Bonjour à tous !
Après le passage en altitude (Huaraz et cie), nous sommes
redescendu assez vite jusqu’au sud du Pérou. Notre destination : Arequipa.
En chemin, on fait escale à Lima.
On part de Huaraz à 9h30, et on
arrive à Lima à 17h30, avec 30 min de pause vers 12h pour manger. Heureusement
que les bus sont super confortables ! L’arrivée à Lima se fait dans un
bronx pas possible : c’est jour de match de foot, et le foot ici, c’est
sacré (et accessoirement, le stade est au milieu de la ville…). On trouve un
hôtel dans le quartier Miraflores où il y a tous les hôtels et restos. On pose
nos affaires et on repart aussitôt acheter notre prochain billet de bus
Lima-Arequipa. Pas qu’on se sente mal à Lima, mais on n’a pas trop envie d’y
rester : c’est cher, bruyant et pas tellement typique.
Le bus partant vers 18h30 le
lendemain, on un peu de temps pour visiter quand même. Pas facile avec nos gros
sacs mais finalement ça se fait. On fait la place principale, et les quelques
rues piétonnes du centre historique, où on nous propose à 2 reprises
« Marijuana amigo ? ». Ça doit être la barbe qui les attire :-P
Dans l’après-midi, on se pose dans un parc avec un arbre « Bob
Marley » (si, si, regardez l’album !!) et on discute un peu en attendant
notre bus, qui aura finalement une bonne heure de retard.
Après de nouveau 17h de bus
jusqu’à Arequipa, on est bien content d’arriver. On se pose à l’hôtel une bonne partie de
l’après-midi pour se reposer des 25h de bus en 2 jours. En fin d’après-midi, on
sort visiter le centre et on mange une part de gâteau dans une pâtisserie
excellente qui fera office de diner. On découvre une ville très agréable,
calme, où les gens ne klaxonnent pas comme des forcenés et où on ne risque pas
notre vie à chaque fois qu’on traverse !
La nuit ne se passe pas très bien
pour Lolo, qui a un mal de tête horrible et qui finit par en vomir (5-2 pour
Lolo)… Le samedi est occupé à visiter les différents monuments de la ville puis
par un Skype avec Christian (le père de Laure pour ceux qui ne le connaissent
pas encore). Le soir, on retourne à la pâtisserie de la veille, avec cette fois
pour objectif de ne rien rendre à la « Pacha Mama » (= la terre
nourricière en Quechua).
Le dimanche, tout est fermé. On
commence la journée avec un autre Skype avec les sœurs de Laure cette fois,
puis on part faire un tour TOUT POURRI dans un bus à touristes. On pensait
s’occuper avec ça, mais il aurait mieux valu lire un bon bouquin, on aurait
moins perdu notre temps. Le côté positif, c’est que ça nous permet de voir la
campagne arequipegnène arequipanaise d’Arequipa !
Pour la suite de nos aventures,
nous avons réservé un trek de 3 jours dans le canyon del Colca, principale
attraction de la région. C’est le plus profond canyon du monde, parait-il. Ce n’est
pas comme le Grand Canyon des US, il s’agit en fait d’une très large vallée
verte et profonde, parsemée de cultures en terrasses Incas et Pré-Incas. Autant
dire que ça promet ! Mais ça se mérite : debout à 3h, départ 20
minutes plus tard en minibus, conduit par un Schumi en puissance… Aux alentours
de 6h30, nous arrivons dans la vallée (pas encore le canyon à proprement parler).
Notre guide, Savino, nous réveille et commence à nous expliquer les paysages
que nous traversons. Il nous dit également en passant qu’il y a des grèves dans
la région, mais que comme il est assez tôt, on devrait passer avant que le
piquet ne se mette en place. Mais là, c’est le drame : ce qui devait
arriver arriva. Les grévistes, qui sont en fait des locaux du prochain village,
sont en train de descendre à pied jusqu’à un tunnel où ils prévoient de bloquer
la route. Pas de soucis nous dit le guide, ils vont nous laisser passer … ou
pas !!
Après d’âpres négociations, nous
sommes forcés de faire demi-tour. Pour autant, notre guide n’a pas dit son
dernier mot ! Il a un plan diabolique. Schumi fonce sur 1 km pour
distancer les grévistes piétons, et nous sautons tous du bus. Le chauffeur
repart pendant que nous entreprenons de gravir la colline en nous planquant
dans les herbes hautes. Le but, c’est de se planquer en attendant que les
grévistes passent, de franchir la colline à pied et d’attendre un autre bus qui
viendrait nous chercher depuis le prochain village (vous suivez ??). On
court à moitié penchés, en sautant au-dessus d’un ruisseau. Il ne faut pas
oublier qu’on est à 3600m d’altitude, et qu’on vient de se réveiller ! A
bout de souffle, on se fait tous repérer… Les grévistes se lancent à notre
poursuite ! et nous rattrapent sans problème. Franchement on fait pas les
fiers, ils ont pas l’air contents et ils se mettent même à taper sur le guide
et sur un jeune Péruvien qui nous accompagnait (il rentrait juste chez lui et
profitait du bus). OK OK, c’est bon, on ne passe pas, on fait demi-tour !!!
