Taiwan

Bonjour à tous !

On ne pouvait pas partir au bout du monde sans rendre visite à l’autre globe-trotter de la famille : j’ai nommé le légendaire Migou (Rémi de son vrai prénom). C’est le cousin de Lolo, qui vit à Taipei sur l’île de Taiwan. C’est aussi l’occasion pour nous de rencontrer Claire, son admirable et adorable copine Taiwanaise ; mais également de retrouver Elise, la petite sœur de Lolo (la fan n°1 du blog, sans conteste) qui est de passage dans cette région du monde.

Nous sommes le mercredi 25 juin, et c’est le cœur joyeux que nous nous apprêtons à faire une douzaine d’heures de voyage pour rallier Taipei, au départ de Bangkok. Un trajet sans rebondissement, si ce n’est l’escale à Hong Kong marquée par un surprenant « dialogue » de rots sonores entre deux Chinois âgés ! Mais à part nous, personne ne semble choqué, donc on n’a qu’à dire que c’est normal. On arrive à bon port vers 20h, et on est accueilli par nos hôtes, tous sourires.

C’est quand même plus efficace de connaître du monde sur place : cette fois-ci pas de galère pour rejoindre la ville, trouver un hôtel et à manger. Après le check-in à l’hôtel, nous marchons jusqu’au night market voisin pour diner. On est plus ou moins suivi par un jeune Allemand (au demeurant fort sympathique) qui a commencé à raconter sa vie à Rémi pendant qu’on s’affairait à l’hôtel. Ce n’est pas un problème tant qu’on mange notre poulet pané aux épices et autres ananas succulents, mais on est un peu obligé de ruser pour s’en débarrasser lorsque vient l’heure d’aller chez Rémi pour regarder France-Equateur ! Par contre on n’est pas gâté par le fuseau horaire. On regarde le 1^er match à minuit, puis il faut attendre 4h du mat’ pour le match de la France. Et tout ça pour un match « nul » ! On rentre ensuite à l’hôtel en taxi, pour nous coucher vers 6h (les foufous !). Mais aujourd’hui, tout est permis : c’est l’anniversaire de Lolo !

Après une courte nuit et le déjeuner, c’est reparti pour l’aéroport pour aller chercher Elise. Et là on attend. Et on attend encore, et encore. « Allez, la 10^ème personne qui passe cette porte, ça sera elle ». « Non, mince, bon la 23^ème alors »… « Toujours pas ! ». A l’issue d’un tournoi de Shi Fu Mi très disputé, elle apparait enfin ! Six mois qu’on s’est pas vu, se retrouver ici est complètement insensé ! A cause du retard de l’avion, notre plan à base de colline et de coucher de soleil tombe à l’eau. En bons Français, on passe donc à l’étape suivante : le resto ! Mais celui-là se mérite. Il est au pied de la superbe tour 101 et il est sacrément réputé. Il faut prendre un ticket : il y a plus d’une heure d’attente. C’était prévu, et on profite de ce temps d’attente pour se promener autour de la tour, en forme de bambou.

Puis on rentre enfin au « Din Tai Fung ». Les cuisines ont une paroi vitrée qui donne sur la salle où on mange. On peut observer les petites mains habiles qui fabriquent à une vitesse incroyable les « bouchées » cuites à la vapeur, qui font la réputation du resto. Ce sont des Xiao Long Bao, en fait des sortes de petites ravioles. C’est bien simple : on se régale ! Un diner d’anniversaire exceptionnel (le resto a quand même une étoile au Michelin, s’il vous plait !). De retour vers l’hôtel, nouveau cadeau d’anniversaire du Migou : il nous offre des massages ! Full body pour Lolo, et foot massage pour les autres. Un moment d’intense relaxation, un vrai plaisir. Faudrait jamais que ça s’arrête !

Le lendemain, nous roulons jusqu’au comté de Yilan. Le but de la matinée est de tester les sensations du parapente. Hélas, le vent n’est pas de cet avis, pas possible de voler aujourd’hui… Pour nous consoler, on a quand même la vue sur la mer, depuis la colline où on était censé prendre notre envol.

L’après-midi, nous nous prélassons sur la plage de sable noir en contrebas. Lecture, baignades, et commérages : de vraies vacances ! En rentrant sur Taipei le soir, on subit un échec de resto de sushis (complet). Ne nous laissant pas abattre, nous réservons pour le lendemain soir et filons à un restaurant classique Taiwanais. Claire commande plein de plats à gouter, que nous partageons en se les faisant passer via un plateau tournant au centre de la table. Heureusement que Claire est là : ici, tout le monde ne parle pas anglais, loin de là. Grâce à elle on a pu profiter au mieux de notre séjour. Soulignons que Rémi baragouine également les rudiments de la langue, mais quand même moins bien ! Héhé.

