mardi 6 mai 2014

Raiatea

Bonjour à tous !
Le dimanche 23 mars, il est déjà temps de partir pour la 3ème et dernière île que nous visiterons en Polynésie : Raiatea. On opte pour une île un peu plus éloignée des sentiers touristiques pour voir un peu autre chose. Pas de Bora Bora pour nous donc, ni même de croisière luxueuse aux Tuamotu. Il faudra sûrement revenir pour rectifier tout ça !
Nous atterrissons donc vers 10h30 à Raiatea. Le propriétaire de la pension, au style un peu bourru,  vient nous chercher à l’aéroport. Il faudra attendre qu’il ait fait ses courses, le plein d’essence et acheté un sac de mangues pour voir enfin la pension. Là, une bonne surprise nous attend : le dortoir où l’on devait dormir est occupé donc le proprio nous annonce qu’on aura droit au bungalow avec salle de bain privée ! La classe !
Aussitôt posés, on squatte deux vélos à la pension et on part visiter la côte Est de l’île. Il fait un temps  super, encore une fois, on a beaucoup de chance ! Au passage à un village, on remarque beaucoup d’agitation : on dirait une sorte de kermesse, les gens sont tous dehors à discuter et à manger des brochettes. Il s’agit en fait du premier tour des élections municipales. C’est sûr que ça donne plus envie de voter que les files d’attentes dans les bureaux de votes en métropole ! On en profite pour s’arrêter à une roulotte pour casser la croute, puis on repart jusqu’à une baie quelques kilomètres plus loin. La balade est plus sympa que la vue de la baie en elle-même, qui n’a rien de folichon (deviendrait-on difficiles ??)


Etant à la recherche d’un supermarché pour faire deux - trois courses, on décide de se rendre jusqu’à la « ville » de Uturoa dans l’espoir de trouver quelque chose d’ouvert (un dimanche après-midi, on le rappelle). Là encore, tout est fermé, mais un des magasins est supposé rouvrir ses portes vers 15h. En attendant, on décide d’imiter quelques polynésiens en se claquant une petite sieste sous les cocotiers, sur le ponton du port. Fiouuuu, dure la vie. 


Vers 15h20, ledit magasin n’a toujours pas rouvert ses portes… Qu’à cela ne tienne, on donne un petit coup de pédale supplémentaire jusqu’à un autre magasin qui lui s’avère ouvert. On fait nos courses, oubliant un peu qu’on est en vélo. Le retour est assez marrant, avec les sacs à dos pleins à craquer et le panier du vélo d’Oliv  qui menace de se décrocher à chaque secousse de la route… Au total, on a pédalé pas loin de 25 km en plein soleil et avec des vélos tous pourris. On arrive, complètement claqués et bien ensoleillés. D’ailleurs, Lolo ne tarde pas à déclencher le mode migraine ON, à se caler dans un coin et à dormir un bon moment… On finira donc la soirée plutôt calmement.

Le lendemain, on part faire un tour sur la rivière Fa’Aroa, la seule rivière navigable de Polynésie. Notre chauffeur, un monsieur au nom tahitien qu’on n’a pas réussi à comprendre, et très gentil et nous explique les plantes et les traditions polynésiennes qui vont avec. La végétation est très dense et on se croirait un peu dans la jungle. La balade est plutôt sympa et intéressante, malgré les quelques averses qui nous obligent à nous abriter sous arbres en attendant que ça passe.


Après la rivière, le monsieur nous dépose sur un Motu (un îlot quoi) proche de Raiatea. Le soleil est de nouveau de la partie après les averses du matin. On ne risque pas de se faire piquer nos affaires ici : on se sent un peu seuls au monde !
On commence par faire le tour de l’îlot, où l’on croise pas mal de crabes, puis on profite du soleil pour aller se baigner. L’eau est bien chaude, c’est agréable. On nage jusqu’à une épave de catamaran. On ne s’attarde pas trop parce que déjà ya pas grand-chose à voir, et en plus le temps commence à tourner à l’orage à nouveau… On se met à l’abri sous un des farés de l’îlot juste à temps pour éviter les trombes d’eau qui se mettent à tomber. On en profite pour manger et pour lire un peu en attendant que la pluie se calme. Moins d’une demi-heure plus tard, il fait de nouveau beau. On retourne donc se baigner de l’autre côté de l’île cette fois-ci. Il y a un peu plus de poissons et de coraux, donc on y reste un bon moment. Après la baignade, on lit jusqu’à 16h, heure à laquelle le Monsieur (à défaut de savoir son prénom, mettons-y une majuscule) vient nous récupérer. De retour sur Raiatea, on reprend nos vélos et rentre à la pension. En chemin, la selle du vélo d’Oliv se casse et ne tient plus autrement qu’en position verticale… Le voilà parti pour 5km en danseuse… Le soir, on est bien cuits par le soleil et c’est là encore plutôt calme dans notre bungalow.


