Potosi. On prend encore un
combi qui nous amène au centre-ville avant de nous mettre en quête d’un hôtel.
Potosi étant situé à 4000 m, la marche avec les sacs à dos est assez pénible,
d’autant plus qu’on galère un peu à trouver un truc avec de la place… En tous
cas, on n’est pas dépaysé : ici aussi il y a les fanfares et les bombes à
eau. Ca va devenir dur de trouver des vêtements secs…
Le lundi matin, on part visiter
Potosi. Certains bâtiments sont superbes, mais la ville est extrêmement pauvre !
On a du mal à croire que c’était une des plus grosses et plus riches villes du monde
au 18ème… La ville a vécu pendant plusieurs siècles de ses réserves
d’argent, exploité par des esclaves boliviens au profit des conquistadors
espagnols.
On profite de notre balade pour réserver
un tour dans les mines, sans grande conviction : pendant le carnaval, les
mineurs préfèrent picoler que de miner pendant des heures et donc c’est pas sûr
qu’on en croise beaucoup. Après avoir lutté pendant un bon moment pour trouver à
manger, on se rend donc au tour. Notre premier arrêt, c’est le marché des
mineurs. On achète des jus de fruits et des feuilles de coca pour offrir aux
mineurs, le tout avec quelques explications du guide. On espérait voir aussi la
démonstration de dynamite mais ça ne se fait plus, il paraît que c’était
dangereux… Dommage. Le guide se rattrape en nous faisant goûter l’alcool des
mineurs, à 96° rien que ça… Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça nettoie
bien !
Au deuxième arrêt, on s’équipe de
la tête aux pieds pour aller dans la mine, avec notamment un super casque qui s’avèrera
bien utile ! Ensuite, on s’arrête à l’usine de raffinement du minerai. Là,
l’usine est plus ou moins fermée, les ouvriers ayant déjà bien entamés leur
soirée (il est 15h !). Ils nous accueillent avec un bon verre d’alcool de
mineur que personne n’a le droit de refuser, et nous couvrent de confettis. Nous
sommes conviés à danser, notamment Lolo qui a « la chance » d’avoir
un cavalier à la dentition flamboyante ! Ceux qui ne dansent pas sont resservis
toutes les 3 minutes.
Photo
Après une bonne demi-heure de
fête, on jette quand même un œil à l’usine, mais on ne s’attarde pas vraiment. Enfin,
on part pour les mines. On est très souvent pliés en deux, on se cogne souvent
la tête (vive le casque) et on peine à croire que des gens travaillent la
dedans, se trainent des kilos de minerais sur le dos… On fait quelques arrêts
pour discuter avec les rares mineurs présents, ou pour les explications du
guide, assez marrantes. Lui-même est un ancien mineur qui a commencé à 8 ans,
en suivant son père… Les histoires sont super intéressantes et rendent l’endroit
passionnant ! A un moment, on monte par une succession de 3 échelles d’environ
20 mètres. C’est un peu flippant parce que pour accéder à l’échelle suivante,
il faut marcher sur une poutre sur un mètre sans vraiment pouvoir se tenir,
avec 20 m de vide en dessous… Mais bon, au moins on n’a pas 20kg de minerai sur
le dos !
On rencontre le « Tio »,
le gardien (phallique) de la mine, qui fait une apparition à la fin de la chanson
« Naughty Boy » (lien ici).
On reste un peu plus de 2h dans la mine, puis on va rendre les tenues et on
rentre sagement à notre hôtel. La visite était un peu fatigante malgré les
feuilles de coca, mais particulièrement intéressante. Les mineurs et guides
sont tous supers contents d’être là en dépit de leurs conditions de travail… En
fait, les mineurs gagnent plutôt bien leur vie par rapport aux gens du coin,
donc ça les aide à garder le sourire !
Le lendemain, on est coincés à
Potosi pour toute la journée : le carnaval ici c’est pire qu’un dimanche de
1er mai en France ! On passe une grande partie de la journée à
l’hôtel, à mettre le blog à jour, d’autant que notre seule sortie de la
journée, pour manger le midi, se solde par une bonne douche ! Un 4x4 qui
passait nous balance des seaux d’eau entiers à la figure, achevant de mouiller
nos derniers vêtements secs… Du coup, le soir on préfère manger une pizza à l’hôtel
pendant qu’on sèche tant bien que mal nos vêtements.
Le lendemain, les gens sont un
peu moins saouls, on peut donc prendre notre bus pour Uyuni. Au milieu du
parcours, on s’arrête parce qu’on a crevé. Personne n’a l’air de s’émouvoir, et
le pneu est changé en deux temps trois mouvements. Un peu plus loin, on s’arrête
de nouveau car il y a un gros bidon sur le bord de la route, et apparemment le
chauffeur en a bien besoin ! Il charge donc le bidon sur le toit (avec l’aide
d’Oliv) et on repart.
On arrive vers 14h à Uyuni, on
mange rapidement, puis on part réserver un tour dans les fameux Salar d’Uyuni, mais
ça c’est une autre histoire !
C’est tout pour aujourd’hui !
A bientôt !
La brucellose ! C'est une maladie des bovins ça normalement !
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