Le lundi matin, on quitte Santa Cruz, direction Quito. On
prend notre premier bus à 7h30, pour notre vol à 11h, le temps de faire tous
les transferts jusqu’à l’aéroport. On débarque à Quito, après un vol beaucoup
plus tranquille qu’à l’aller.
Là, on part en quête d’un bus pour rejoindre Otavalo. Les
explications des gens du bus sont confuses, voire contradictoires… On finit par
monter dans un bus direction une gare routière au Nord de Quito. Du moins,
c’est ce qu’on croyait… Dans le bus, on a la chance de rencontrer une dame qui
nous explique que le chauffeur nous a dit n’importe quoi et qu’il fallait qu’on
descende au même arrêt qu’elle. Le chauffeur n’insistant pas (il ne devait pas
être bien sûr de son coup), on suit la dame quand elle descend. On se retrouve
donc au bord d’une autoroute (si, si l’arrêt est sur le bord de l’autoroute),
qu’on traverse en courant avec nos sacs à dos ! La dame est très gentille
et demande à son fils (Alex de son prénom) de nous accompagner jusqu’à notre
prochain bus pour Otavalo ! On est sacrément chanceux pour le coup, parce
que sans lui je pense qu’on y serait sans doute encore !!! Au moment du
départ des bus, tous les vendeurs à la sauvette du coin montent pour essayer de
refourguer des trucs à manger (des glaces, des brochettes de poulet, ou des
espèces de ragoût qu’ils récupèrent dans des grands seaux en plastique). On n’a
rien avalé depuis 6h30 du matin, et à 18h, l’odeur des brochettes est fort
tentante, mais on les a vu les cuire, du coup on préfère éviter… On colmate
avec de l’eau en attendant une nourriture plus appropriée pour nos estomacs
« civilisés » ! La suite nous donnera raison ;-)
On finit par arriver à Otavalo vers 21h, après une longue
journée de transport. A la sortie du bus, on trouve un hôtel juste à côté de la
place du marché pour lequel nous sommes venus. On dépose nos affaires dans le
dortoir que l’on partage avec 3 argentines, puis on file trouver un resto
encore ouvert pour pouvoir enfin manger ! Ahhh ! Une fois le repas
avalé, on rentre tranquillement se coucher. On passe une nuit horrible !
D’abord les lits sont tellement cradingues qu’on préfère sortir nos sacs de
couchage… Ensuite, les argentines ont mangé quelque chose qui ne passe
visiblement pas, et elles vont se succéder toute la nuit aux toilettes à vomir
et gémir… Vivent les dortoirs !
Le lendemain, vers 7h, on part avec toutes nos affaires pour
le marché… sauf qu’il ne commence qu’à 9h… Dommage. Ca nous laisse plein de temps pour
visiter Otavalo et trouver un ptit dej. On atterrit sur la partie
« nourriture » du marché (par opposition à la partie
« artisanale ») où l’on croise pattes de poulet, têtes de cochons et
autre quartiers de viande pendus, le tout dans une odeur … spéciale… pour ne
pas dire carrément vomitive à jeun ! On prend un petit dej au milieu des
locaux. La propreté du stand semble sommaire (Olivier retrouve même un caillou
dans ses œufs brouillés), mais bon ça passe sans ressortir donc tout est sous
contrôle.
Vers 9h, on débarque au marché artisanal pour le coup, mais
on est vraiment les seuls touristes (et avec nos sacs à dos énormes, on nous
repère de loin !). On se promène dans le marché, occupés à repousser les
charges des vendeurs locaux prêts à tout pour nous vendre ponchos, couvertures
et autres vêtements pour bébés ( !?). On fait quelques emplettes, puis on
trouve une poste pour envoyer quelques cadeaux en France. A la poste, le paquet
qu’on veut envoyer pèse 1kg et des poussières. Du coup, c’est plus cher du
double. La dame de la poste entreprend alors de découper le carton qu’on avait
trouvé au supermarché du coin pour repasser sous la barre des 1kg. Elle se
démène pendant bien 10 min avec son cutter et finit par réussir sa mission
(qu’elle s’était fixée toute seule, nous on voulait juste renvoyer moins de
trucs dans le carton à la base).
