Bonjour à tous !
Fini les vacances ! On
reprend la route, direction Aotearoa, nom Maori de la Nouvelle Zélande. C’est
un peu la deuxième partie de notre voyage qui commence. Si la première avait
été soigneusement préparée, en raison du timing serré imposé par le mariage de
Christophe et Mélissa, la deuxième l’est nettement moins… On débarque donc à
Auckland un dimanche soir vers 23h30, sans autre préparation qu’un nom d’hôtel
griffonné sur notre carnet et un van réservé la veille du départ. Pour
l’itinéraire, on verra plus tard…
On profite du premier jour pour
visiter Auckland. Après le petit déjeuner à proximité de l’hôtel, on attrape un
bus pour aller au centre-ville. L’expérience d’un bus « civilisé » (à
l’heure, facile de savoir où monter et où descendre…) est bien agréable après
les bus d’Amérique du Sud ou même ceux de Tahiti ! La ville en elle-même
est très calme et très propre. On a cette sensation plutôt étrange d’avoir déjà
tous nos repères dans cette ville pourtant nouvelle. Et pour cause, la ville
ressemble beaucoup aux souvenirs d’Australie qu’on a gardés. On commence par
Queen Street, la grande artère de shopping de la ville. A peu de différences
près, c’est la même que la Queen Street de Brisbane, avec les même enseignes,
les mêmes gens, et la même atmosphère ! On continue ensuite par une
ballade tranquille dans le port d’Auckland. Dommage, le temps est un peu gris…
Après le port, on se rend dans la
célèbre Sky Tower. On a une vue superbe à 360° sur toute la ville et ses
environs. On marche sur des plaques en verre transparentes et on est assez
haut : d’abord à 180m, puis à 220m. Ils ont beau nous rassurer avec des
panneaux du genre « vous marchez sur du verre de 20mm d’épaisseur »
pour afficher des gros chiffres, on sait bien que ça ne fait que 2 cm ! Bon
mais comme on est très courageux, ça va au final !
Le midi, on décide de manger au
Nandos (sorte de restaurant/fast food de poulet épicé) en hommage à
Vincent coincé en Australie qui y fait cuire du poulet depuis un moment ! C’est
aussi qu’on est rattrapé par la nostalgie ! Après mangé, on retourne dans
Queen Street, où l’on achète des collants en prévision des températures basses
de l’île du Sud. On cherche également des renseignements sur les endroits à
visiter dans l’île du Nord afin de définir un itinéraire. On se promène dans
quelques parcs de la ville, qui n’ont rien d’extraordinaires, puis on rentre à
l’hôtel.
Le lendemain, on marche une
vingtaine de minutes pour prendre un bus qui nous amènera au dépôt de Wicked
Campers. C’est là qu’on va récupérer notre van. Les vans sont plutôt moches, couverts
de tags et de slogans stupides et douteux, à quelques exceptions près. Le nôtre
ne faisait pas partie des exceptions. On écopera donc d’un hideux van noir et
rose Korn « Freak on a Leash », une musique un
peu spéciale bien connue des amateurs du genre ou de Guitar Hero. Damn !
On aurait préféré le van Minions aperçu sur le parking…On fait le plein et on
part en direction de la péninsule de Coromandel.
Notre première étape, c’est Hot
Water Beach. A marée basse (coup de bol, on arrive au bon moment !) tu
creuses un trou dans le sable et tu peux retrouver des « hot spots »
(rien à voir avec le wifi) qui te permettent d’avoir de l’eau chaude ! On
galère pendant un moment à se trouver un endroit avec des remontées chaudes. On
finit par trouver un trou déjà creusé avec de l’eau dedans. Malheureusement,
elle est bouillante et on n’arrive pas à y mettre ne serait-ce que les pieds…
Finalement, un couple s’en va et nous laisse son « trou » pour qu’on
puisse en profiter, en toute intimité.
On mange un paquet de chips
(super repas) avant de partir pour une petite randonnée en direction de
Cathedral Cove. La vue vers les baies est assez jolie, mais un peu gâchée par
le temps un peu gris. Au moins, il ne pleut pas. En début de soirée, on essaye
de trouver un endroit pour dormir. Les sites de camping que l’on trouve sont
hors de prix avec piscine, toboggans, mini-golf et compagnie, quand on cherche juste
un endroit pour se garer… Tant pis, on décide de faire du camping sauvage sur
un terre-plein, à côté de toilettes publiques. On met le réveil à 6h15 avec
pour idée de partir dès le réveil au cas où…
6h08 le lendemain. Toc toc toc.
