mercredi 27 août 2014

Chiang Mai

Bonjour à tous !
L’aventure continue à Chiang Mai, au nord de la Thaïlande. Il y a une liste de choses à faire dans le coin longue comme le bras, donc on ne devrait pas s’ennuyer ! D’autant plus que Chiang Mai est déjà notre dernière étape en Thaïlande.


Nous partons le samedi matin de Sukhothai. Après 5h30 de bus, nous arrivons à Chiang Mai. On saute dans un tuk tuk pour rejoindre la superbe guesthouse conseillée par Rémi. Ce dernier est en effet venu ici il y a peu et a pu nous procurer pleins de précieux conseils !

A peine a-t-on posé nos affaires que nous partons pour le Saturday Walking Market. Des rues entières sont banalisées et dès 16h, les stands d’artisanat locaux (made in China quoi) et les stands de bouffe poussent comme des champignons. L’ambiance est sympa, ça grouille de tous les côtés. Cela dit, après 20 m dans la rue, on a vite l’impression de voir toujours la même chose sur les étals ! On assiste pendant un temps à un spectacle de rue avec des danses thaïes. C’est surprenant le côté précieux des danseurs.


Après avoir déambulé pendant près de 2h, nous rentrons à l’hôtel et profitons d’un massage thaï offert par la patronne de l’hôtel pour avoir réservé des tours avec eux. Le massage est vraiment extra, on sent que nous sommes en de bonnes mains !

Le lendemain nous partons nous promener en ville. La ville est très agréable, avec plein de temples à visiter, et beaucoup de soleil pour les éclairer (on meurt de chaud !). On va être honnêtes, entre Ayutthaya, Sukhothai et ces temples ci, on commence à arriver à notre seuil de saturation. On  marche pendant un temps, et on rentre vers notre hôtel après la pause déjeuner. On a même fait un petit détour afin d’acheter le 3ème tome de Game of Thrones, que Laure dévore à une vitesse inquiétante…

En début d’après-midi, on se résout enfin à faire un petit point administratif, notamment parce que nous sommes un peu inquiets pour notre budget en Thaïlande. Avec les prévisions pour nos activités à Chiang Mai, on sort à peine du budget ! Ouf ! Rassurés, on publie un (super ?) article du blog. En début de soirée, nous allons au Sunday Walking Market. Il s’agit ni plus, ni moins que de la version XL du Saturday Walking Market. D’ailleurs, de nombreux stands sont les mêmes que ceux de la veille. La journée se termine donc par un peu de shopping et de la street food. A chaque fois qu’on passe devant quelque chose qui nous parait pas mal, on s’arrête goûter ! Miam !


Le lundi 7 juillet, nous profitons du soleil de ce début de matinée pour louer un scooter et partir pour un temple à proximité : le Wat Doi Suthep. En pratique, à peine avons-nous allumé le contact du scooter qu’il s’est mis à pleuvoir… Pas de chance !

Nous faisons la route qui mène au temple assez prudemment en raison de la pluie qui rend la route glissante (ça c’est pour rassurer les parents ;-)). Le temple est situé sur une colline qui surplombe la ville. L’histoire raconte que l’emplacement a été choisi par un éléphant blanc qui est venu mourir là alors qu’il portait les reliques d’un roi. C’était une manière de choisir, en effet. Il y en avait d’autres, mais celle-là était bien aussi.
En chemin, nous nous arrêtons à un point de vue sur la ville, toute embrumée. On a l’air fin avec nos magnifiques ponchos jaunes et rouge sur le scooter, comme des M&Ms. Une fois arrivés sur place, nous gravissons d’abord une première série de marches, qui débouche sur un grand escalier encadré par des Nagas (des sortes de dragon). Il y a plus de 300 marches pour arriver au temple.


Nous pénétrons alors dans un « cloître » carré, avec en son centre un chedi doré, également carré (ils sont ronds d’habitude). C’est vraiment splendide. Même les bouddhas et les différentes statues sont très beaux. Le temple a l’avantage de changer un peu de style par rapport à ceux qu’on a pu faire jusqu’à présent, et ça n’est pas plus mal ! Dans l’une des chapelles, un moine nous demande de nous agenouiller devant lui afin de pouvoir nous « bénir ». Il nous arrose à grand coups de fleur de lotus trempée dans l’eau afin d’attirer la chance sur nous. Il finit par nous offrir à chacun un bracelet de chance. Sympa le mec.


