lundi 27 janvier 2014

Latacunga, Cotopaxi & Cuenca

Bonjour à tous!

On s'était quitté alors que nous étions en route pour Latacunga, après notre petit tour à Quilotoa. Jusqu'à présent, nous avions eu un rythme assez soutenu d'activités, et la rando du Quilotoa nous ayant bien creuvés, on choisit de passer une journée plus tranquille à Latacunga. 

Lorsqu’on arrive sur place, on se trouve une auberge de jeunesse pas trop mal, qui propose aussi des excursions à la journée pour le Cotopaxi, un volcan de la région. On se renseigne un peu puis on décide de réserver pour le lendemain. On rédige un article du blog, puis on part manger en ville. Le Lonely Planet recommande de tester la spécialité locale : le chugchucara. C’est un plat à base de porc, et pour être plus précis de gras de porc. Honnêtement, on savait pas trop ce qu’on mangeait, mais peut être que c’était mieux comme ça au final… C’était pas mauvais, mais c’était pas bon non plus !


On tourne un peu en ville, où il n’y a pas grand-chose à voir. On trie quelques photos à l’hôtel avant de repartir pour acheter nos billets de bus pour Cuenca le lendemain. La ville étant pas super, on préfère ne pas s’éterniser trop. On galère une bonne heure et demi à trouver la bonne gare routière qui était planquée dans un recoin d’un immeuble…
Le soir, on va manger deux supers pizzas pour nous remettre des émotions du repas du midi. On est les deux seuls clients du resto et c’est du coup assez calme ! A un moment, le proprio fait de la place dans le resto et sort sa moto de derrière le mur, pour la sortir du restaurant (?!). Au bout de 10 minutes on comprend pourquoi : une trentaine de personnes débarquent dans le resto, on dirait un mariage. Ils étaient tous en file indienne, genre procession religieuse et comme on était les seuls dans le resto,  ils ont cru nécessaire de TOUS nous dire bonsoir et bon appétit. Autant dire qu’au bout du 5ème, ça devenait dur de ne pas rire !
Le dimanche, on prend notre petit déj, et on se tient prêts à partir pour notre tour à 8h30 comme convenu. A 9h30, on décolle enfin ! Ils ne trouvaient plus les clés du 4x4 qui devait nous emmener ! (c’est pas comme s’ils partaient tous les jours depuis 15 ans !) Et quel 4x4 soit dit en passant ! Au bout de 20 min de route, une voiture nous fait des signes pour nous dire qu’il y a un problème. On s’arrête donc au bord de l’autoroute pour réparer avec un bout de lacet, et le guide (Martial de son prénom) nous rassure : « ce n’est rien, les pneus vont biens ! C’est que l’’amortisseur qui ne tient plus et qui menace de tomber ! ». Nous voilà donc rassurés !
On s’arrête dans un premier temps dans un pseudo musée, où on nous montre les quelques plantes des hauteurs de l’Equateur, puis nous explique les effets du réchauffement climatique sur les glaciers, et sur les populations de condors, l’emblème du pays. En fait d’emblème, il n’en reste que 54 en liberté ! Il y en en gros 2 qui naissent par an, ce qui fait pas énorme pour repeupler l’Equateur ! Après cela, on prend un thé de coca : vu qu’on va monter haut, il vaut mieux mettre toutes les chances de notre côté. Au passage, on comprend enfin pourquoi on n’en trouvait pas beaucoup : la plantation de coca est interdite en Equateur (au contraire du Pérou ou de la Bolivie), à cause de la proximité avec la Colombie… Du coup on ne trouve que des feuilles d’importation !

Après cela, on repart jusqu’à une lagune. C’est un super spot pour observer les oiseaux, paraît-il. Sauf que là, il pleut et il y a beaucoup de vent donc c’est pas très agréable et on y voit pas grand-chose, si ce n’est une ou deux mouettes des Andes. Le vent est glacial et on a beau être couvert, on est complètement congelés ! D’ailleurs, une des amerloque du groupe n’avait prévu qu’un petit pull, elle n’a pas de manteau… Dommage !
Enfin, on monte jusqu’au parking du refuge, à 4500 m d’altitude. Il fait encore plus froid que précédemment, donc on se couvre le plus possible. Pour le coup, on est bien content de nos bonnets en alpaga ! On commence alors l’ascension à pieds par une route pas trop pentue. En fait, à part la pluie (voire la neige par moment) et le froid, on ne peine pas trop. On atteint le glacier après une heure de marche à toute petite voilure pour ne pas trop s’essouffler. Au moment où on atteint le glacier, le vent finit par chasser les nuages et on commence à avoir un peu de visibilité.


 Après une rapide séance photo, on marche jusqu’au refuge José Rivas, situé à 4864m d’altitude ! On est plus haut que le sommet du Mont Blanc !


Au refuge, on casse la croûte puis on boit un petit chocolat chaud bien mérité. Quand on ressort, une belle surprise nous attend : le soleil s’est entièrement levé, et on a à présent une visibilité complète sur le sommet du volcan, et une vue magnifique sur la vallée ! On est gâtés par le temps décidemment !


