Bonjour à tous !
Le dimanche 23 mars, il est déjà
temps de partir pour la 3ème et dernière île que nous visiterons en
Polynésie : Raiatea. On opte pour une île un peu plus éloignée des
sentiers touristiques pour voir un peu autre chose. Pas de Bora Bora pour nous
donc, ni même de croisière luxueuse aux Tuamotu. Il faudra sûrement revenir
pour rectifier tout ça !
Aussitôt posés, on squatte deux
vélos à la pension et on part visiter la côte Est de l’île. Il fait un
temps super, encore une fois, on a
beaucoup de chance ! Au passage à un village, on remarque beaucoup
d’agitation : on dirait une sorte de kermesse, les gens sont tous dehors à
discuter et à manger des brochettes. Il s’agit en fait du premier tour des
élections municipales. C’est sûr que ça donne plus envie de voter que les files
d’attentes dans les bureaux de votes en métropole ! On en profite pour
s’arrêter à une roulotte pour casser la croute, puis on repart jusqu’à une baie
quelques kilomètres plus loin. La balade est plus sympa que la vue de la baie
en elle-même, qui n’a rien de folichon (deviendrait-on difficiles ??)
Etant à la recherche d’un
supermarché pour faire deux - trois courses, on décide de se rendre jusqu’à la
« ville » de Uturoa dans l’espoir de trouver quelque chose d’ouvert
(un dimanche après-midi, on le rappelle). Là encore, tout est fermé, mais un
des magasins est supposé rouvrir ses portes vers 15h. En attendant, on décide
d’imiter quelques polynésiens en se claquant une petite sieste sous les
cocotiers, sur le ponton du port. Fiouuuu, dure la vie.
Vers 15h20, ledit magasin n’a toujours
pas rouvert ses portes… Qu’à cela ne tienne, on donne un petit coup de pédale
supplémentaire jusqu’à un autre magasin qui lui s’avère ouvert. On fait nos
courses, oubliant un peu qu’on est en vélo. Le retour est assez marrant, avec
les sacs à dos pleins à craquer et le panier du vélo d’Oliv qui menace de se décrocher à chaque secousse
de la route… Au total, on a pédalé pas loin de 25 km en plein soleil et avec
des vélos tous pourris. On arrive, complètement claqués et bien ensoleillés.
D’ailleurs, Lolo ne tarde pas à déclencher le mode migraine ON, à se caler dans
un coin et à dormir un bon moment… On finira donc la soirée plutôt calmement.
Le lendemain, on part faire un
tour sur la rivière Fa’Aroa, la seule rivière navigable de Polynésie. Notre
chauffeur, un monsieur au nom tahitien qu’on n’a pas réussi à comprendre, et
très gentil et nous explique les plantes et les traditions polynésiennes qui
vont avec. La végétation est très dense et on se croirait un peu dans la
jungle. La balade est plutôt sympa et intéressante, malgré les quelques averses
qui nous obligent à nous abriter sous arbres en attendant que ça passe.
Après la rivière, le monsieur
nous dépose sur un Motu (un îlot quoi) proche de Raiatea. Le soleil est de
nouveau de la partie après les averses du matin. On ne risque pas de se faire
piquer nos affaires ici : on se sent un peu seuls au monde !
On commence par faire le tour de
l’îlot, où l’on croise pas mal de crabes, puis on profite du soleil pour aller
se baigner. L’eau est bien chaude, c’est agréable. On nage jusqu’à une épave de
catamaran. On ne s’attarde pas trop parce que déjà ya pas grand-chose à voir,
et en plus le temps commence à tourner à l’orage à nouveau… On se met à l’abri sous
un des farés de l’îlot juste à temps pour éviter les trombes d’eau qui se
mettent à tomber. On en profite pour manger et pour lire un peu en attendant
que la pluie se calme. Moins d’une demi-heure plus tard,
il fait de nouveau beau. On retourne donc se baigner de l’autre côté de l’île
cette fois-ci. Il y a un peu plus de poissons et de coraux, donc on y reste un
bon moment. Après la baignade, on lit jusqu’à 16h, heure à laquelle le Monsieur
(à défaut de savoir son prénom, mettons-y une majuscule) vient nous récupérer.
De retour sur Raiatea, on reprend nos vélos et rentre à la pension. En chemin,
la selle du vélo d’Oliv se casse et ne tient plus autrement qu’en position
verticale… Le voilà parti pour 5km en danseuse… Le soir, on est bien cuits par le
soleil et c’est là encore plutôt calme dans notre bungalow.