Après cela, on fait le tour du temple pour accéder au point de vue sur la ville. La vue sur Chiang Mai est complètement bouchée par les nuages, donc nous reprenons notre scooter, toujours sous la pluie, et partons pour Mae Rim. Notre objectif est de visiter le Tiger Kingdom, un parc où l’on peut voir des tigres de très (trop ?) près. On atteint le parc après une petite heure de trajet. Le parking est rempli mais il n’y a pas trop d’attente. Notre première étape, c’est les bébés tigres. On commence par se laver les mains ( ?) et on rentre dans leur enclos. Les bébés ont déjà une taille tout à fait respectable, de la taille d’un chien. On peut les caresser sur le dos et le ventre, et même leur faire des câlins, mais jamais s’approcher de la tête. On prend évidemment tout plein de photos !


En sortant de l’enclos, on s’arrête pour voir la cage des tigres blancs, ainsi que des tigres qui se chamaillent, courent partout et qui sautent dans l’eau en essayant d’attraper le bout de la tige du dresseur. A contrario, les tigres pour les visites sont vraiment calmes, sans doute aidés par quelques calmants, quoiqu’ils en disent sur leur site internet…

Suit alors l’enclos des « petits » tigres, qui n’ont de petits que le nom. Heureusement, le « dresseur » est équipé d’une brindille pour nous protéger du tigre en cas de problème… Notre tigre grimpe sur la table et n’arrête pas de tourner sur lui-même. D’ailleurs, il nous gratifiera d’un petit vomi. Le dresseur nous explique qu’il se purge, de la même manière que les chats crachent leurs boules de poils. On lui attrape la queue, qui est déjà bien lourde, pour quelques photos. Heureusement pour nous, il ne bronche pas !


Nous allons ensuite voir les « big cats ». On rentre dans 3 cages successives pour voir des bestioles de plus en plus énormes et puissantes. Les tigres sont vraiment impressionnants, et dès qu’ils bougent on ne sait plus où se mettre ! On finit la visite par le tour du parc, pour observer un lion en cage (il avait l’air de s’ennuyer), et aussi des bébés tigres en couveuse, nourris au biberon. Trop meugnooonnnn !


Bon, pas sûrs que Remi Desmantes (LE dresseur de tigres dans le Cher, NDLR) cautionne ce parc, mais c’est vraiment exceptionnel d’approcher ces animaux d’aussi près !

Nous rentrons alors à Chiang Mai sur notre scooter. On y arrive vers 16h, l’heure d’un déjeuner un peu tardif. Pour le reste de la journée, on reste à se reposer à l’hôtel. On cherche également à vendre les livres que l’on a déjà lus, mais on ne nous propose que des prix ridicules. En Amérique du Sud, la question ne se posait jamais : partout où nous allions, il y avait des échanges de livre. Mais en Asie, Business is Business et un livre laissé par un touriste est aussitôt revendu au libraire du coin…

Notre journée du lendemain commence à 8h du matin lorsqu’un mini bus vient nous chercher pour un tour de 2 jours avec des éléphants. Il faut d’abord faire le tour de la ville pour récupérer un bon paquet de monde, dont une famille de français qui restera avec nous pendant les deux jours. Nous arrivons au parc aux alentours de 10h. Une pluie fine nous accueille, mais c’est le cadet de nos soucis : il y a des éléphants partout dans le parc.

On se change de tenue pour des vêtements de « mahout » (dresseur d’éléphant), même si en pratique les vrais mahouts ne sont pas du tout habillés comme ça. Tant pis, au moins on ne salira pas nos vêtements. Une fois changés, on se dirige vers un grand préau pour aller nourrir les éléphants. On patauge dans une épaisse bouillasse, qui s’avère être un savant mélange de boue, de caca et de pipi d’éléphants. Après avoir gaugé deux trois fois, on décide de continuer pieds nus, ça glisse moins que les claquettes.

On attrape un panier de bananes et de canne à sucre pour nous deux, puis on choisit un éléphant à nourrir. Le nôtre a le rythme dans la peau et il n’arrête pas de danser.


Il faut le nourrir soit dans la trompe, soit directement dans la bouche. La trompe est vraiment super habile. Il y a un même un « doigt » au bout qui permet d’attraper les objets et plus de 200 muscles pour la tourner dans tous les sens !! On s’amuse à lui tendre les bananes dans différentes positions pour la tester. Dans la bouche, c’est plus délicat : vu qu’il broie les cannes à sucre comme de la paille, il vaut mieux ne pas y laisser trainer un doigt !!