Après le déjeuner, on repart pour Mindo, avec une escale à
Quito. Comme on gère la fougère avec les bus maintenant, on enchaîne nos 3 bus
avec changement de terminal presque sans soucis. On monte un peu par miracle
dans le dernier bus pour Mindo 5 minutes seulement avant le départ ! C’est
pas la classe ça ?
Arrivé à Mindo, on visite plusieurs hôtels, non sans être
suivi par un mec qui veut à tout prix qu’on aille dans son « hôtel »
miteux. On n’en veut pas de ton hôtel Sanchez, c’est moche et ça pue ! La
pluie nous incite à choisir plus vite que prévu, et on se prend un super hôtel.
Pas fâchés de se poser, après la journée avec les gros sacs sur le dos (c’est
la première fois qu’on doit porter les sacs toute la journée).
Mindo est un village qui n’était à la base pas prévu à notre
itinéraire. Mais plusieurs voyageurs nous l’ayant recommandé, on a décidé de
faire le détour. C’est un village qui est réputé pour sa faune (papillons et
oiseaux) et sa flore : on se croirait dans la jungle ! Et pourtant,
on est quand même à 2000 m d’altitude, c’est assez étrange.
Après une petite soirée au calme, on se prépare pour cette
nouvelle journée prometteuse. A l’arrière d’un pickup up, nous montons jusqu’à
la Tarabita : c’est un funiculaire opéré à la main, qui surplombe la
canopée et emmène ses passagers jusqu’au sanctuaire des cascades. Hélas, il est
en panne … il va falloir s’y rendre à pieds. Nous descendons donc gaiement par
un chemin dans la forêt, où on entend des bruits d’oiseaux mais sans en voir.
On arrive à la première cascade au bout de 1h (alors qu’on nous avait promis
une demi-heure…), et c’est censé être le début du chemin... Ça va être
sportif ! On crapahute cascade après cascade, pendant plus de 3h. On se
baigne même, mais pas longtemps car c’est glacé !
Puis on repart du hait du funiculaire en direction de Mindo.
Il n’y a pas de taxi, on repart donc à pieds. Mais on sait que la marche de
retour pourrait durer plusieurs heures, et ça ne nous enchante guère, surtout
après les 15km dans la forêt. On arrête alors une voiture en stop : deux
papys allemands nous accueillent dans leur voiture. Avec un mélange d’espagnol,
allemand, anglais et français, on arrive à se comprendre ! Le pilote est
un prêtre qui vit en Equateur depuis 30 ans, pour évangéliser les populations
locales ; le second est son cousin venu lui rendre visite. Comme ils ont
le même parcours que nous, on en profite ! On s’arrête tout d’abord à un
point de vue sur la canopée, vu qu’on n’a pas pu faire le funiculaire. Puis on
repart en direction du Mariposario : c’est un jardin à papillon, et le chauffeur dit que
c’est la plus belle chose à voir à Mindo. Et en effet nous ne sommes pas
déçus : après un rapide briefing sur les papillons, leur vie, leurs
œuvres, on arrive dans un jardin où des centaines de papillons virevoltent autour
de nous ! La dame nous explique aussi qu’on peut leur donner à manger en
les prenant sur nos doigts. Au début, on n’y arrive pas trop et les papillons
s’envolent au lieu de venir sur nos doigts. Puis on prend le coup de main, et
voilà ce que ça donne :
C’est vraiment génial, on pensait voir plein de papillon
mais pas les prendre dans nos mains !
