Les Salar d’Uyuni

Bonjour à tous !

On arrive enfin à Uyuni, troisième temps fort de notre voyage en Amérique du Sud (après les Galapagos et le Machu Picchu). Nous sommes redescendus un petit peu par rapport à Potosi (3650 m au lieu de 4000m) donc on se sent moins écrasé par l’altitude. L’arrivée en ville à des petits airs de bout du monde !

 La ville en elle-même n’est pas très grande, aussi, on en fait vite le tour. On sent bien qu’on est à l’entrée du désert car l’atmosphère en est clairement imprégnée, avec le soleil qui chauffe, la poussière partout… Après un déjeuner rapide en ville dans le dernier restaurant qui accepte de nous servir un repas (il est déjà 14h30), on se met en quête d’une agence pour le tour des Salar et du Sud Lipez. On fait une comparaison rapide des millions d’agences qui proposent toutes plus ou moins le même tour, mais on finit par se rabattre sur une des agences recommandées par quelqu’un qu’on a croisé dans une des villes précédentes. Le reste de l’après-midi est dédié à préparer le tour et à flâner un peu en ville.

Le lendemain, on se rend vers 10h30 à l’agence pour le départ du tour. On fait la rencontre du groupe avec lequel nous allons voyager : Oskar, un suédois, Hector, un barcelonais, puis Fergus et Kersti, respectivement Ecossais et Estonienne avec qui nous avons déjà fait la visite de la mine à Potosi. Tous s’avèreront super sympas : on peut dire qu’on a eu beaucoup de chance sur notre groupe de voyage !

Le premier arrêt du tour, c’est un cimetière de trains, juste à la sortie de la ville. Ça fait un peu décor de film, toutes ces vieilles locomotives rouillées au milieu de la poussière. On vérifie notre vaccin contre le tétanos avant d’aller les escalader et prendre des photos ! 

L’arrêt suivant, c’est dans le village de Colchani. Il s’agit en fait d’un arrêt purement « touristique » à un des marchés du coin, qui ressemble à tous les autres marchés maintes et maintes fois vus. Mais comme il s’agit de notre dernier marché bolivien, on décide d’acheter un dernier petit souvenir pendant qu’Hector se siffle une petite bière soigneusement chauffée par les rayons du soleil (mmmh !)

Peu après être repartis, on rentre enfin dans les Salar. Blanc. Immense. Impressionnant. C’est vraiment magnifique. Un désert de sel à perte de vue, blanc comme la neige, craquelé par endroits à cause du soleil. Encore une fois, on est gâtés par le temps, qui aide beaucoup à apprécier le paysage à sa juste valeur. Premier arrêt photo. Notre groupe est bien sympa, ça rend l’expérience d’autant plus agréable ! 

On repart enfin pour l’arrêt suivant : la Isla Inca Huasi. C’est littéralement une île plantée de cactus au milieu de ce désert de sel. Tous les 4x4 des agences qu’on avait vues à Uyuni semblent s’être donné rendez-vous, comme amarrés à l’île. C’est ici qu’on prendra le déjeuner. En plein soleil. Ouille ! Ça cogne fort ! Après manger, on grimpe sur l’île. La vue est vraiment spectaculaire à 360°. Tout est magnifique et le décor ne cesse de nous ébahir. D’ailleurs, Lolo peine à s’arrêter de prendre des photos ! Mais bon, aucune photo ne semble rendre à sa juste valeur le paysage. Cela dit, pas besoin d’être photographe pour qu’elles soient quand même belles !

En redescendant, on s’écarte un peu de l’île pour marcher un peu dans le désert. On atteint une zone où le sel dessine des plaques géométriques sur le sol. Et on repart dans seconde séance photo. On essaye d’utiliser la platitude du lieu pour faire des photos marrantes, mais ça n’est pas toujours un franc succès !

On fera encore un autre arrêt un peu plus tard, au milieu de nulle part cette fois ci. De temps à autre, on voit d’autres 4x4 passer : des petits points noirs un peu flous qui se détachent du blanc à l’horizon. On profite de cet arrêt pour faire des photos avec un dinosaure en plastique apporté par le chauffeur.

Un peu plus loin, juste avant de sortir des Salar, on s’arrête à nouveau car il y a une flaque d’eau sur le sel, vestige d’une pluie récente. Quand le vent ne souffle pas trop, l’eau crée un effet miroir sur le désert. C’est tout simplement magnifique !