Une fois le panier avalé (ça ne traine pas !), Samit, notre guide, nous présente un peu le parc. Il y a 39 éléphants ici ; tous ont été sauvés d’endroit où ils étaient maltraités. Samit nous explique également les quelques commandes nécessaires pour piloter l’éléphant. Ensuite, il faut pratiquer en montant sur un éléphant accompagné de son mahout. Même quand il se couche, ça n’est pas simple de monter dessus. On grimpe sur leur patte avant et on s’accroche un peu à l’oreille pour s’installer sur la nuque. Au final, le mahout gère tout tout seul et c’est plus pour le style qu’on crie nos « kwae kwae » et « pai pai ».


Après cette première initiation, c’est déjà l’heure de déjeuner (pour nous). Visiblement, le parc a décidé d’appliquer à la lettre le dicton « un touriste rassasié est un touriste heureux » (dicton que l’on vient d’inventer, ne cherchez pas). C’est super bon et super copieux. Dès qu’on finit quelque chose, le plat est aussitôt re-rempli à l’identique… Après le repas, on part en balade à deux par éléphants. Lolo monte devant, sur le cou, tandis qu’Oliv derrière, au niveau des épaules. La démarche de l’éléphant est assez chaloupée, comme on se l’imagine. C’est un peu plus stable à l’arrière, mais comme on monte à cru, les poils de l’éléphant (qui sont durs genre balai-brosse) nous brûlent un peu les jambes.

Arrivés au sommet d’une petite colline, on fait une petite pause. Deux filles qui avaient réservé pour une seule journée s’en vont. Ça fait super court, et du coup on est bien contents d’avoir choisi de rester deux jours. Pendant la pause, les éléphants se mettent à barrir les uns après les autres. C’est vraiment impressionnant et c’est pas très rassurant ! Vu que les mahouts ne bronchent pas, et continuent à fumer tranquillement sur le dos de leurs éléphants respectifs, on se dit qu’au final ça doit être normal.

Après la pause, nous repartons à dos d’éléphant. Cette fois-ci, nous avons chacun le nôtre, car nous avons récupéré un éléphant laissé par les filles qui sont parties ! On fait alors un second tour du parc, avant de prendre la direction de la rivière pour le bain. En fait de rivière, il s’agit d’une sorte de lac plein de boue avec quelques bouses d’éléphants qui flottent au milieu.


On frotte les éléphants avec une petite brosse, on leur envoie de l’eau dessus avec un seau. Certains envoient de l’eau avec leurs trompes. C’est trop génial comme moment, d’autant qu’on sent que les éléphants sont vraiment content d’être là. Après le bain, on leur file à nouveau un panier avec des bananes et de la canne à sucre. C’est tout juste l’apéro pour eux, vu qu’ils mangent plus de 200kg d’herbe et de feuilles par jour. Mais ils ont l’air d’apprécier quand même !

C’est déjà la fin de notre première journée avec les éléphants. On se rend à notre chambre, à l’intérieur du parc, et après une bonne douche, on se pose au calme pour lire un peu en attendant le diner. C’était vraiment une super journée !

Le lendemain, juste après le petit déj, on file à la rivière, à dos d’éléphant, pour leur donner de nouveau un bain. S’ensuit le petit déj des éléphants cette fois-ci, composé (pour changer) de banane et de canne à sucre. Certains nous arrachent littéralement les bananes des mains (les cannes à sucre ont nettement moins de succès).

Après une petite pause à ramasser du caca à la pelle (dans tous les sens du terme), on part pour une longue promenade sur le dos de Tong Chai, notre éléphant pour la journée. Il n’y a que nous deux et la famille de français. La balade est vraiment géniale. On passe dans la jungle, dans des endroits improbables. A un moment, on descend sur un chemin glissant et super étroit (même pour les mahout qui suivent à pieds!), mais c’est sans problème pour nos bestiaux.

On finit par s’arrêter dans une clairière. Là, le guide et les mahouts préparent un feu et un barbecue en taillant des pics à brochette dans du bambou. Après un repas délicieux, il faut rentrer. Les mahouts partent alors chercher les éléphants qui ont profité de ne pas être attaché pendant quelques heures pour aller visiter les environs.

De retour au campement, on donne un dernier bain et un dernier panier de bananes à nos nouveaux copains. C’est déjà l’heure de leur dire au revoir. On a vraiment adoré ces deux jours. C’est exceptionnel comme souvenirs !


On rejoint Chiang Mai en fin d’après-midi. On reste à l’hôtel pour le début de soirée à trier nos photos, avant de ressortir pour aller manger.