Le mardi 25 mars, on part à 7h15
pour une excursion à la journée organisée par Bruno, le propriétaire de la
pension. On aide un peu à la préparation de la pirogue, couleur bleu-gay sur
laquelle on sera toute la journée puis on attend les autres touristes qui
doivent participer. Ils sont encore sur leur bateau de croisière, qui n’est
toujours pas arrivé… Il faudra attendre quasiment jusqu’à 10h pour que tout le
monde soit prêt à partir. On est à peu près 10 sur le bateau, auxquels se
rajoutent Bruno et Harry, un jeune polynésien qui l’assiste. Pour notre
première escale, on s’arrête dans une baie de Taha’a, sous un temps assez
pourrax, il faut bien le dire, puis on marche pendant 10 minutes jusqu’à une
vanilleraie.
Après quelques explications de
Bruno, on comprend mieux pourquoi c’est aussi cher ! La pollinisation se
fait à la main, fleur par fleur. Et pour rajouter un peu à la complexité de la
chose, la fleur à une durée de vie d’environ une journée, donc ça ne laisse pas
beaucoup de temps pour effectuer l’incision nécessaire pour déposer le pollen
dans la plante… C’est grâce à cette étape que la plante se développe, soit en
créant un nouveau tronçon à la « liane » (il s’agit en fait d’un type
d’orchidée), soit en donnant une gousse. Lorsqu’elle arrive à maturité, la
gousse doit alors être cueillie, puis séchée. Le séchage des gousses
tahitiennes « authentiques » est fait uniquement avec le soleil et
prend presque un mois. Le séchage industriel est beaucoup plus rapide, grâce à
des étuves. Je me dois de faire le lien vers l’article de Roberto sur le sujet pour
être tout à fait exhaustif !
Au dela ce petit quart d’heure
encyclopédique, le parfum dans les salles de séchage était extrêmement puissant
et on n’a pas résisté très longtemps. On a acheté des gousses magnifiques à un
prix qui fait rêver quand on connaît ceux de métropoles ! C’était marrant
de voir que dans le groupe de 10-15 personnes, on était que 3 ou 4 à avoir une
vague idée de quoi faire avec ces gousses (forcément, il y avait que des
Américains et des Chinois…).
A la fin de la visite, une petite
pluie démarre, et c’est donc en camion qu’on rentrera au bateau. Notre deuxième
étape, c’est la visite d’une ferme perlière. De nouveau, Bruno nous donne
quelques explications assez intéressantes sur la fabrication des perles. Le
travail semble minutieux car il faut mettre un noyau dans la poche à nacre de
chaque huitre, le tout sans l’ouvrir de plus de quelques millimètres. D’après
Bruno, il faut des yeux de chinois pour faire ce travail. Psst, mec, yen a deux,
juste devant toi ! (qui n’ont que moyennement apprécié la blague, au
passage). Après les explications, on passe dans un magasin où on nous explique
la différence de qualité entre les perles et on essaye de nous vendre des
bijoux à des prix exorbitants ! Après les perles, on retourne à nouveau au
bateau et on prend la direction du récif. Le temps est de nouveau au grand
beau, et ne bougera plus jusqu’au soir ! En chemin, Bruno s’ouvre une
bière. Sans qu’on ait rien demandé, il tente de se justifier auprès de
nous : j’aime pas trop la bière, mais bon … là j’ai soif ! Ah… Ben
pourquoi tu fais pas comme Harry qui boit de l’eau alors ?
En seulement quelques minutes de
bateau, on arrive à un grand platier où on s’ancre et où on nagera avec des
raies et des requins. Les raies sont plutôt curieuses et cherchent à
s’approcher de nous pour voir si on n’a pas de poisson. Au début, on n’est pas
trop rassurés et on évite de trop s’approcher. En voyant Harry qui attrape les
raies à pleines mains et qui se fait littéralement lécher par celles-ci, on a quand
même bien envie d’essayer aussi. Il ne nous faudra donc pas longtemps avant de
changer de direction et de nager vers les raies plutôt que d’essayer de ne pas
se faire toucher. La peau est bizarre, un peu visqueuse au toucher et elles
sont plutôt gentilles au final.
Il y a également quelques requins
à pointes noires qui nous tournent autour. Ils ne sont pas bien grands et ne
sont pas méchant du tout. Enfin, ceux-là, on ne s’est pas risqué à aller les
caresser… (déjà que pour les approcher c’était pas simple !). Au final, on
reste un bon moment dans l’eau à barboter (tu vois c’que j’veux dire
gros !) avant de remonter sur le bateau, direction un motu au nord de
Taha’a. Le trajet entre le platier et le motu est tout simplement fabuleux, et
tout est presque parfait ! Il y a la couleur de l’eau, d’un turquoise
éblouissant, les îles (Bora-Bora notamment) au loin, et l’apéro (bière glacée
et punch héhéhé) qui commence. Presque parfait, s’il n’y avait pas le chinois
d’à côté qui nous montrait les 500 photos qu’il a pris en insistant pour qu’on
les regarde toutes une à une… Euh, mais on a les même en mieux cadrées mon
gars !
