Bonjour à tous !
Après quelques jours au nord du Pérou à visiter des ruines
de civilisations pré-incas, nous avions pris un bus pour Huaraz, dans la
cordillère blanche. C’est une chaîne de glacier qui s’étend sur 200 km du Nord
au Sud, à l’Est de la ville. Comme on peut s’en douter, ça donne lieu à de
magnifiques randonnées.
Nous arrivons à Huaraz vers 6h30 du matin, encore sales et
collants de la veille. Tout de suite, les organisateurs de tour nous tombent
dessus à la sortie du bus pour nous proposer un hôtel (pour lequel ils touchent
des commissions bien entendu) et aussi le super package d’excursions pas chères
et les mieux du marché,
mieux-que-le-concurrent-qui-propose-pareil-et-moins-cher-mais-lui-c’est-moins-bien…
On décline poliment, vu qu’on a repéré un hôtel avec une bonne réputation qui
est à 10 min à pieds (Caroline Lodging). C’est là qu’intervient Ricardo.
Ricardo, c’est le même que tous les autres, sauf qu’il a été beaucoup moins
agressif que les autres, et qu’il ne parlait pas du tout d’excursions. Pour une
raison que je n’ai toujours pas comprise, on accepte de le suivre dans un autre
hôtel que celui qu’on voulait à la base. Il est soi-disant plus proche et il a
meilleure réputation, il est moins cher etc. Admettons. On marche donc pendant
30 min dans Huaraz, avec nos sacs sur le dos, pendant que Ricardo nous baratine
sur l’histoire de la ville, le tremblement de terre, la guerre contre le Chili,
pourquoi Caroline Lodging c’est pas bien (il nous explique que c’est blindé de
juifs et qu’ils sont super bruyants… n’importe quoi !). Sauf que Ricardo,
il marche vite : il est habitué à l’altitude (on est remonté à 3090m) et
il n’a pas 15 kg sur le dos… C’est peut être un petit peu trop rapide pour
nous ! On arrive finalement à un premier hôtel qui est complet.
« Vous inquiétez pas, j’en connaîs un autre moins cher et encore
mieux ! » On le suit encore (mais POURQUOI !?) jusqu’au 2ème
hotel, également complet. Il commence à esquisser une proposition de dormir
chez lui directement (!!) quand on finit par lui dire qu’on préfère les juifs
et que merci beaucoup… Il ne perd pas le nord et nous traîne dans son agence ou
il nous fait une proposition de 3 excursions pour un prix imbattable (qu’un
autre gars à la gare routière nous avait proposé 20% moins cher). Là on fait
comme avec tous les autres : « on va réfléchir, merci
beaucoup ». Il faut dire, il est même pas 8h du matin, on n’a pas mangé,
on n’est pas douché et on ne sait même pas où poser nos affaires… Et en plus, Oliv
commence à se sentir pas bien (l’altitude ?). Suite à notre refus, il
faudra moins de 10s à Ricardo pour se volatiliser, nous laissant on ne sait
trop où dans la ville… Oliv étant malade, on essaye de reprendre un peu le
souffle sur un abri bus, le temps de savoir vers où aller. On reprend
finalement la direction du Caroline Lodging, avec 2/3 pauses en chemin pour
Oliv qui ne va plus du tout. D’ailleurs, il nous fera un petit vomi en
chemin ! On arrive à l’hôtel que Laure négocie toute seule parce qu’Oliv
est pas en état (oui oui, Laure parle espagnol ça y est !!) et on monte
dans la chambre. Il est environ 9h du mat et il se couche. Il ne se relèvera
que pour un 2ème petit vomi et une 2ème fois pour de bon
vers 15h.
Au passage, l’hôtel est super, les proprios sont super sympa
et accueillent super bien Laure, lui offrant un petit déj qui n’était pas prévu
et un thé de coca pour Oliv. Le reste de la journée se passe à toute petite
voilure pendant qu’il reprend doucement des forces. On profite qu’il aille
mieux en fin d’après-midi pour aller manger un morceau, mais il cale après 2
bouchées… On réserve aussi un tour pour le lendemain pour aller visiter les
ruines Chavin, à l’est de Huaraz. C’est un tour plutôt pépère, parfait pour se
reposer tout en évitant de ne rien faire !
Le lendemain, debout
8h. Ça va plutôt bien. L’épisode de la veille est presque oublié ! Le bus
passe nous prendre vers 9h et on part pour 2h de route. On arrive tout d’abord
à la laguna Querococha, situé à près de 4000 m
d’altitude. C’est une lagune avec une super vue sur la cordillère blanche.
Au passage, le guide nous explique qu’elle est de moins en moins blanche
justement, à cause du réchauffement climatique. On voit des lamas, et même une
petite fille qui se balade toute seule avec son agneau.
Ensuite, on repart jusqu’à un
tunnel qui passe sous la cordillère blanche. Une fois de l’autre côté, on
redescend doucement vers Chavin de Huantar. La population Chavin, c’est la plus
ancienne population pré-inca connue (ils en ont peut-être trouvé une autre plus
ancienne il y a peu, mais c’est pas sûr encore :-p). Les ruines qu’on
visite datent d’environ 1200 av JC (pas JC Sanchez, l’autre), mais certaines
parties auraient été construites dès 3000 av JC. Le guide est trop passionné et
nous explique un tas de choses sur la civilisation et nous montre bien comment
apprécier le site à sa juste valeur. Il nous montre notamment plein de détails
subtils, du genre la symétrie parfaite dans la construction, la précision
des mesures (tout est en multiples de 7) malgré les moyens de l’époque, ou
encore qu’on ne retrouve aucune trace d’éclairage dans les galeries souterraines…
Super guide, et super visite, même si les explications en espagnol fusent et
que c’est pas toujours facile à comprendre.