Puis on rentre à pied à Mindo, et on se pose dans un bon
restaurant. Il est déjà 16h, drôle d’heure pour un déjeuner … ou même pour un
diner … Alors ça fera office des deux !
On prend le bus de retour à Quito à 17h. Avec l’aide de
plusieurs dames très gentilles, on change de bus facilement et on arrive à
Quito à l’hôtel que nous visions. Mais il est complet, il faut alors traverser
la ville dans l’autre sens, avec nos sacs sur le dos, pour en trouver un autre.
Le jeudi, c’est le départ pour Quilotoa. Mais avant ça, il
faut payer l’hôtel, et on n’a plus d’argent. On galère un bon moment pour
trouver un distributeur qui accepte nos cartes, on commence même à flipper un
peu. Mais tout rentre dans l’ordre, on arrive à retirer et on part enfin de
Quito, non sans mal : on prend un premier bus, qui nous emmène à la gare
routière en 1h30, debout avec nos sacs ! sportif ! Puis c’est parti
pour Latacunga, dans un car plus confortable. On enchaine directement avec un
autre bus pour Quilotoa. En fait, c’est plutôt simple de trouver les bus pour
les destinations touristiques, car des rabatteurs viennent vers les touristes
pour leur proposer leur destination. La route entre Latacunga et Quilotoa est
splendide, ça promet.
Quilotoa est un village à 3900 m d’altitude, qui possède une
lagune très profonde, au creux d’un cratère de volcan. Nous arrivons à
destination, et à peine le pied posé par terre, la tête commence à tourner … Il
faut dire qu’on est super haut, les organismes doivent s’habituer à l’altitude.
On prend un super hôtel finement négocié (de 24 à 15 dollars par personne pour
la demi-pension), puis on file au point de vue sur la lagune, à une vitesse de
tortue de terre. On est essoufflé rien qu’à marcher, mais on se sent dans
l’ensemble plutôt bien. On arrive, et là on reste bouche bée : le
spectacle est magnifique !
Après quelques photos de la vue, on mange un repas rapide
dans un petit resto qui avait l’air fermé avant qu’on n’ouvre la porte. En
fait, les ¾ des touristes de Quilotoa sont rassemblés là, à prendre un thé ou à
finir leur repas. L’ambiance est bien sympathique ! Après manger, on
s’installe en face de la vue et on y reste un petit moment à apprécier le
paysage. Ensuite on fait le tour du village, on regarde les quelques
productions artisanales locales et on rentre à l’hôtel pour faire un peu de
lessive (nettement moins glam, hein ?). La fin d’après-midi se déroule
donc très tranquillement, pendant qu’on essaye de s’acclimater à l’altitude. Le
soir, on dine avec tous les occupants de l’hôtel soit une bonne vingtaine de
personnes. Dans le lot, il y a notamment 2 québécois, Amélie et Geoffroy, fort
sympathiques ! Après diner, on retourne à la chambre, on fait un petit feu
dans le poêle de la chambre (plus pour essayer de sécher le linge que pour se
réchauffer), et on se couche tôt (comme d’hab au final).
Le lendemain matin, on a prévu de faire le tour de la
lagune. On décide de partir avec les canadiens rencontrés la veille. Il y a un
vent assez fort et glacial dans le village donc on s’achète de magnifiques bonnets
en alpaga, bien chauds avant de se mettre en route. Il fait super beau, on a
beaucoup de chance !
Au bout d’une heure de marche (sur les 5/6 annoncées par le
guide), nos amis canadiens nous abandonnent. Geoffroy se sent mal, il a mal à
la tête et le souffle court… Il fait bien, car il a dormi tout le reste de la
journée, sans réussir à manger ou à se lever… On est bien conscients de notre
chance de nous sentir bien et on continue notre route. C’est très dur
comme rando. C’est une route de crête qui ne fait que monter et descendre à
pic, avec des graviers et des cailloux partout. Et à cette altitude, le souffle
vient vite à manquer ! Heureusement, les paysages sont tellement
magnifiques qu’on en prend plein les yeux !