Arrivée sur le motu, on termine
l’apéro tranquillement, puis on va déguster le repas polynésien qui a été
préparé pour nous : poisson cru au lait de coco, banane plantain, ragoût
de bœuf, dessert de banane et potiron au coco, du pain de coco et de l’eau de
coco à boire. On s’est régalé ! C’est sûr qu’il vaut mieux aimer le coco
pour apprécier tout ça à sa juste valeur (n’est-ce pas Delphine ?) Dur de
se remettre à l’eau après ça ! On traverse à pieds jusqu’au motu d’en face
puis on marche une dizaine de minutes le long de l’eau. Quand on se met à l’eau,
dans ce qui s’appelle le Jardin de Corail, on plonge au milieu de beaucoup de
corail et énormément de poissons tropicaux ! La vue est vraiment
splendide. On a beau être habitué à voir des poissons, les 40 minutes dans l’eau
sont particulièrement agréables. En plus, il y a un peu de courant qui nous
pousse et on n’a même pas besoin de vraiment nager. Enfin, tout le monde n’est
pas de cet avis. Dès le début, les deux chinois du groupe (qui ne nagent pas
très bien disons-le) sont projetés sur le corail et se râpent partout, en
emmenant avec eux tous ceux qui ont eu la mauvaise idée d’être dans le coin…
De retour sur le bateau, on a de
nouveau droit à la séance photo du chinois, qu’on tente tant bien que mal d’ignorer.
C’est déjà l’heure de rentrer. Le retour vers Raiatea se fait au soleil
couchant, avec des couleurs magnifiques. On fait quelques courses avant de
rentrer à la pension, bien claqués par le soleil qui a tapé toute la journée. Le lendemain, le soleil a dû se
rendre compte qu’il avait abusé la veille et ne se montre pas de la journée. Avec
ce temps tout pourri, on préfère rester cocooner dans le bungalow : levé
tard, lecture, et blog. Le soir, on prend notre avion pour rentrer sur Tahiti.
On arrive sur place vers 20h30. Le monsieur de notre nouvelle pension vient
nous chercher : il est super bavard ! On le soupçonne même de rouler
doucement pour pouvoir parler plus longtemps ! Là encore, on est surclassé
dans une chambre privée. Pour un peu on s’y habituerait !
Le jeudi, on essaye d’organiser
une leçon de surf, mais on s’y prend un peu tard, et on ne trouve personne de
disponible… Dommage, ça devra attendre Bali ! On décide donc de se rendre
à Papeete. Un peu foufous, on tente même le bus ! Au bout de 25 minutes à
attendre sans voir passer le moindre bus, on laisse trainer un pouce sans
grande conviction. La 3ème ou 4ème voiture s’arrête, avec
à son bord une petite dame toute gentille qui nous déposera en ville, non sans
nous avoir raconté 2 fois sa vie. Après quelques tours en ville, Lolo a droit à
sa perle noire de Tahiti ! Le bijou est très joli, mais vous verrez ça
bientôt ! On se promène encore un peu avant de décider de rentrer. Et là,
c’est le drame. Il nous faudra pas loin de 1h30 pour trouver un bus… Avec un
hypothétique bus toutes les 30 minutes, il faut 3 rotations avant qu’on puisse
monter tellement il y a du monde !
Le lendemain, on se fait une
dernière baignade à la plage avant de boucler les affaires. On paie notre
transfert à l’aéroport et en fin d’après-midi, on est prêts à décoller. Pendant
le-dit transfert, la dame de la pension nous explique que de toutes façons il
fallait qu’elle aille chercher son fils à l’école juste à côté donc ça la
dérange pas… C’est sûr qu’à 60€ le trajet, c’est beaucoup plus agréable d’aller chercher
les enfants à l’école ! On décolle le vendredi soir de Tahiti, direction
Nouméa. On arrivera le samedi soir, après seulement 6h de vol. Et oui, on
franchit la ligne de changement de date et on se fait sucrer une journée de
vacances ! Quelle arnaque ! A l’arrivée, les parents d’Oliv nous
attendent, mais ça, c’est une autre histoire…
C’est tout pour aujourd’hui !
A bientôt !
J'ai pas encore lu mais les photos sont pas trop trop moche.
RépondreSupprimerVous avez pu discuter avec Monsieur Raie ? Il revenait du courant est australien ?
Bibis
Après avoir lu l'article je rajouterais seulement : putain de Noichis !
Supprimerhaha
Je confirme, vous devenez difficile !!! Maaagnifique !
RépondreSupprimerEncore un super article non moins superbes photos. Si vous pouvez éviter les requins à l'avenir ça serait pas mal.
RépondreSupprimerAh, la coco...
RépondreSupprimer:-O Tu gâches ton premier commentaire sur le blog à dire des trucs méchants ! Je te reconnais bien là !
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