Le jeudi 10 juillet, un peu avant 9h, Samy vient nous chercher pour l’activité du jour : un cours de cuisine thaï dans sa ferme. La journée commence par un tour au marché local. Là, il nous explique les différents types de riz, comment on obtient de la crème de coco à partir du coco râpé, et nous montre quelques produits locaux. Pendant ce temps, des gens font les courses pour nous en fonction des recettes que l’on a choisies.
Quand c’est fini, on reprend le pick-up en direction de la ferme, dans les environs de Chiang Mai. Nous sommes une douzaine à faire le cours, dont une australienne, sûrement la personne la plus bavarde que nous ayons eu l’occasion de rencontrer. Nini est presque silencieuse à côté !

Avant de commencer le cours à proprement parler, Samy nous montre l’ensemble des plantes que l’on va utiliser dans la journée, cueillies dans son jardin. On prépare ensuite une pâte pour curry (jaune pour Oliv et rouge pour Lolo), en écrasant tout un tas d’épices dans un pilon. Nous cuisinons ensuite les curry, en utilisant la pâte qu’on vient de faire, délayée dans du lait de coco. On enchaîne ensuite avec une soupe chacun et un plat au wok (dont le fameux pad thai). Mmmm, ça fait beaucoup à manger tout ça ! Heureusement qu’on n’a pas pris de petit déjeuner ! C’est vraiment délicieux.


La cuisine thaïe n’a rien de très compliquée en fait. Il faut surtout avoir les bons ingrédients qui ne sont pas facile à trouver en Europe (l’excuse parfaite pour justifier nos futurs éventuels échecs !). Après manger, nous avons quartier libre pour nous promener dans les jardins et faire une sieste dans les hamacs (pour la digestion, ça s’impose !). La sieste est rendue assez compliquée par la chiasse verbale de l’australienne qui parle non-stop d’une voix particulièrement agaçante.

Vers 14h30, le cours reprend avec différents ateliers. Salade de papaye, rouleaux de printemps (qui ressemblent plus à des nems en fait), poulet dans des feuilles de pandanus. Là encore, c’est très facile et très bon, même si ça devient dur de manger. Mais ça n’est pas fini. Il reste les desserts : mangue au riz collant pour Oliv et bananes dans du lait de coco pour Lolo. Un régal !

Après cette dure journée passée à (bien) manger, on se contentera d’un coca pour le diner !
Le vendredi matin, à 9h, nous avons rendez-vous dans un salon de massage à côté de notre hôtel pour un cours de massage qui va durer 5 jours. Notre prof s’appelle Jane et est vraiment sympa. On passe la journée à se martyriser l’un l’autre avec les paumes, les pouces, et même les genoux et les coudes. Si recevoir un massage thaï est assez physique, en faire un c’est carrément du sport ! On est rapidement en sueur et creuvé (d’autant qu’il fait près de 30° à l’ombre). 

Après le cours, en fin d’aprem, on a un peu la flemme de repartir en vadrouille dans Chiang Mai. On décide donc de rester à l’hôtel tranquillement à réviser un peu les différentes positions de massage et à se reposer. Le lendemain, une nouvelle étudiante nous rejoint. La journée se passe de manière similaire à la veille. On a mal partout à servir de cobaye toute la journée, mais le cours est très intéressant ! Les 5 jours de cours sont assez similaires. Le samedi et dimanche, on profite des Walking Market pour manger et profiter de l’ambiance. Le mardi, c’est déjà notre dernière journée de massage. On pratique ce qu’on a appris depuis le début sous l’œil vigilant de Jane pendant toute la journée.

Notre dernière journée de massage, c’est également notre dernière journée à Chiang Mai. Pas de temps morts, même si on est un encore cassés de partout. On se fait un peu violence pour aller faire un dernier tour de la ville et de ses temples. On en découvre un superbe, qu’on a failli louper alors que ça doit être le plus connu de la ville.


Le lendemain, vers 9h30, un mini bus nous attend pour nous conduire à Luang Prabang, au Laos. Le trajet va durer 3 jours, mais ça, c’est une autre histoire !

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui !

A bientôt !

L’album de l’article, c’est ici (Google +) ou  (Google Photos)

5 commentaires:

  1. superbe, c'est impressionnant
    de vous voir si proche des animaux , la cuisine thaïe semble délicieuse , vous avez fait le nécessaire pour nous régaler à votre retour!! , les massages aussi ?
    continuez bien , ici l'été est bien pourri ...
    affectueux baisers de Chantal et Claude

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  2. Bon sang que d'aventures. encore un article génial.

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  3. Et donc à votre retour on aura droit au menu thai avec massage en dessert ? ;-D

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  4. Alors comme ca le soir vous vous êtes reposés a l hôtel et avez révisé vos positions ? Sacré blog...

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    1. Oui on a pas besoin de TOUT savoir non plus .. C'est gênant ! ;)

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