Un petit mot sur la grève quand même : en fait, pour avoir le droit d’entrer
dans le canyon, il faut payer une certaine somme (assez élevée pour le pays),
mais l’argent ne profite pas aux populations locales. Par exemple, il n’est
même plus possible d’entrer dans le village des grévistes en voiture car la
route est complètement cassée, mais les autorités ne prévoient pas de réparer. On
veut bien être d’accord avec la cause, mais la façon de faire laisse un peu à
désirer. Mais bon, on rebrousse chemin à pied, pour rejoindre notre minibus
déjà à plusieurs kilomètres d’ici (sacré Schumi). On marche alors dans un
paysage époustouflant, il y a pas d’autre mot.
Non décidément, on n’a pas envie
de rentrer à Arequipa dans la foulée ! On prend notre petit déjeuner au
bord de la vallée (sympas les locaux, ils acceptent de nous laisser manger !)
et on continue la descente. Arrivés au piquet de grève, on remonte dans le bus et
on repart tranquillement, avec plusieurs arrêts à des points de vue. On arrive
dans un petit village typique, Maca. On est un peu amer, alors pour se remonter
le moral on goûte la spécialité locale : le Colca Sour, boisson alcoolisée
à base de fruit de cactus. C’est pas mauvais, et à 9h du matin ça réchauffe !
D’ailleurs, les deux autres Français du groupe ainsi que l’Australien devaient
avoir sacrément froid, vu l’état dans lequel ils sont remontés dans le bus !
On passe la matinée au village, avec l’espoir que la grève s’estompe. Finalement,
on rebrousse encore chemin au village précédent (Chivay) pour le déjeuner. Et
là, oh miracle ! A la fin du repas la bonne nouvelle tombe : on peut
maintenant passer ! On peut dire merci à notre guide qui a vraiment tout
tenté et qui a gardé espoir jusqu’au bout ! On repart à vive allure, et on
arrive enfin à Cabanaconbe, départ de notre trek ! Bon, vu qu’il est déjà
13h30, on va peut-être pas faire les 7h de marche qui étaient prévues ! En
fait, on se trouve en haut du canyon, et on doit passer la nuit tout en bas. Pour
gagner du temps, on va prendre le chemin qui descend directement : en
gros, il y a 8 – 9 km de marche, pour un dénivelé de plus d’un 1km. Ca descend
sévère ! Mais le spectacle est magnifique, et on est vraiment conscient de
notre chance d’être là.
Bien sûr, le genou de Lolo se
fait bien douloureux au bout de quelques kilomètres, et la fin est assez
difficile. Mais ce n’est rien à côté d’Olivier : il est pris de violents
maux de ventre sur la fin du parcours, et il parvient tant bien que mal à finir
la descente. La récompense est au bout des 3h de chemin : on arrive dans « l’oasis »,
un hôtel au bord de la rivière Colca, avec piscines et cabanes pour la nuit. On
se met en maillot de bain, mais c’est là qu’Olivier décide de revenir dans la
course aux vomis (5-3 !). Il fait mine d’aller mieux pour tromper l’adversaire,
et vient se baigner un temps, avant d’encore réduire le score (5-4), le fourbe.
Trèves de plaisanteries, on décide sagement de ne pas faire nos 3 jours prévus
dans la vallée, mais de plutôt remonter dès le lendemain avec les autres
personnes du groupe qui avaient réservé pour 2 jours. Ah ben dans ce cas m’sieurs
dames, debout 4h30, il faut partir avant la fin de la nuit pour remonter le
chemin pentu ! Après une nuit plutôt mouvementée, nous repartons donc en
sens inverse, bouteille d’eau à la main pour Olivier proche de la
déshydratation. Pas facile du tout cette remontée … Ca monte beaucoup et tout
le temps. Mais doucement et surement, on finit par arriver au sommet, plutôt
fiers de nous ! On a mis un peu moins de temps que pour la descente. Le
petit déjeuner nous attend en haut, et ça fait du bien de reprendre des forces (même
si Olivier ne peut toujours rien avaler ou presque).
On reprend alors le bus, avec
pour première destination la Cruz del Condor : c’est un point de vue
magnifique sur la vallée, avec beaucoup de courants d’air chaud et donc fort
apprécié des condors. Malheureusement on n’en verra pas … Mais on apprécie
quand même le paysage !