Le lendemain matin, nous visitons un vieux temple du 18^ème siècle. Il est superbe, et très authentique (par opposition à plusieurs autres temples qu’on a pu croiser en Thaïlande et qui faisaient un peu fake, en carton-pâte et aux couleurs flashy). En plus, ce jour-ci il y a de nombreux Taiwanais, venus pour prier. L’ambiance est donc très solennelle. A notre quand même qu’un grand pot, destiné à recevoir les bâtons d’encens pour les vœux, a bien failli prendre feu sous nos yeux !

Le midi, on se fait un restaurant Tepanyaki : un mec très habile avec ses palettes cuisine juste sous notre nez. C’est très épicé, et très bon ! Décidemment, qu’est-ce qu’on mange bien à Taiwan ! D’ailleurs, dans la série « j’en redemande », après le repas on file chez Rémi où on retrouve Claire, qui nous offre des mangues délicieuses et des litchis succulents. Les fruits préférés d’Olivier. Merci à la maman de Claire pour ces cadeaux ! Dans l’après-midi, une webcam avec Virginie (la grande sœur) est programmée. Mais de toutes évidences, elle fait la grâce mat’, la bougre ! Alors on l’attend en jouant au jeu du post it. Quand elle se réveille, on fait un Skype qui fera des envieux…

Puis on part visiter le mémorial de Chang Kai Chek : c’est le mec qui a créé la Republic of China, nom officiel de Taiwan. Si on a bien compris l’histoire, et en simplifiant un peu : il a été défait par les communistes en Chine, alors il est parti faire sa Chine à lui, ailleurs. L’endroit est chouette : entre mémorial pyramidal avec statue, et théâtre de la ville, sans oublier le petit parc avec écureuils dans les arbres et tortues dans la mare. On ne manquera pas de se moquer des Japonais et de leur tige à selfie !

Tout ça nous a mis en appétit, et c’est tant mieux : les sushis sont à la hauteur de la description dithyrambique qu’on nous en avait faite. Très originaux, et une tonne de saveurs qui explosent en bouche ! C’est malin et gourmand, un vrai repas de finale !

Rien de tel pour digérer qu’une promenade nocturne. On reprend le métro, et on dit au revoir à Claire (qui a une soirée prévue ailleurs) dans la rame. On lui fait des « coucou papy » et, il faut bien le dire, on lui met un peu la honte avec nos grands gestes et nos « bye bye » à tue-tête. Nous continuons jusqu’au terminus d’une autre ligne. A l’arrivée, nous gravissons des marches par centaines, pour monter sur une colline qui surplombe la ville. Même la nuit, il fait une chaleur extrêmement torride. On est vite en eau, et Elise dit même qu’elle n’a jamais autant sué ! Mais la récompense est là : superbe vue sur le skyline de Taipei, avec la tour 101 en guest star. On se pose sur un rocher, et on reste à discuter jusqu’à ce que nos fesses soient talées et que nos zygomatiques aient des crampes. Entre cousins, c’est la grosse marrade assurée ! On redescend et on prend un des derniers métros. Une excellente journée !

Et voilà, on est dimanche matin et il faut repartir. Rémi nous conduit à l’aéroport. Jusqu’à Hong Kong, Elise est sur le même vol que nous, pratique ! Après un enregistrement compliqué, c’est l’heure de partir… Pas facile de dire au revoir au Migou qui nous a si bien accueillis ! On fait durer, mais à un moment il faut y aller. On se fait coucou jusqu’à ce qu’on soit hors de vue. Rémi utilise sa claquette (qu’il a cassé sur le parvis de l’aéroport) pour nous faire des signes. Il nous racontera plus tard qu’il l’a échappée et balancée par inadvertance sur des gens !

Le trajet se déroule sans encombre. On met « la petite » dans son 2^ème avion à HK, avant de prendre le nôtre. Arrivés à Bangkok, on se dit qu’il faut reprendre les « bonnes habitudes » (fini les voitures personnelles ou les taxis). On prend alors (non sans mal) un 1^er bus, qui nous perd un peu ; puis un 2^ème bus, qui nous perd beaucoup. Mais ces 2 bus sont censés nous emmener à un 3^ème qui va à notre hôtel. Hélas, il ne passera jamais… Calmés, on prend finalement un taxi… Plus de 2h30 entre l’atterrissage et l’hôtel ! Retour à la réalité. La suite du périple nous attend, mais ça, c’est une autre histoire !

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! Encore merci à Claire et Rémi pour leur accueil !

A bientôt !

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