mercredi 6 août 2014

Bangkok et Kanchanaburi

Bonjour à tous !

Bangkok ! Au revoir les vacances tous seuls au bord de la plage, bienvenues l’agitation et la civilisation ! Il nous reste quelques jours seulement avant le départ prévu à Taiwan pour l’anniversaire de Lolo. Qu’à cela ne tienne, ça suffira pour visiter Bangkok et Kanchanaburi et son fameux pont sur la rivière Kwai.

Il est 6h30 lorsque notre bus arrive à Bangkok. Impossible de savoir où nous avons débarqué. Il n’y a personne qui sache parler anglais ici, sauf les chauffeurs de taxi qui, comme d’habitude, nous sautent dessus dès la descente du bus. Comme d’habitude, on nous explique que l’endroit où nous souhaitons aller est vraiment très loin à pied, et qu’il faudra marcher plusieurs kilomètres avant d’y arriver. Et, comme d’habitude, nous refusons « l’aide » des taxis et marchons les 10 petites minutes qui nous séparaient vraiment de l’endroit recherché. Heureusement que certains réflexes de voyageurs commencent à rentrer ! Nous trouvons rapidement un hôtel, où après avoir posé les affaires, nous finissons (ou plus exactement, faisons, vu qu’on a très mal dormi dans le bus) notre nuit, jusqu’à 9h30.

Une fois levés, la visite peut commencer. Tout d’abord, direction le Grand Palace. Il s’agit d’un complexe de temples et de palais construit au 18ème siècle. En chemin, nous sommes arrêtés à plusieurs reprises par les tuk tuk, qui nous expliquent que c’est malheureusement fermé aujourd’hui, en raison d’une cérémonie religieuse. C’est en effet le changement de saison, ce qui veut dire que les bouddhas du palais vont être changés en tenue d’été, plus adaptées aux fortes chaleurs. Heureusement, les chauffeurs de tuk tuk ont tout un itinéraire idéal juste pour nous incluant tous les meilleurs temples de la ville. Nous refusons plusieurs fois, mais personne n’accepte de nous expliquer comment y aller en marchant. On finit par prendre un tuk tuk, qui nous emmène faire la tournée des temples et des bouddhas. Il y en a des debout, des assis, des couchés, un lucky bouddha … C’est pas mal, mais sans rien de ouffissime non plus… Le seul qui valait vraiment le détour au final, c’est le temple de marbre, vraiment superbe. Il s’agit d’un ensemble de bâtiments blancs (pas du tout en marbre) avec quelques bouddhas et des beaux jardins.


Après la visite des temples sur lesquels on s’était mis d’accord avec le chauffeur, l’arnaque commence. Il nous propose de nous amener dans différents magasins, afin qu’il puisse toucher des coupons pour son essence et qu’il gagne de l’argent. On a beau lui expliquer qu’on s’en tape un peu, il nous dépose tour à tour dans un magasin pour costumes sur mesure, un magasin pour bijoux, et un magasin qui vend des rouleaux de soie ( !!! ). Il nous dépose également dans un office du tourisme. C’était pas prévu, mais tant qu’à être là, on en profite pour prendre des renseignements pour aller à Chiang Mai. Là, la dame se met à parler pendant 5 minutes, pour nous expliquer qu’on part demain matin à 6h30 pour un bus, qu’on passera 2 nuits ici, puis une nuit là … On lui explique alors qu’on prévoit d’aller à Taiwan avant de partir pour Chiang Mai (on lui a dit avant mais elle nous a dit non non, donc on l’a laissé parler…). Vexée, elle nous fout littéralement hors de l’agence… Ça nous laisse un peu abasourdis !