Eh galère ! C’est le ranger du coin qui nous réveille, en agitant son
petit carnet avec notre amende de 200 $ dessus. Il nous donne magnanimement 10
minutes pour déguerpir avant de doubler le montant… Tout est prévu, on peut
payer par Internet nous explique-t-il avant de partir. Comme de toutes façons,
il est 6h15, on risque pas d’aller payer en direct à la mairie… On ne vous
cache qu’on l’a vraiment mauvaise, et c’est le cœur lourd, et sous un temps
toujours gris, que nous quittons la péninsule de Coromandel.
Notre prochaine destination, qui
devrait nous remonter le moral : Hobbiton. C’est le village des Hobbits
construit pour les scènes extérieures de la trilogie du Seigneur des Anneaux. Peter
Jackson, réalisateur du film, est originaire de Nouvelle-Zélande, et c’est donc
dans ce pays que la plupart des scènes et paysages ont été filmés. Sur le coup,
on se dit que l’entrée est assez chère, mais rétrospectivement et comparativement
aux autres activités de la Nouvelle Zélande, c’était pas si cher que ça !
Et de toutes façons on a bien besoin de ça pour nous aider à penser à autre
chose. En tout, 2h de visite de trous de Hobbits (à savoir leurs maisons, et
non pas tout autre chose à laquelle vous auriez pu penser), potagers, collines,
arbre géant de la fête de Bilbon, Taverne du Poney Fringant où on nous offre un
godet … C’est intéressant de voir les coulisses d’un tel tournage. On observe
notamment que certaines maisons sont à taille « humaine », alors que
d’autres sont plus petites : 90%, ou encore 60% de la taille normale. Tout ça dans le but de
tromper l’œil du spectateur, pour faire apparaître les personnages plus petits
ou plus grands, au besoin. Le guide nous raconte plein d’anecdotes du tournage,
ce qui nous donne envie de revoir les films pour observer tout ça d’un œil
averti !
Contents de notre visite (il a
même pas plu !), on reprend la route en direction de Rotorua. Cette ville
et la région qui l’entoure sont réputées pour leur activité géothermique
intense. Autrement dit : ça pue à mort ! Et oui, les geysers, bains
bouillonnants, roches sulfuriques etc… donnent à l’atmosphère une odeur qu’on
qualifiera pudiquement d’œuf pourri. Après s’être renseignés sur les ballades
et les parcs aux alentours, on se promène sur les bords du lac Rotorua. Ca
pourrait être génial, si la pluie et le vent n’était pas de la partie. Mais
bon, on ne se laisse pas abattre et on profite quand même de ces paysages
étonnants et uniques. Tout est très bien aménagé pour observer les phénomènes
en toute sécurité. Le soir, on fait une croix sur le camping sauvage et on se
trouve un backpacker qui loue des places de parking pour campervan.
L’avantage : ils ont une piscine d’eau chauffée naturellement ! Par
contre, une mauvaise surprise nous attend après le bain : on essaye de
payer notre amende sur internet, comme le gentil monsieur nous avait dit de
faire. En vain ! C’est en fait impossible de payer ses amendes on-line. Il
faut se rendre dans le bureau du district concerné. C’est balo, on a changé de
district ce matin, et on est déjà à perpète ! Restons calme, la nuit porte
conseil…
Le lendemain, à notre réveil, le
temps est encore plus pourri que la veille. C’est la déprime assurée. On repousse
le réveil 4 fois en espérant que la pluie s’arrête, mais c’est illusoire. On
fait l’ouverture du Council de ce nouveau district, pour voir s’ils peuvent
nous aider pour l’amende. Une dame très gentille nous renseigne : on peut
effectuer un dépôt sur le compte du Coromandel Council, dans une banque. C’est
ce que nous fîmes, dans la joie et l’allégresse. Pour un peu, on serait presque
content d’avoir réussi à payer l’amende ! Notre destination de la
matinée : le superbe Blue Lake, qui tient son nom de sa magnifique couleur.
