Bonjour à tous !
Pour la deuxième partie de notre
voyage en Thaïlande, nous avons prévu de remonter progressivement de Bangkok
jusque Chiang Mai, pour ensuite traverser la frontière du Laos. Le tout au mois
de Juillet, et donc en pleine saison des pluies. On croise les doigts pour la
météo, et on se lance à l’aventure, comme à l’accoutumée : sans aucune
réservation (il faut bien un avantage à la base saison !).
Pour se remettre de nos émotions
Taiwanaises, on passe une journée tranquille à Bangkok. Juste de quoi choisir
notre prochaine destination, et applaudir les Bleus qui battent le Nigéria en 8ème !
Le lendemain, mardi 1er Juillet (déjà !), nous partons en bus pour
Ayutthaya, ville réputée pour ses ruines. On trouve un hôtel sympa, mais à l’accueil
militaire. Lolo a le malheur de poser une question à laquelle le mec a déjà
répondu, il a tôt fait de la renvoyer dans ses 22 !
La ville est en fait une île,
entourée par des rivières et des douves. On sait déjà qu’on veut passer la
journée du lendemain à l’arpenter en vélo, et donc on choisit de sortir de l’île
pour cette première après-midi ici. On prend un ferry pour traverser la
rivière. Haha vous y avez cru hein ! Non en fait de ferry on prend plutôt
une embarcation, qui a le mérite de flotter et c’est déjà pas mal. Une fois de
l’autre côté, on se promène dans les environs. On voit quelques ruines de
temples, et aussi un préau avec plein d’éléphants. Mais ce qui nous marque
surtout, ce sont toutes les meutes de chiens sauvages qui nous suivent, avec un
air plutôt menaçant… Les touristes ne sont pas censés marcher par ici, et ça se
sent ! On s’équipe de bâtons, mais à plusieurs reprises on ne fait pas les
fiers. On marche beaucoup, et autant être honnêtes, on se perd même un tantinet.
On fait du stop pour accélérer le retour, une gentille dame s’arrête. Elle est
en route pour amener ses filles chez le dentiste, mais celles-ci ne se doutent
de rien (beaucoup moins sympa tout de suite). Elle parle un peu Français car
elle travaille dans l’export pour Carrefour, Auchan et compagnie. Elle nous
dépose près de l’hôtel, mais on a une autre idée en tête avant de rentrer :
un massage de pieds. Pour nous récompenser de la rando de l’aprèm.
Le lendemain, on commence par
louer des vélos, puis c’est parti ! La balade est géniale : sur l’île
on trouve de nombreux temples en ruines. La plupart date du 14ème
siècle, quand Ayutthaya est devenue la capitale du royaume Thaï. Les
constructions sont grandioses et superbes. De la tête de Bouddha dans l’arbre
de Wat Maha That, au Bouddha couché de Wat Lokayasu Tharam, en passant par les
stupas de Wat Phra Si Samphet (le fameux !), on en a plein les yeux.
Le soleil nous fait même l’honneur
d’illuminer la promenade. Presque trop d’ailleurs, qu’est-ce qu’il fait chaud !
Le repas du midi se charge également de nous réchauffer, mais de l’intérieur cette
fois. On choisit de manger dans un petit stand, aucun touriste à l’horizon. « Salade
de concombres et de papayes, piquant s’il vous plait ». On s’installe, et
la cuisinière revient nous demander de confirmer : « vous êtes sûrs,
piquants ? » « Oui oui on aime quand ça arrache ! ».
Hum, la non-présence de touristes aurait dû nous mettre la puce à l’oreille :
ici, c’est du piquant local, pas du piquant touriste ! On a droit à deux
succulentes salades, mais qui arrachent plus que n’importe quel plat de tout
notre voyage. On remonte ensuite sur nos vélos, la bouche ouvert pour aérer. L’après-midi
on pédale un peu dehors de la ville pour visiter un autre temple, grandiose.
Au retour à l’hôtel, on se jette
dans la piscine, qui nous rafraîchit à peine. Le soir, on se tape un saucisson,
cadeau d’anniversaire de Lisou pour Lolo ! Ca nous manquait.