Enfin, le chauffeur consent à nous déposer à l’hôtel. On paiera 50 centimes d’euro la balade de 3 heures (dont 1 heure inutile), ça va au final… L’après-midi est déjà bien avancé, et après notre repas, nous marchons jusqu’au Grand Palace. Il devait être écrit que ce jour-là ne serait pas celui de notre visite, car il ferme ses portes au moment précis où nous arrivons devant (et la fameuse cérémonie nous direz-vous ? ben soit bouddha s’est changé plus vite que prévu, soit on nous aurait menti… mais ça n’est pas le genre de la maison n’est-ce pas ?). Dommage. Nous marchons alors tranquillement jusqu’à la rivière qui ceinture l’ouest de Bangkok. On attrape un bateau pour rentrer du côté de notre hôtel. Nous trainons dans les nombreuses rues commerçantes. La promenade est pour le coup plutôt agréable (si l’on omet les « quelques » interpellations des vendeurs et des tuk tuk).

Après cette première journée à la capitale, on est un peu mitigé. On décide de se « cacher » dans notre hôtel pour la soirée, avec lecture et football à la télé (coupe du monde oblige) au programme.

Le lendemain, on reprend notre visite de la ville. Tout d’abord, direction le Grand Palace (y a pas un déjà vu là ?). On nous arrête à nouveau plusieurs fois pour nous expliquer que c’est fermé, il y a une cérémonie pour changer les vêtements du bouddha aujourd’hui… Soit le bouddha s’appelle Marco Stasi et se change 3 fois par jour, soit on nous prend pour des pigeons. Et si les pigeons voyageaient, ça se saurait ! Evidemment, c’est du pipeau (et Marco n’est pas bouddha, désolé mec !). Lorsque l’on arrive, le short d’Oliv ne passe pas pour rentrer dans le complexe. Il faut un pantalon. Du coup, commence un échange de standard de vêtement : Oliv met le pantalon de Lolo qui met à la place un sarong qu’elle avait prévu pour ses épaules et met sur ses épaules le tee-shirt à manches longues qu’Oliv avait prévu. Bon le résultat donne un look sacrément minable, mais au moins on peut rentrer !

L’entrée est assez chère mais ça vaut vraiment le coup : de grands bâtiments, des statues, des bouddhas à foison. C’est vraiment beau, mais un poil kitch quand même. Ca tend  vers le décor en carton-pâte pour les films par endroits.


Dans le Wat Phra Kaeo, la chapelle royale, on peut admirer le bouddha émeraude, qui s’avère être en fait en jade. Il est difficile à voir tellement il est petit, perdu sur un piédestal en or démesurément grand, entouré d’encens et de centaines d’autres trucs décorés à la feuille d’or. En tous cas, l’ensemble est assez chouette.

Après la visite du Grand Palace, nous rentrons dans le temple d’à-côté : Wat Pho. Là encore, c’est magnifique. Nous visitons notamment de grands chedis colorés (ou stupa, on n’a pas bien compris la différence), et de petites temples superbement décorées. Mais le clou de la visite, c’est clairement l’énorme bouddha couché sur son lit de mort. La statue fait 45 mètres de long, dans une salle qui ne doit pas en faire beaucoup plus de 50. Autant dire qu’on est vraiment collé au bouddha, ce qui rajoute au côté impressionnant de la statue.  


En sortant de Wat Pho, il commence à faire faim. Nous prenons un bateau jusqu’à Chinatown afin de trouver quelque chose à manger. Nous marchons longtemps, non seulement pour visiter le quartier, mais également à la recherche d’un restaurant. On trouve seulement des stands de bouffe de rue qui n’éveillent pas spécialement nos papilles (d’autant plus qu’on est un peu fatigués et qu’on aimerait bien s’assoir !). La promenade nous permet d’apprécier à quel point c’est vraiment bordelique comme quartier. Les trottoirs sont encombrés par des gens qui vendent des trucs improbables : des magasins de pommeaux de douche, ou de poignées de porte… Dites les gars, c’est pas un peu trop spécialisé ça ?

Après avoir finalement trouvé quelque chose à manger, nous rentrons à l’hôtel en bateau. Nous passons la soirée au calme, devant Rush Hour (toujours aussi drôle, même si on le connaît par cœur).