Hum, mais il est où le lac ? ah oui, on l’aperçoit, là, mais si, tu le vois
pas ? La pluie tombe tellement drue qu’on ne voit rien du tout. On
continue notre chemin, sans s’arrêter à ce qui devait être notre deuxième
objectif, la Kerosene Creek, théoriquement un magnifique endroit pour se
baigner… On choisit d’aller à Wai-O-Tapu, un parc aménagé avec des activités
thermales impressionnantes. Pas très grave s’il pleut ici. Des cavernes
fumantes au lac bouillonnant, en passant par la superbe « champagne
pool », c’est extra. L’odeur reste horrible, impossible de s’y habituer.
Mais le spectacle vaut le coup.
A notre sortie, c’est la méga
tempête. Picnic dans le van en espérant ne pas s’envoler, et on se dit que ça va
commencer à être compliqué avec toutes ces affaires trempées et impossible à
sécher. Ca pue l’œuf pourri dehors, et le moisi dedans. Sympa les
vacances ;)
La prochaine destination est
Taupo. Juste avant d’arriver, on profite d’une accalmie (= il pleut toujours,
mais moins !) pour aller voir les Huka Falls, sympatique cascade au débit
suffisant pour remplir l’équivalent de 12 piscines olympiques en 1 minute !!
On pousse ensuite jusqu’à Taupo pour « voir » le fameux lac, qu’on
verra à peine à cause de la pluie. Après quelques courses, on se rend à un
camping gratuit ! Ce sera le seul de notre séjour, on en profite. Et pour
changer, il pleut, toute la soirée, et toute la nuit.
A notre réveil, un faible soleil
luit dans le ciel ! On en profite pour ouvrir en grand et faire
sécher ! En roulant, c’est encore mieux (le van possède un toit ouvrant).
On s’arrête de nouveau aux Huka Falls, encore plus belles sous le soleil.
On se rend ensuite au barrage et
rapides de Aratiatia. On fait une courte rando pour monter à un point de vue en
hauteur sur la vallée. On redescend rapidement, pour ne pas louper l’ouverture
du barrage à 10h, plutôt marrant. Ensuite on se dirige vers Taupo, et plus précisément
au « Spa park » : après quelques minutes de marche, on accède à
une cascade, mais pas n’importe laquelle : l’eau qui y coule est brulante !
C’est fort agréable, et assez surprenant de voir de l’eau aussi chaude tombant
en cascade.
Pour la suite de notre périple,
nous avions prévu la super mais néanmoins difficile rando de l’Alpine Crossing
sur le Mont Tongariro. Ces paysages magnifiques sont l’emblème de la Montagne
du Destin du Mordor (Seigneur des Anneaux … encore). Toutes les personnes qu’on
a croisées nous en ont parlé, c’est LA rando à faire dans l’île du Nord. Malheureusement,
après vérification à l’office du tourisme, il ne vaut mieux pas nous y risquer :
ils prévoient de la pluie, voire de la neige ou grêle pour les prochains jours,
avec une visibilité à moins d’un mètre. Ils ne peuvent pas en interdire l’accès,
mais déconseillent fortement de s’y rendre… Bref, autant dire que c’est mort.
Dégoutés, nous sommes forcés de changer nos plans. Heureusement que Frodon et
Sam ont été plus courageux que nous et n’ont pas renoncé si vite ! On se
rabat sur la visite d’une ville de la côte Est, Napier, conseillée par une dame
rencontrée à Auckland. On n’a environ aucune idée de ce qu’on va trouver, on
sait juste que c’est la capitale de l’Art Deco… Le trajet se fait sous la
pluie, et c’est bien dommage car les paysages qu’on traverse ont l’air superbe.
Arrivée à ladite Napier, un petit tour à l’office du tourisme s’impose pour
savoir pourquoi on est là (c’est pas évident, à première vue). La dame nous
dessine sur le plan les rues à visiter, pour profiter de l’Art Deco. Là,
Olivier se contient difficilement pour ne pas rire : la dame vient de nous
dessiner une magnifique bite sur son plan ! Après ces émotions, on va donc
se promener sur la bite : c’est la mort, tout est fermé et il n’y a
personne dans les rues… C’est là qu’on réalise qu’on est vendredi de Pâques. Dommage !