Le mardi 25 mars, on part à 7h15 pour une excursion à la journée organisée par Bruno, le propriétaire de la pension. On aide un peu à la préparation de la pirogue, couleur bleu-gay sur laquelle on sera toute la journée puis on attend les autres touristes qui doivent participer. Ils sont encore sur leur bateau de croisière, qui n’est toujours pas arrivé… Il faudra attendre quasiment jusqu’à 10h pour que tout le monde soit prêt à partir. On est à peu près 10 sur le bateau, auxquels se rajoutent Bruno et Harry, un jeune polynésien qui l’assiste. Pour notre première escale, on s’arrête dans une baie de Taha’a, sous un temps assez pourrax, il faut bien le dire, puis on marche pendant 10 minutes jusqu’à une vanilleraie.


Après quelques explications de Bruno, on comprend mieux pourquoi c’est aussi cher ! La pollinisation se fait à la main, fleur par fleur. Et pour rajouter un peu à la complexité de la chose, la fleur à une durée de vie d’environ une journée, donc ça ne laisse pas beaucoup de temps pour effectuer l’incision nécessaire pour déposer le pollen dans la plante… C’est grâce à cette étape que la plante se développe, soit en créant un nouveau tronçon à la « liane » (il s’agit en fait d’un type d’orchidée), soit en donnant une gousse. Lorsqu’elle arrive à maturité, la gousse doit alors être cueillie, puis séchée. Le séchage des gousses tahitiennes « authentiques » est fait uniquement avec le soleil et prend presque un mois. Le séchage industriel est beaucoup plus rapide, grâce à des étuves. Je me dois de faire le lien vers l’article de Roberto sur le sujet pour être tout à fait exhaustif !
Au dela ce petit quart d’heure encyclopédique, le parfum dans les salles de séchage était extrêmement puissant et on n’a pas résisté très longtemps. On a acheté des gousses magnifiques à un prix qui fait rêver quand on connaît ceux de métropoles ! C’était marrant de voir que dans le groupe de 10-15 personnes, on était que 3 ou 4 à avoir une vague idée de quoi faire avec ces gousses (forcément, il y avait que des Américains et des Chinois…).

A la fin de la visite, une petite pluie démarre, et c’est donc en camion qu’on rentrera au bateau. Notre deuxième étape, c’est la visite d’une ferme perlière. De nouveau, Bruno nous donne quelques explications assez intéressantes sur la fabrication des perles. Le travail semble minutieux car il faut mettre un noyau dans la poche à nacre de chaque huitre, le tout sans l’ouvrir de plus de quelques millimètres. D’après Bruno, il faut des yeux de chinois pour faire ce travail. Psst, mec, yen a deux, juste devant toi ! (qui n’ont que moyennement apprécié la blague, au passage). Après les explications, on passe dans un magasin où on nous explique la différence de qualité entre les perles et on essaye de nous vendre des bijoux à des prix exorbitants ! Après les perles, on retourne à nouveau au bateau et on prend la direction du récif. Le temps est de nouveau au grand beau, et ne bougera plus jusqu’au soir ! En chemin, Bruno s’ouvre une bière. Sans qu’on ait rien demandé, il tente de se justifier auprès de nous : j’aime pas trop la bière, mais bon … là j’ai soif ! Ah… Ben pourquoi tu fais pas comme Harry qui boit de l’eau alors ?
En seulement quelques minutes de bateau, on arrive à un grand platier où on s’ancre et où on nagera avec des raies et des requins. Les raies sont plutôt curieuses et cherchent à s’approcher de nous pour voir si on n’a pas de poisson. Au début, on n’est pas trop rassurés et on évite de trop s’approcher. En voyant Harry qui attrape les raies à pleines mains et qui se fait littéralement lécher par celles-ci, on a quand même bien envie d’essayer aussi. Il ne nous faudra donc pas longtemps avant de changer de direction et de nager vers les raies plutôt que d’essayer de ne pas se faire toucher. La peau est bizarre, un peu visqueuse au toucher et elles sont plutôt gentilles au final.