Le vendredi 20 juin, on décide que ça sera notre week-end et on ne prévoit rien. La majeure partie de la journée se passe entre lecture, promenade et repas. Pas mal comme programme aussi ! Dans l’après-midi, nous mettons les pieds dans un bassin pour fish pédicure. Ce sont des petits poissons qui viennent manger les peaux mortes sur nos pieds, et ça chatouille sévère ! D’ailleurs, Lolo n’arrive pas à s’arrêter de rigoler. Même la dame du salon de massage rigole en la voyant.

Le soir, il y a France – Suisse à la télé. On attend le match en regardant Mission Impossible 3, puis le premier match diffusé. On craque finalement à la fin du premier match, une heure avant le match de la France prévu à 2h du mat… On ne verra donc rien de la victoire 5-2… Dommage…

Le lendemain, nous décidons de partir pour Nakhom Pathom, une ville à l’ouest de Bangkok. On cherche donc un bus pour la gare routière en demandant dans la rue à des dames. A notre grande surprise, c’est la vieille mamie thaïe qui nous répond, dans un anglais irréprochable, alors que les autres avaient l’air de peiner à comprendre ce qu’on disait. Ça surprend !

Lorsque nous descendons à Nakhon Pathom, nous sommes clairement les seuls touristes. Nous commençons alors la visite de ce qui nous a fait nous arrêter ici : le plus grand chedi du monde. C’est un truc immense, peint en jaune, style c’est tout doré (alors qu’en fait pas du tout). Visiblement, l’important c’était la taille du bâtiment qui importait ici, et pas le raffinement ! Ca n’est pas facile à prendre en photo mais c’est vraiment sympa. En plus, il y a la foule des grands jours ici, avec tous les thaïs qui viennent se recueillir devant les différents bouddhas. Plusieurs terrasses circulaires font le tour du chedi, avec des salles de classes pour moines tout autour. Quelle déception de voir les moines s’envoyer des textos sous la table pendant que le prof ne regarde pas ! Ça casse un peu le mythe !

Aux points cardinaux, on voit des « chapelles » avec des bouddhas, et partout autour, de petites niches avec des bouddhas dans toutes les positions. On croise également pleins de gong à sonner, mais on n’a pas trop compris à quoi ça servait (et comme personne ne parle anglais dans le coin…).


On ressort du chedi et on commande tant bien que mal un Pad Thai dans une roulotte. Comme l’anglais ne passe pas, et que notre thaï n’a pas l’air de fonctionner comme prévu, ça devient assez rapidement cocasse ! Nous sommes néanmoins super bien accueillis par les gens qui nous offrent différent fruits et nous crient « Zidane, Zidane » une fois qu’ils ont compris qu’on était français.

Deux mini bus et 2 heures plus tard, nous arrivons enfin à Kanchanaburi. Nous marchons pendant une bonne demi-heure depuis la gare routière, jusqu’à trouver un hôtel qui nous convienne. On aurait peut-être dû prendre un tuk tuk pour une fois, mais après le passage à Bangkok, on est un peu échaudés avec les tuk tuk ! En passant, on « visite » le cimetière de la 2nde guerre mondiale. C’est très beau (même si ça reste un cimetière).


La soirée s’achève un peu tard car on regarde un match de coupe du monde à la télé, ce qui fait qu’on n’est pas levé de bonne heure le lendemain. A l’hôtel, on prend un petit café, offert par le patron canadien. Il est suivi assez rapidement par un petit vomi incompréhensible d’Oliv, qui égalise donc à 5-5 (le compteur n’avait pas bougé depuis le Pérou !).

Nous louons des vélos pour la journée pour aller visiter la ville et ses environs. Nous prenons tout d’abord la direction du célèbre pont sur la rivière Kwai. Avec le soleil, les berges, les restos flottant et tout, c’est vraiment joli comme endroit. A peine le pont était-il terminé, que les alliés l’ont bombardé et détruit. C’est malin ! Les quelques différences sur les arches du milieu du pont, là où il a été reconstruit, sont là pour en témoigner !


Nous traversons le pont et marchons jusqu’au temple chinois d’en face, qui n’a rien d’extraordinaire (si ce n’est son côté kitch).