C’est déjà la fin des Salar… Mais pas la fin du tour ! On continue notre route le long de la montagne, bordée de champs de quinoa rouge, jaune et vert (et pourpre, et parabolique…). En fin d’après-midi, nous arrivons à notre hôtel, un peu particulier : il s’agit d’un hôtel de sel. Tout est fait en sel : les mûrs, les lits…  La première chose qu’on fait en arrivant, c’est donc de GOUTER l’hôtel (c’est pas souvent que ça arrive !). On se demande un peu comment le sel ne brûle pas tout ce qu’il touche, d’autant qu’après notre séance photo de l’après-midi, nos pantalons semblent complètements cuits à l’endroit où l’on s’est assis.

Avec le soir arrive un peu de fraicheur. Le thé chaud qu’on nous sert fait donc du bien. On profite d’être au milieu du désert pour regarder les étoiles ainsi qu’un orage à l’horizon. Après manger, on discute jusqu’à 22h30, heure à laquelle l’électricité est coupée et où il nous faut aller au lit ! Le lendemain, on se lève vers 6h30 pour profiter du lever du soleil. C’est vraiment chouette ! Un super moyen de commencer la journée.

Après le petit déjeuner, on reprend le 4x4 et on fait un premier arrêt pour des vues sur les fumerolles d’un volcan, au milieu de grandes roches de lave. Puis on repart en direction de plusieurs lagunes où vivent des flamants roses. On pique-nique au bord de la 2^ème lagune. La 3^ème lagune à laquelle on s‘arrête est rouge vif. La couleur provient d’algues qui poussent dans la lagune.

Plus tard dans l’après-midi, on s’arrête à l’arbre de pierre, une pierre taillée par le vent et le sable. Tout autour de ce fameux arbre, les roches sont profilées avec des formes assez peu communes.

Vers 16h, on atteint une auberge spartiate, où tout le monde se repose : lecture, musique, écriture, et sieste. Au dîner, chaque 4x4 possède sa table. Grosse ambiance à la nôtre, bien aidée par nos 2 bouteilles de vin (l’un chilien et l’autre bolivien) et des restes de whisky et de rhum ! On discute une bonne partie de la soirée, jusqu’au couvre-feu qui ce soir est à 21h30. La nuit est glaciale, et on est obligés de dormir tout habillés avec écharpe et bonnet !

Le lendemain, levés à 5h pour un départ un peu avant 6h. On arrive à premier geyser un peu aménagé qui fait beaucoup de bruit et qui pue le soufre. Après quelques photos et quelques sauts au-dessus du geyser, on repart à un autre site où il y a toute une série de geysers non aménagés. Cette fois-ci, il ne faut pas s’en approcher car le sol est plus mou et on risque de tomber dedans. Apparemment, y en a qu’ont essayé, ils ont eu des problèmes…

La destination suivante, c’est une piscine d’eau chaude. En fait de piscine d’eau chaude, il s’agit d’un trou de 10m² avec 40 personnes dedans. Dehors, il fait toujours très froid, dedans il fait 40°. Olivier, Kersti et Fergus tentent le bain pendant que les autres préfèrent rester habillés. Plus tard dans la matinée, après une longue étape de voiture, on arrive à une dernière laguna, la laguna verde. Sauf qu’elle est pas du tout verte, mais c’est joli quand même avec les volcans en arrière-plans. 

Et c’est déjà la fin du tour : la dernière étape c’est la frontière avec le Chili. On arrive à une maison perdue au milieu de nulle part où l’on fait les formalités de sortie de Bolivie. Puis on reprend un bus pendant une petite heure pour rejoindre San Pedro de Atacama, où l’on poireaute pendant une bonne heure sous le soleil pour l’entrée au Chili. A San Pedro, on se speede un peu pour trouver à manger et un bus pour enchaîner directement avec la route pour Valparaiso, le tout avec Kersti et Fergus qui travaillent là-bas. Sauf que Valparaiso, c’est pas la porte à côté… On moisit donc 24h d’affilée dans un bus, à 1m des toilettes qui puent la pisse… Ça t’apprend la patience ! Notre avion pour l’Île de Pâques étant dans seulement quelques jours, on préférait descendre rapidement pas trop loin de Santiago pour ne pas risquer de le louper.

C’est tout pour aujourd’hui !

A bientôt !

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