Après quelques photos et une piètre tentative de monter un peu plus haut (c’est trop creuvant !) vient l’heure de redescendre. Laure peine un peu parce que son genou droit lui fait super mal. On arrive tant bien que mal à la voiture. Là, on prend le temps de vider nos chaussures de toute la poussière du volcan qu’on a ramassée, puis on s’écroule de fatigue et on dort tous quasiment jusqu’à l’arrivée ! Ca fatigue le froid on dirait ! De retour à l’hôtel, on boit un thé pour se réchauffer et on trie les photos. En fait, on traine un peu en attendant notre bus de nuit qui part à 20h20.

Vers 18h30, on part manger dans une rôtisserie où l’on retrouve les deux américaines qui étaient avec nous la journée. On discute un peu et on file attraper notre bus pour Cuenca. C’est notre première expérience du bus de nuit. On est pas déçus : il fait super chaud, on n’a pas de place du coup on ne sait pas trop comment se mettre... En plus, le genou de Laure la lance pas mal… On arrive finalement à Cuenca vers 4h20, frais et dispos, comme vous pouvez vous en douter ! Mais bon, que faire ? tout est fermé à cette heure, et c’est bien normal. On arrive à patienter dans le terminal jusque 6h30. On prend un taxi pour le centre, mais c’est encore beaucoup trop tôt … Mais la ville est très agréable, et on trouve rapidement un super endroit pour patienter, au bord de la rivière qui traverse la ville. On marche à une allure d’escargot à cause de ce fichu genou, et on se dit que la journée devra être tranquille. Vient ENFIN l’heure du pti dej, et on trouve même un hôtel juste à côté. On visite la ville toute la journée, doucement mais surement. Le rythme de Cuenca est parfait, calme et reposant. De beaux bâtiments coloniaux partout, une magnifique cathédrale, une rivière aux berges bien aménagés, un parc… Pour le diner, comme c’est une de notre dernière soirée en Equateur, on décide de trouver un restaurant où on nous servira un cuy ! (prononcé couille). On vous les avait montré en photo à la Mitad de Mundo : et oui, on va se manger un cochon d’inde ! Le bonhomme arrive, entier dans l’assiette, avec une tomate dans la bouche et un œuf dans le c*l. Il est bien dodu !


 Après la photo, il repart en cuisine pour être découpé. Quand le serveur revient, il nous explique que la tradition veut que le cuy soit mangé avec les doigts (à cause des petits os qu’il contient), et qu’il soit accompagné d’un canelazo : c’est un shooter d’alcool de canne à sucre, à la cannelle. On se régale avec les deux ! Dommage qu’on n’ait pas gouté le canelazo plus tôt, c’est vraiment excellent. Le cuy est un peu gras, la chair ressemble un peu à du poulet, avec un peu plus de goût.


 Le lendemain, on part pour Loja (5h de bus) vers 15h. Pas grand-chose à dire sur cette journée, en fait on est vraiment dans une phase de voyage non stop, avec quelques villes étapes sans trop d’intérêt (c’est le cas de Loja, puis Piura, et même Chiclayo dans une moindre mesure). Le soir on prend notre second bus de nuit, beaucoup plus confortable que le premier. Une anecdote marrante : dans ce bus, on retrouve Felix et Stephanie, les deux allemands rencontrés en arrivant à Quito (cf premier article de voyage). On a fait nos premiers pas en Equateur ensemble, et ça sera pareil pour le Pérou ! Amusant. Le bus part à 23h. On s’endort tranquillement, pour se réveiller une demi heure plus tard : les petits sacs ont disparus ! Avec appareils photos, ordi … Le petit moment de panique passé, on cherche sous les jambes de tout le monde, et ils ont en fait glissé dans la rangée d’à côté… On vérifie, tout est là ouf. On va dormir avec les sacs sur les genoux, c’est plus sûr ! A 3h du matin, c’est le passage de la frontière : première étape côté équatorien, pour le tampon de sortie, et deuxième étape côté péruvien, pour les formalités d’entrée et le visa.

On arrive à 7h à Piura, mais ce n’est pas pour autant la fin du voyage pour la journée. On est littéralement harcelé par les taxis en descendant du bus. On résiste tant bien que mal, mais en fait il s’avère qu’on n’a pas le choix : pour se rendre au terminal pour le prochain bus, il faut prendre un taxi… On monte avec nos compagnons de voyage allemands dans le taxi, qui fait un premier stop au bureau de change du quartier (où on se fait purement et simplement escroquer par le taux). Le bus pour Chiclayo est tout pourri, on voit même pas dehors. 3h30 plus tard, on arrive dans une ville ultra bruyante, sale, pas très agréable quoi.

La suite, c’est pour un prochain article : nouveau pays, nouvel article !
A bientôt !

L’album de l’article, c’est ici (Google Plus) ou (Google Photos)

4 commentaires:

  1. Olala vous avez le sens du suspens j'ai vraiment cru que vous vous étiez tout fait piquer !!
    Bibis

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  2. Waouh, passer des plages de sable fin aux sommets enneigés en moins de 10 jours, c'est beau !
    Par contre c'était une mauvaise idée de piquer les genoux en carton de Jérémy avant de partir Laure... J'espère que ça va aller pour la suite qd mm.

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  3. Et ben moi j'ai reçu 4 cadeaux rien que pour moi. Et alors le genoux comment va t'il ?

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  4. Elle dit qu'elle a mal aux genoux...

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