Puis on repart pour la deuxième
destination : les sources d’eau chaude de Chivay. C’est une sorte de
piscine, où l’eau est naturellement à 37°. C’est assez agréable, on reste un
moment dans l’eau (on joue même au beach volley dans l’eau avec des locaux !).
Puis, pendant que les autres du groupe vont déjeuner, nous nous rendons à la
clinique de Chivay. On rencontre un médecin très bavard, qui nous explique
comment est fabriqué le Coca-Cola, ce que veut dire Gringo, combien coûte un
appareil dentaire au Chili … et qui accessoirement ausculte Olivier. Il doit
faire un examen « complémentaire » (= manière élégante de dire qu’il
doit faire caca dans un bocal) en rentrant à Arequipa, mais le docteur suspecte
un parasite et nous donne les médicaments nécessaires. On repart avec le bus,
pour un troisième arrêt : le point le plus haut de la région, à 4900m. On
aurait dû avoir un point de vue sur les volcans environnants, mais il y a trop
de brume…
Pour rentrer à Arequipa, nous
passons par la réserve protégée de vigognes. On croise alors plein de lamas,
alpagas et vigognes, c’est trop fort ! Selim qui voulait en voir plus est
servi !
De retour à Arequipa, on fonce
direct à l’hôpital pour les fameux « examens complémentaires ». En 5
minutes, c’est torché (façon de parler, elle était facile celle-là), on nous donne
le nécessaire pour ramener la matière première le lendemain. Dur d’imaginer un hôpital
aussi efficace en France ! Le soir on mange un steak d’alpaga (désolé
Selim…) qui s’avère être vraiment délicieux !
Le mercredi et jeudi sont
vraiment très calmes, on essaye de reprendre des forces : on flâne en
ville, on regarde un ou deux films, on lit et on met à jour le blog. Quand on
reçoit les résultats des analyses, personne ne peut nous l’expliquer à moins de
revoir un médecin. Du coup, c’est Google qui nous les a expliqué : Oliv a
une Giardose (un parasite intestinal), pas forcément sympa, et en plus
contagieux…
On fait quand même une visite
très intéressante durant la convalescence : le monastère de Santa Teresa.
C’est un monastère super coloré assez grand (on a mis 2h à faire le tour !).
C’est vraiment comme si les nonnes étaient parties du jour au lendemain, tout
est encore en place dans leurs « cellules » comme ils appellent ça
(ça ne fait pas du tout penser à une prison…), pour migrer dans le nouveau
monastère juste à côté. Heureusement que Jean Paul 2 est passé dans le coin en 1985
et leur à redonner le droit de parler…
Le jeudi soir, on part à Cusco :
on a rendez-vous avec les Incas !!! C’est tout pour aujourd’hui.
A bientôt !
Hyper SWAG ce lama !
RépondreSupprimerEt vous nous aviez pas dit pour la petite cavalcade !
Faut pas tout raconter par mail pour garder du suspense.
Bibis
hehe oui, on en garde un peu sous le pied! Gros bibis
Supprimerj'ai bien aimé votre tentative de planque avec les grévistes :-)
RépondreSupprimerKiki
Rigole, mais c'etait quand meme flippant sur le coup ;-)
Supprimermerci pour le reportage , nous espérons qu'Olivier se débarrassera très vite des "intrus" . bonne santé à tous les deux et bonne poursuite de périple.
RépondreSupprimergros bisous : Chantal et Claude.
Merci parrain et marraine! Non, nos aventures avec les "intrus" ne s'arretent pas a Arequipa malheureusement! Plus de details dans le prochain article (quel suspense!) !
SupprimerSur le conseil de mon cher Guillaume, et comme le moment s' y prête bien, voici une idée pour votre prochain achat : http://bit.ly/1jEIWeK ...
RépondreSupprimerEt sinon, bravo pour cet article riche en aventures (et en lamas !)
Bises
Hehe on en attendait pas moins de vous deux!! Mais je pense a un truc: je connais quelqu'un d'autre qui est fan de caca (Julia G pour ne pas la nommer, n'est ce pas), ca doit etre un critere d'entree a l'INSA Lyon!!!
SupprimerHaha la scatophilie de Julia Gillet circule partout dans le monde !
SupprimerOui! Et comme Ghis et Guillaume sont aussi de l'insa Lyon, on se dit que ça doit être sympa les soirées là bas!
SupprimerMerci de nous faire pleinement partager (sauf les intrus) votre aventure. Donnez-nous vite des nouvelles sur votre combat contre les "intrus".Nous espérons que vous êtes en train de le gagner et que vous profitez, à nouveau pleinement de votre périple. GROS BIBIS de nous trois
RépondreSupprimer"Tata" Annie et cousins Baptiste et Manon
Merci les cousins et tante ! Aujourd'hui ça va mieux pour nous, meme si on en a bavé!
SupprimerNous sommes soulagés. Bonne continuation. GROS BIBIS Annie, Baptiste et Manon
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