Il y a également quelques requins à pointes noires qui nous tournent autour. Ils ne sont pas bien grands et ne sont pas méchant du tout. Enfin, ceux-là, on ne s’est pas risqué à aller les caresser… (déjà que pour les approcher c’était pas simple !). Au final, on reste un bon moment dans l’eau à barboter (tu vois c’que j’veux dire gros !) avant de remonter sur le bateau, direction un motu au nord de Taha’a. Le trajet entre le platier et le motu est tout simplement fabuleux, et tout est presque parfait ! Il y a la couleur de l’eau, d’un turquoise éblouissant, les îles (Bora-Bora notamment) au loin, et l’apéro (bière glacée et punch héhéhé) qui commence. Presque parfait, s’il n’y avait pas le chinois d’à côté qui nous montrait les 500 photos qu’il a pris en insistant pour qu’on les regarde toutes une à une… Euh, mais on a les même en mieux cadrées mon gars !
Arrivée sur le motu, on termine l’apéro tranquillement, puis on va déguster le repas polynésien qui a été préparé pour nous : poisson cru au lait de coco, banane plantain, ragoût de bœuf, dessert de banane et potiron au coco, du pain de coco et de l’eau de coco à boire. On s’est régalé ! C’est sûr qu’il vaut mieux aimer le coco pour apprécier tout ça à sa juste valeur (n’est-ce pas Delphine ?) Dur de se remettre à l’eau après ça ! On traverse à pieds jusqu’au motu d’en face puis on marche une dizaine de minutes le long de l’eau. Quand on se met à l’eau, dans ce qui s’appelle le Jardin de Corail, on plonge au milieu de beaucoup de corail et énormément de poissons tropicaux ! La vue est vraiment splendide. On a beau être habitué à voir des poissons, les 40 minutes dans l’eau sont particulièrement agréables. En plus, il y a un peu de courant qui nous pousse et on n’a même pas besoin de vraiment nager. Enfin, tout le monde n’est pas de cet avis. Dès le début, les deux chinois du groupe (qui ne nagent pas très bien disons-le) sont projetés sur le corail et se râpent partout, en emmenant avec eux tous ceux qui ont eu la mauvaise idée d’être dans le coin…


De retour sur le bateau, on a de nouveau droit à la séance photo du chinois, qu’on tente tant bien que mal d’ignorer. C’est déjà l’heure de rentrer. Le retour vers Raiatea se fait au soleil couchant, avec des couleurs magnifiques. On fait quelques courses avant de rentrer à la pension, bien claqués par le soleil qui a tapé toute la journée. Le lendemain, le soleil a dû se rendre compte qu’il avait abusé la veille et ne se montre pas de la journée. Avec ce temps tout pourri, on préfère rester cocooner dans le bungalow : levé tard, lecture, et blog. Le soir, on prend notre avion pour rentrer sur Tahiti. On arrive sur place vers 20h30. Le monsieur de notre nouvelle pension vient nous chercher : il est super bavard ! On le soupçonne même de rouler doucement pour pouvoir parler plus longtemps ! Là encore, on est surclassé dans une chambre privée. Pour un peu on s’y habituerait !

Le jeudi, on essaye d’organiser une leçon de surf, mais on s’y prend un peu tard, et on ne trouve personne de disponible… Dommage, ça devra attendre Bali ! On décide donc de se rendre à Papeete. Un peu foufous, on tente même le bus ! Au bout de 25 minutes à attendre sans voir passer le moindre bus, on laisse trainer un pouce sans grande conviction. La 3ème ou 4ème voiture s’arrête, avec à son bord une petite dame toute gentille qui nous déposera en ville, non sans nous avoir raconté 2 fois sa vie. Après quelques tours en ville, Lolo a droit à sa perle noire de Tahiti ! Le bijou est très joli, mais vous verrez ça bientôt ! On se promène encore un peu avant de décider de rentrer. Et là, c’est le drame. Il nous faudra pas loin de 1h30 pour trouver un bus… Avec un hypothétique bus toutes les 30 minutes, il faut 3 rotations avant qu’on puisse monter tellement il y a du monde !
Le lendemain, on se fait une dernière baignade à la plage avant de boucler les affaires. On paie notre transfert à l’aéroport et en fin d’après-midi, on est prêts à décoller. Pendant le-dit transfert, la dame de la pension nous explique que de toutes façons il fallait qu’elle aille chercher son fils à l’école juste à côté donc ça la dérange pas… C’est sûr qu’à 60€ le trajet, c’est beaucoup plus agréable d’aller chercher les enfants à l’école ! On décolle le vendredi soir de Tahiti, direction Nouméa. On arrivera le samedi soir, après seulement 6h de vol. Et oui, on franchit la ligne de changement de date et on se fait sucrer une journée de vacances ! Quelle arnaque ! A l’arrivée, les parents d’Oliv nous attendent, mais ça, c’est une autre histoire…

C’est tout pour aujourd’hui !
A bientôt !


L’album de l’article, c’est ici (Google +) ou (Google Photos)

6 commentaires:

  1. J'ai pas encore lu mais les photos sont pas trop trop moche.
    Vous avez pu discuter avec Monsieur Raie ? Il revenait du courant est australien ?

    Bibis

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    1. Après avoir lu l'article je rajouterais seulement : putain de Noichis !
      haha

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  2. Je confirme, vous devenez difficile !!! Maaagnifique !

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  3. Encore un super article non moins superbes photos. Si vous pouvez éviter les requins à l'avenir ça serait pas mal.

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  4. Réponses
    1. :-O Tu gâches ton premier commentaire sur le blog à dire des trucs méchants ! Je te reconnais bien là !

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