Après le pont, nous reprenons les vélos et pédalons jusqu’au musée JEATH sur l’histoire du pont et les conséquences de la deuxième guerre mondiale dans la région. La voie ferrée était stratégique car elle devait relier le Siam (l’ancien nom de la Thaïlande) et la Birmanie. Elle était prévue d’être construite en 5ans, mais elle sera achevée en seulement 18 mois par les prisonniers de guerre et de la main d’œuvre locale. On rentre dans le musée en sifflotant la célèbre musique du pont de la rivière kwai (le film), qu’on vous remet ici pour qu’elle vous colle dans la tête à vous aussi) mais on s’arrête assez vite. Conditions de vie, torture, photos et témoignages, tout y est. Pas cool ces japonais !

On s’arrête ensuite manger dans un boui-boui au bord de la route. On mange ce que le monsieur veut bien nous servir puisque de toute façon on ne se comprend pas… Lorsque nous repartons, la pluie a commencé à tomber, et nous déclenchons un sourire quasi systématique chez toutes les personnes que nous croisons sur nos vélos avec nos ponchos.

On visite un temple avec des caves, qui servaient d’hôpital militaire pour les japonais pendant la guerre. Maintenant, il est reconverti en temple, les différentes salles de la cave étant remplis de bouddhas et autres statues de dieux indiens. Pour être honnêtes, on a surtout été marqués par les dizaines de chauves-souris qui nous tournent autour. Dur dur de ne pas penser au sketch de Bigard !

De retour à l’hôtel, nous prenons un goûter dans un super café. On trouve également le second tome de Game of Thrones pour Lolo, qui se met à respirer à nouveau (elle vient de finir le premier et était proche de la syncope en pensant qu’il faudrait attendre pour lire la suite !).

Le lendemain, levés de bonne heure, nous marchons jusqu’à la gare routière et montons dans un bus pour les chutes d’Erawan, au nord de Kanchanaburi. Après 2h de bus, nous arrivons sur place. Il s’agit en fait d’une cascade séparée en 7 paliers, accessibles par une petite randonnée. La cascade est magnifique, avec une eau d’une couleur vraiment superbe.


A chaque palier, il y a des bassins où on peut se baigner. Après avoir visité les 7 paliers, on décide de s’arrêter au cinquième palier pour en profiter. On a droit à une fish pédicure gratuite. Les poissons viennent manger les peaux mortes partout où ils peuvent, c’est assez bizarre. Pour le coup, ils sont carrément plus gros que les poissons du salon de massage de Bangkok ! 


Sur le chemin du retour, on entend un énorme « CRAC » juste derrière nous. On se retourne pour assister en direct à la chute d’un arbre énorme à l’endroit où nous étions il y a même pas 10 secondes. Ça fait bizarre quand même un peu !

A notre retour à l’hôtel, on s’offre une grosse session de lessive à la main avant d’aller manger. La journée du lendemain est consacrée à notre retour à Bangkok. On arrive vers 17h en ville. Nous partons alors en quête de claquettes très spécifiques pour Rémi que l’on doit voir à Taiwan. Notre mission se solde par un échec : on ne trouve que des copies d’Havaianas ici. Le soir, on se couche tôt car nous partons le lendemain de bonne heure pour Taiwan pour l’anniversaire de Lolo. Mais ça, c’est une autre histoire !

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui !

A bientôt !

L’album de l’article, c’est ici (Google Plus) ou (Google Photos)

5 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  2. Sympa l'anecdote de l'arbre, je suis sûre que Papa l'appréciera à sa juste valeur ! Très beau sinon ! Bibis

    RépondreSupprimer
  3. Bonne fête Lolo de Remeron et faites attention pendant le trek. Gros bibis de papy mamie

    RépondreSupprimer
  4. J'ai failli à ma réputation de fan numéro 1 ...
    Vous avez oublié de mettre le lien de la chanson ! Minable !

    RépondreSupprimer
  5. (Vous aurez compris que c'était Elise)

    RépondreSupprimer