Après la visite du site, on mange
au resto du village, puis on part visiter le musée de Chavin, où sont notamment
conservées les « cabezas clavas »,
mises à l’abri des pilleurs (il y en a plusieurs qui ont disparu…).
Après le musée (photos
interdites), on reprend le bus pour Huaraz. Sur le chemin du retour, Oliv se
sent de nouveau pas bien. Il se couche d’ailleurs dès qu’on arrive et dort
jusqu’au lendemain… Pas cool !
Le lendemain, on ne prévoit rien
pour essayer de récupérer un peu. Journée off, ponctuée de longues périodes de
repos et d’une petite promenade quand Oliv arrive à se lever.
Le jour suivant (le mardi 28), on
part pour un tour au Pastoruri (ça va mieux !). Le Pastoruri, c’est un
glacier au sud de Huaraz qui s’élève jusqu’à 5240m d’altitude. En chemin, on s’arrête
à une source d’eau gazeuse qui sort du sol. On goûte l’eau du bout des lèvres
(ça donne mal au ventre sinon, et comme on est déjà pas super sereins…). Elle a
un goût atroce à cause du souffre. On est encerclé par les montagnes, dignes du
Seigneur des Anneaux ! C’est vraiment super beau.
Ensuite, on fait un 2ème
arrêt touristique pour voir les cactus Puya Raimondi. Certains commencent à
fleurir, c’est plutôt joli. En fait, ils sont surtout très impressionnants. Il
y a le 2ème plus grand du Pérou juste à côté de nous, qui monte
jusqu’à 14m de haut. Pas mal.
On fait un dernier arrêt pour
voir des peintures rupestres faites par on ne sait pas qui, on ne sait pas
pourquoi, on ne sait pas quand, mais bon vous êtes des touristes alors il faut prendre
des photos… Vous l’aurez compris, pas folichon… On repart enfin pour le glacier !
On arrive dans une espèce de camp d’où commencera la randonnée d’une petite
heure. Au sommet, c’est vraiment magnifique : le glacier, un lac gelé et
des lagunes en formation car le glacier est en train de fondre. D’ailleurs,
notre guide nous explique qu’il a déjà perdu 55% de sa glace et que dans 5 ou 6
ans il devrait disparaître… (dépêchez-vous si vous voulez le visiter !). Le
souffle est court : on est environ à 5000m tout de même. Heureusement, on
a une assez bonne visibilité malgré la neige qui tombe. On prend plein de
photos puis on redescend au bus.
Sur le chemin du retour, Lolo
commence à avoir mal à la tête… Décidemment, c’est pas la grosse forme en ce
moment… Après le repas, le chauffeur conduit bizarrement et chante au volant ;
il n’aurait pas bu par hasard ? A notre arrivée, on est tous les deux KO
et on file se coucher (il est 16h30…). On n’est pas très bien et donc on
préfère écourter notre séjour à Huaraz vu qu’on ne sait pas très bien quel rôle
joue l’altitude dans tout ça… On fait donc une croix sur un trek vers une des
plus belle lagune du coin, tant pis… On les sentait pas les 7h de marche là !
On prendra donc nos billets pour
Lima, départ le lendemain matin vers 9h. La nuit est plutôt mauvaise, mais
cette fois-ci c’est dû à un groupe de français qui rentrent tout bourrés vers
3h du mat. Ils font un raffut pas possible, claquent les portes et cassent même
une vitre… Comme quoi, pas besoin d’être juif pour être bruyant ! En tous
cas, c’est une belle image de la France qui s’exporte : des gens malades
et des gens bourrés !
Voilà, c’est tout pour la
Cordillère Blanche !
A bientôt !
Pas d'autres lamas de prévus? Une seule et unique photo? :(
RépondreSupprimerBah non il y en a 2 des photos dans l'album! Il y a celle avec les lamas couchés dans l'herbe (les lamasticots) au milieu des ruines Chavin. Mais t'inquiètes, il y en a d'autres qui vont suivre avec le prochain article!
RépondreSupprimerL'album a grossi depuis hier soir :)
SupprimerLes Andes sont vraiment magnifiques sur vos photos, j'adore celles autour des glaciers, j'espere que vous avez encore une mini étape en altitude dans les prochaines semaines, avec plus de chance sur l'adaptation de vos corps!
Merci pour le roman-photo en tout cas ;)
Ah ben elle est belle la France!
RépondreSupprimerCte bebar Oliv!!
RépondreSupprimervous pouvez envoyer un cactus pour Christian......il aime les cadeaux !!!!!! L'essentiel c'est surtout que vous ne soyez pas malade en même temps....en bas il y a plus d'oxygène. Bisous Claudine
SupprimerMeci, d'avoir précisé, on nous confond souvent.
RépondreSupprimerbises, JC (l'autre)