On finit par boucler la boucle en 4h30 ! On est super
fiers d’avoir réussi à finir et de finir assez rapidement en plus ! On
casse une croûte rapidement puis on s’accorde une petite demi-heure de sieste.
Pas négligeable vu l’état dans lequel on était ! Après la sieste, on
repart et on descend jusqu’à la lagune en une petite demi-heure de marche.
En bas, on rencontre Lucie et George, 2 profs d’anglais en
Uruguay. On attend des chevaux avec eux pendant un petit moment, ce qui nous
laisse un peu de temps pour sympathiser. Lorsque les chevaux arrivent, ils ont
l’air complètement à plat, surtout celui d’Oliv. Il faut dire qu’il s’est fait
plusieurs allers retours dans la journée, et que le chemin est sacrément
pentu ! A plusieurs reprises on a cru qu’il allait s’effondrer de
fatigue ! Celui de Lolo pète carrément plus la forme, et passe son temps à
manger. Il s’offre même une sortie de route au bord du ravin pour aller brouter
un peu ! On finit la remontée (après presque 1h tout de même) derrière un
troupeau de moutons et leur bergère jusqu’à ce que le cheval de Laure décide de
doubler et se mette à pousser tout le monde, forçant les moutons à sortir de la
route et à aller sur les falaises ! Arrivés au sommet, on prend un petit
thé pour se réchauffer avec Lucie et George puis on va diner. Le diner se passe
tranquillement, jusqu’au moment du départ, où on souhaite une bonne nuit à un
groupe de français qui mangeait à la table d’à-côté. Il se trouve qu’il
s’agissait d’un groupe de touristes nivernais, de la Charité ! Le monde
est petit ! Certains avaient même lu l’article du journal du centre nous
concernant ! On reste cinq minutes à bavarder puis on va prendre un repos
bien mérité !
Le samedi, on monte à l’arrière
d’un pickup up pour aller au village voisin d’où partent la plupart des bus.
Dans le pickup up, il y a Lucie et George rencontrés la veille. On descend donc
à Zumbahua avec eux pour faire le tour rapide du marché. Encore un bon
bazar !
On ne s’attarde pas puisque notre
bus décolle à peine une demi-heure plus tard. Et nous voilà en route pour
Latacunga, avec une journée plus calme en perspective. Mais ça c'est pour plus tard...
Stay tuned !
Des cadeaux?? Vous avez dit des cadeaux? Je veux un Alpaga, ils sont mignons :D
RépondreSupprimerCa tient pas dans un carton!
Supprimeret dire que vous loupez l'émission "rendez vous en terre inconnue". Quel dommage.
RépondreSupprimerDES CADEAUX ????????????????????
RépondreSupprimerVous etes déjà bronzés c'est rageant ! Nous il fait froid et gris!
Bibis
On arrive enfin (!) à vous envoyer nos félicitations et toute notre admiration pour votre blog en particulier les superbes photos et le texte de pro que les accompagne. On vous suit avec passion. GROS BIBIS bien sur et à bientôt pour d'autres nouvelles. Le papi, la mami et le petit éléphant bleu.
RépondreSupprimerJe note qu'on trouve des Argentines en détresse a Otavalo!
RépondreSupprimerJe m'excuse au nom de la toute la confrerie des Sanchez de du conportement de ce renegat
RépondreSupprimerGros bisous aux otaries
C'est gentil, et donc étonnant de ta part!!! hehe.
Supprimeréhéh !!! je pense que votre endurance physique du bad est fort probablement la raison pour laquelle vous avez réussi à tenir physiquement pour cette rando qui m'avait l'air bien cool :-)
RépondreSupprimerbizzzz
Kiki
Oui, tous ces shadows, ça paye enfin! ;-)
SupprimerL'endurance physique du """bad""" a bien servi? ;)
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
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