Bon ça nous laissera encore plus de temps pour apprécier les magnifiques
bâtiments Art Deco… ou pas ! C’est pas ultra folichon, en tous cas à notre
goût.
Heureusement on finit par trouver
un backpacker qui fait aussi camping pour van. L’endroit est sympa, même si on
saoule un peu tout le monde à jouer au ping pong dans la salle principale !
(rappelant au passage l’époque de Drakkar !).
La journée du lendemain est
principalement consacrée au trajet jusque Wellington. Arrivés à la capitale,
nous montons au Mount Victoria lookout, pour apprécier la vue sur toute la
ville et ses alentours.
On fait également une agréable promenade
dans les bois environnants. Ca donne envie de venir y faire du VTT ! Puis
on redescend à Wellington, que l’on visite à pied. C’est une ville très
agréable, autant dans le centre que sur le front de mer. Pour la nuit, pas
tellement le choix dans le camping. Il n’y en a qu’un, situé sur le port. C’est
très cher, et extrêmement exposé au vent. Au cours de la nuit, on a vraiment l’impression
que le van va s’envoler tellement il bouge dans tous les sens !
Le dimanche, on commence notre
journée par une visite au Weta Caves : c’est l’atelier des effets spéciaux
du Seigneur des Anneaux, mais aussi de King Kong, Tintin, Avatar … Ca promet !
Dès notre arrivée, on est accueilli par de sympathiques créatures,
impressionnantes de réalisme.
Il y a en fait deux parties qui
se visitent : la boutique, et le « workshop » (partie de l’atelier qu’ils
montrent au public). Malheureusement, pour la seconde partie, les prochains tickets
disponibles sont pour l’après-midi ! Qu’à cela ne tienne, on prend nos
tickets et on reviendra plus tard ! On fait quand même un tour dans la
boutique, où on croise Gollum, Gandalf, un méchant orque, et aussi les extraterrestres
de District 9, et de nombreux morceaux de décors.
En attendant le workshop, on
retourne à Wellington pour visiter le musée Te Papa (où t’es, Papa où t’es).
Chouette bâtiment de l’extérieur, on est un peu déçu à l’intérieur :
beaucoup de bruit, et beaucoup d’expos, mais finalement pas très intéressantes.
Après le déjeuner, on passe « visiter » l’aéroport pour voir le
Gollum géant, fabriqué par Weta Caves. C’est pas commun de visiter un aéroport !
Puis c’est la visite des ateliers.
On voit comment ils inventent un univers pour un film. Tout est à créer !
Chaque épée, chaque costume, tout doit être pensé et repensé, avant d’être fabriqué.
Puis c’est un savant mélange entre image réelle avec décors et images de
synthèse. Notre guide est marrant comme tout. Il a l’air de vivre dans un autre
monde ! Il nous demande si on se prépare pour l’attaque des zombies (« you
know they are coming, right ? »), et nous conseille d’aller voir le « documentaire »
qui va bientôt sortir au cinéma sur Godzilla. Je pense que tous les visiteurs
ressortent d’ici en voulant travailler dans cette boîte !
On file ensuite faire une ballade
au Botanical Garden de la ville. On grimpe tout en haut, jusqu’au joli point d’arrivée
du Cable Car.
Rapidement, la nuit et surtout le
froid, tombent. On se réfugie au cinéma pour voir un film intelligent qui nous
prendra toutes nos ressources intellectuelles : Captain America (le 2,
même si Lolo n’a pas vu le 1). On se rapproche ensuite du quai pour une nuit
étrange et fractionnée : on doit prendre un ferry dans la nuit, direction
l’île du Sud. On fait notre check-in vers 22h, et on va dormir dans le van en
attendant 2h du matin. Toc-toc, c’est l’heure d’embarquer Messieurs-dames. On
se réveille tant bien que mal et embarquons le van à bord du ferry. On espérait
pouvoir y rester pour dormir mais ce n’est pas autorisé. Dommage … On monte
alors sur les ponts supérieurs. Les sièges sont pourris et on dort très mal
(pire que dans le van ! c’est dire !). On finit quand même par
arriver à Picton, au petit matin. Une nouvelle aventure commence, sur l’île du
Sud. Mais ça c’est une autre histoire…
C’est tout pour aujourd’hui !
A bientôt !
Ils nous l'ont VOLE !
RépondreSupprimerRien a rajouter. Merde hein