Le lendemain, nous avons réservé
un trajet pour Sukhothai. A 9h, un tuk-tuk passe nous chercher et nous dépose à
la gare routière. Le problème, c’est qu’on ne connaît pas l’heure de passage de
notre bus. Du coup, à chaque bus qui s’arrête, on va demander au guichet si c’est
le nôtre. Au bout d’un moment, le mec gueule « No Sukhothai, no Sukhothai ! »
dans son micro, quand les bus arrivent ! La comédie dure assez longtemps
puisque notre bus ne débarque qu’à 10h. On arrive à destination vers 17h (on
nous avait vendu un trajet de 5-6h, max !). Sur le plan qu’on se procure,
on voit que la route vers la ville est assez longue, mais il semblerait qu’un
chemin piéton coupe à travers champs… On nous répond « no, no, only road ! »,
quand on essaye de se renseigner (la campagne de désinformation des tuk-tuk
drivers, bien connue). Il fait une chaleur étouffante, et avec nos gros sacs
sur le dos, on perd l’envie de se battre. On embarque alors dans un tuk-tuk,
avec deux autres Français. On s’arrête finalement dans le même hôtel qu’eux,
avec piscine ! On fait un petit tour en ville, mais il s’avère qu’il n’y a
rien à voir ou à faire dans le « New Sukhothai ». Pas d’autre choix que
de piquer une tête dans la piscine de l’hôtel ! Nous sommes entourés de
Belges ici. Il y en a même un qui s’est plus ou moins tranché le tibia avec une
machette lors d’un trek (on est Belge ou on ne l’est pas). Ca nous vaut un
magnifique « Mais tu sais quand même marcher maintenant ? » de
la part d’une de ces compatriotes (savoir = pouvoir en Belge). A lire avec l’accent,
svp.
Le lendemain, nous nous rendons
au « Old Sukhothai » pour la visite des ruines. On loue des vélos
avant de rentrer dans le parc archéologique. C’est pas du tout comme à
Ayutthaya, ou les ruines des temples étaient en plein cœur de la ville, se mêlant
au reste. Ici, on entre dans un grand parc très vert, bien délimité, ou en
trouve ça et là des Wat (temples), plus ou moins bien conservés. Des petits
lacs et des Bouddhas complètent le tableau.
C’est très beau, même si cette
disposition fait un peu ressortir un côté « Eurodisney » à l’ensemble.
Néanmoins, nous déambulons gaiement dans ces ruines, sous un soleil de plomb
encore une fois. On croise les quelques Belges de l’hôtel, ratacuits sur leurs
vélos. Un peu à l’écart du parc, nous roulons jusqu’à un gigantesque Bouddha
blanc debout. Splendide !
Après un déjeuner tardif, nous
rentrons au New Sukhothai où on ne tarde pas à se jeter à l’eau. Puis nous
souhaitons nous rendre au terminal pour réservé un bus pour Chiang Mai pour le
lendemain. On a quand même bien envie de tester ce chemin piéton qui semble apparaître
sur la carte, et de ne pas payer un tuk-tuk. On demande à la dame de l’hôtel si
ce chemin existe en vrai ; un sourire gêné et un faible hochement de tête
nous font comprendre que oui, mais que les touristes ne sont pas censés le
savoir. A peine un quart d’heure de marche plus tard, on est au départ. Tu m’étonnes
que les tuk-tuk cherchent à cacher l’existence de ce chemin ! On achète
notre billet, contents d’avoir déjoué un nouveau piège à touriste. Le soir,
dans un bar remplis de Français, on assiste tristement à la défaite de la France
face à l’Allemagne. Ambiance morose ! C’est le lendemain que nous partons
pour Chiang Mai, où de nouvelles aventures extraordinaires nous attendent. Mais
ça, c’est une autre histoire !
Voilà, c’est tout pour
aujourd’hui !
A bientôt !
Grand mère feuillage version asiat ! Marrant
RépondreSupprimerQuelle bonne idée ce saucisson alors !
Excellente idée en effet ! Il a fait bien plaisir :-)
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